Organisé à l’initiative du ministère de la Justice dans tous les principaux centres de détention du pays : St-louis, Thiès, Kaolack, Mbour et Ziguinchor. Le Noël des prisons faisait halte, hier, à la maison d’arrêt de Rebeuss de Dakar pour offrir à ses détenus un concert mêlant hip-hop et mbalax.
15 heures. Les portes de la prison s’ouvrent enfin pour laisser péné-trer en son sein les artistes et journalistes venus brasser un souffle de liberté dans les geôles de Rebeuss. Après avoir passé le modeste portique de sécurité et traversé le couloir qui mène à la cour principale, on est plongé dans la «fosse aux lions». Les regards massés autour de nous s’écarquillent à notre arrivée, les nôtres également. Même sans rien laisser transparaître, on ne peut rester impassible devant une telle assemblée de regards fiers et farouches. Pourtant ces détenus de droit commun n’en demeurent pas moins des hommes qui ont conservé leur humanité et l’attente d’une journée différente aux autres se lit sur leurs visages.
Les cœurs à la fête
Les premières mélopées de mbalax crachés par la sono, font surgir comme sortis de nulle part des «ambianceurs» improvisés. Bondissant des rangs desquels ils étaient assis, les pas de danse se font nerveux, ils transpirent la vitalité embastillée : l’assistance jubile.
L’atmosphère se réchauffe, mais les gardiens restent alertes, trop soucieux des débordements potentiels à une telle communion par la musique. Le but recherché par le directeur de la prison, Mr Assane Bâ, est atteint. Recréer un espace de vie dans cet établissement qui souffre d’une image déplorable à l’extérieur.
Malgré des moyens limités, l’accent est mis, selon lui, de plus en plus sur le volet psycho-social et la réinsertion. Pour lui, la détention est une catharsis : Il faut l’atténuer en laissant l’espoir de s’engouffrer à travers les grilles.
3 Commentaires
Amoureux
En Décembre, 2012 (13:25 PM)Cest serieux .
Gbingnin
En Décembre, 2012 (13:40 PM)Thiapathily
En Décembre, 2012 (14:59 PM)Participer à la Discussion