Une rocambolesque affaire d’anthropophagie secoue le village de Thiandène situé à un kilomètre de la commune de Ndiaganiao.
Un jeune du nom de Saliou Ngong, étudiant en deuxième année en histoire et en géographie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar est malade depuis quelques mois. Plusieurs analyses médicales n’ont pas mis en évidence sa maladie. Pourtant, sa santé ne cesse de se détériorer de jour en jour. Face à cette situation, l’étudiant retourne dans son village pour recourir aux tradipraticiens. Après une semaine, les folles rumeurs rapportent qu’il a été victime de sorcellerie.
Sa mère K.S., son oncle G. S., et son grand frère P. Nd sont accusés d’anthropophagie par les habitants du village.
Dans la journée du 8 Avril vers 15 heures ,16 jeunes du village de Thiandène armés de pierres et de bâtons se sont introduits dans le domicile de Waly Ndong pour s’en prendre aux personnes accusées.
Ces jeunes ont saccagé les palissades, les portes, les fenêtres et brisé le poste téléviseur et les meubles du domicile de Waly Ndong.
Pire, ils ont mis le feu à la charrette de G. S. qui était de passage pour rendre visite à son neveu malade.
Alertés, des gendarmes de la brigade de gendarmerie de Ndiaganiao ont effectué une descente sur les lieux. Dès leur arrivée, les manifestants en furie leur ont jeté des pierres cassant le pare-brise du véhicule de l’unité et blessé l’un des gendarmes.
Afin d’éviter tout débordement, la gendarmerie de Ndiaganiao a fait appel à un renfort. Vers 19 heures des éléments de l'escadron de surveillance et d'intervention (E.S.I) sont arrivés. Ils ont dispersé la masse et ont interpellé les 16 jeunes de Thandène qui sont placés en garde à vue.
Ils ont été déférés ce vendredi 11 avril au parquet de Mbour pour association de malfaiteurs, diffamation violence voie de faite à agent dans l’exercice de ses fonctions, rébellion, incendie volontaire et destruction de bien public…
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