Le 12 septembre prochain, les marchands ambulants devront quitter le rond-point Sandaga. C'est Khalifa Sall, le maire de Dakar, qui a fait l'annonce, hier, lors de la réunion du conseil municipal.Le spectacle surréaliste qu'offre l'occupation du rond-point Sandaga par les marchands ambulants ne devrait plus être qu’un mauvais souvenir. Khalifa Sall, le maire de Dakar, a annoncé que les marchands ambulants qui occupent la zone devront évacuer les lieux au plus tard le 12 septembre. ‘Les marchands ambulants doivent dégager le rond point Sandaga le 12 septembre’, affirme Khalifa Sall. Ce dernier, qui présidait le conseil municipal pour le troisième trimestre de l'année, souligne néanmoins que les déguerpis seront recasés dans des sites prévus à cet effet. Ainsi, selon lui, cinq voies de vente sont prévues, dont les avenues Lamine Gueye et Emile Badiane, pour permettre à ces marchands de continuer leur commerce.
En plus de ces voies de commerce, le maire de Dakar annonce l'achat de deux terrains toujours pour recaser les ambulants. ‘La ville de Dakar est souvent confrontée à la non disponibilité d'assiettes foncières. Cette situation, qui se pose avec beaucoup plus d'acuité dans le secteur du Plateau, ne peut trouver de solution que dans l'acquisition de terrain. C'est dans cette perspective que la ville de Dakar a procédé à l'acquisition de deux terrains pour servir de site de recasement des commerçants ambulants’, renseigne-t-il.
Par ailleurs, le premier magistrat de la ville de Dakar annonce l'organisation d'un séminaire sur l'occupation de la voie publique. Car, celle-ci ne concerne plus le centre-ville du Plateau, mais toutes les communes d'arrondissement de Dakar, dit-il. Et d'accuser les maires de ces localités de favoriser l'installation anarchique des commerces sur la voie publique sous prétexte des besoins d'argent.
Cependant, ce ne sont pas seulement les marchands ambulants qui feront les frais de la volonté de Khalifa Sall de mettre de l'ordre dans l'occupation de l'espace. Ainsi, la ville de Dakar, en collaboration avec les communes d'arrondissement de Yoff et de Ngor, va déguerpir les bars et les restaurants construits sur la corniche. ‘Nous voulons faire du reste de la corniche une promenade comme toutes les promenades du monde. Cependant, ce projet est confronté à deux obstacles. D'abord toute la plage a été attribuée à quelques nationaux et à des étrangers. Il ne reste plus un mètre carré de libre de l'hôtel Terrou-bi au Club Méd. Ensuite il y a une floraison de bars et de restaurants qui n'ont pas leur place sur la corniche’, note l’édile de Dakar. ‘On est obligé de les enlever, parce qu'on veut que la plage soit à tout le monde. Nous attendons seulement les propositions de la commission santé et environnement’, ajoute-t-il, estimant que les propriétaires de ces commerces n'ont pas le droit de construire en dur sur le littoral. A l'en croire, les baux attribués par l'Etat stipulent que ces constructions doivent être à titre précaire et révocable.
Charles Gaïky DIENE
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