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Omar PENE, lead-vocal du Super Diamono : Le jour où nous saurons ce que Wade réserve à son fils

Single Post
Omar PENE, lead-vocal du Super Diamono : Le jour où nous saurons ce que Wade réserve à son fils
 Citoyen, patriote, panafricaniste, dans son propos, le chanteur Omar Pene multiplie les adjectifs qui marquent l’ancrage de son œuvre musicale dans la réalité socio-politique de son pays et de l’Afrique. Son dernier album, Moom Tamit, se fait naturellement l’écho de ses maux qui rongent le continent, notamment avec le titre Enfant Soldat. La sortie de ce nouvel opus, qui vient jalonner trente années de carrière, a été l’occasion pour la Rédaction de WalFadjri d’inviter le lead vocal du Super Diamono. Un entretien sans détour, ni langue de bois.

Débat sur les Ape

‘Je manifeste ma solidarité en tant que Sénégalais. J’avoue que je ne comprends pas trop les tenants et les aboutissants de ce projet. En tout cas, cela a été décrié dans certains pays d’Afrique, des voix s’élèvent pour condamner ces Accords de partenariat économique. Donc en tant que Sénégalais, je suis très solidaire par rapport à ce qui se passe. Si c’est bien ou pas, je ne sais pas. Je pense qu’il y a des raisons de dénoncer ces accords, si ça peut porter préjudice aux générations futures. Donc, quelque part, ceux qui défendent cela ont de bonnes raisons de le faire. Je trouve que si on ne doit pas les signer, qu’on ne les signe pas. Il faut renégocier autre chose qui pourrait plus intéresser les Africains. En tout cas, moi, de par ma vision personnelle des choses, je pense qu’il est temps que les Africains se regroupent autour de l’essentiel pour ne pas tout accepter. Parce que, pour le moment, l’Afrique, c’est un peu la poubelle de l’Europe dans d’autres circonstances. Et nous sommes confrontés à beaucoup d’autres problèmes, notamment à des histoires de visas. Nos compatriotes éprouvent d’énormes difficultés pour aller en Europe. Il faut donc qu’on nous témoigne une certaine considération. Il appartient aux Africains de dire non quand il le faut et essayer de traiter d’égal à égal avec ces gens-là. Je crois qu’en Afrique il y a des hommes et des femmes qui sont très outillés pour parler avec ces gens-là, pour défendre les intérêts des Africains. Donc, si on ne doit pas signer, on ne signera pas. C’est tout !’

Prémonition sur l’émigration clandestine

‘Moi, j’ai senti cette affaire venir. Parce qu’à chaque fois que je discutais avec les jeunes, je sentais qu’ils voulaient partir par tous les moyens. Notamment quand les problèmes de visas se sont posés au niveau des ambassades. A chaque fois, je lisais les faits divers dans les journaux, c’étaient des histoires d’arnaque pour visa. Donc ça commençait à prendre un peu d’ampleur. J’étais sûr et certain que les jeunes allaient essayer de trouver une autre solution pour contourner les difficultés d’obtention des visas. Mais je ne pensais pas aux pirogues. Même si, je savais qu’ils étaient en train de trouver une autre solution pour partir. Je faisais la remarque à un ami en lui disant que bientôt on ne va plus trouver d’enfant pour l’envoyer à la boutique. Parce qu’ils seront tous déjà partis en Europe. Donc, j’ai senti l’histoire venir et j’ai créé cette chanson sur l’émigration. J’ai la chance de beaucoup voyager à travers le monde, je vois aussi comment nos compatriotes vivent à l’extérieur. Ils croient que c’est l’Eldorado, alors que tel n’est pas le cas. C’est un monde extrêmement dur et difficile. Donc les jeunes qui n’ont jamais voyagé, en voyant ceux qui ont plus ou moins réussi, ne sont pas toujours conscients de cette réalité. Je me suis dit pourquoi ne pas créer une chanson non seulement pour parler à ces jeunes, mais aussi pour sensibiliser les décideurs. Parce que ces jeunes qui partent, s’ils trouvent chez eux ce qu’ils vont chercher, même si les conditions ne sont pas les mêmes, peut-être qu’ils préfèreraient rester aux côtés de leurs amis, dans leurs propres pays. C’est surtout ça qui m’a emmené à créer cette chanson sur l’émigration clandestine.’

Les tournées des artistes : filière d’émigration clandestine

‘Moi je suis un légaliste. Franchement, j’essaie de faire tout dans les règles de l’art. Je n’ai jamais emmené quelqu’un en Europe pour qu’il reste là-bas. Je n’ai jamais emmené des gens pour qu’ils me donnent des sous. J‘ai le droit d’y aller. Je travaille avec des gens qui sont vraiment en règle. Ils s’occupent de mes tournées hors de l’Afrique. Ce sont des gens qui sont connus dans le milieu et qu’on respecte. Ils envoient tous les papiers nécessaires. Ce n’est pas parce que tu peux aller et venir que tu essaies de rajouter quelque chose d’autre. Il faut respecter ton propre boulot, respecter les gens avec qui tu travailles et être vraiment réglo avec les différentes ambassades.’

Départ de Mada Bâ

‘Ce qui s’est passé, c’est tout simple : elle a voulu partir et elle est partie. Il y a quand même eu une polémique autour de cela. Mais, écoutez, moi je n’ai pas pour habitude de commenter les départs au niveau du Super Diamono, parce qu’il y en a tellement eu. Le Super Diamono, c’est un groupe qui accueille les gens. Quand on a envie de recruter, on le fait sans tambour ni trompette. Si maintenant tu as envie de créer ton propre groupe, c’est ton droit le plus absolu. Je le pense sincèrement. Et elle est partie de son propre grè.’

Rupture avec Diarra Guèye

‘Ecoutez, cela fait partie de la vie d’un groupe. Comme j’ai l’habitude de le dire : on peut être ensemble aujourd’hui et que demain chacun parte de son côté. C’est dans l’ordre normal des choses. Ce n’est pas qu’au Super Diamono que ça se passe ainsi. Même dans votre corporation, il m’arrive d’entendre quelqu’un dans une radio et demain je l’entends ailleurs et pourtant on ne demande pas d’explication. C’est dans la vie. Ça se passe comme ça. De toute façon, le Super Diamono continuera d’exister. Les départs n’enlèvent en rien le fait que le Super Diamono puisse continuer d’évoluer. On a vécu des moments de bonheur, il a fallu que ça s’arrête, ça s’est arrêté. C’est aussi simple. Ce n’est pas qu’elle a été virée : elle devait faire un temps au Super Diamono, ce temps s’est terminé, elle est partie. Elle avait été recrutée pour faire un boulot, ce boulot est fini. Je pense qu’elle ne perd rien en partant. C’est une fille qui a beaucoup de talent, qui a passé de bons moments au Super Diamono. Je pense qu’elle a donc dû y apprendre quelque chose et certainement y apporter quelque chose. Maintenant, il fallait que ça s’arrête, ça s’est arrêté. Un point, c’est tout ! La décision vient de nous.’

Carrière des collaborateurs du Super Diamono

‘Une production, ça ne s’invente pas. Une première production, il faut attendre d’en faire l’évaluation avant de passer à une nouvelle. Pour le musicien qui veut se produire le Super Diamono, n’a rien à voir dans cela. Vous voyez dans les productions qui sont faites sur la scène musicale sénégalaise, 90 % sont faites par les musiciens du Super Diamono. On n’interdit pas à nos musiciens d’accompagner d’autres gens ou de faire des produits. De toute façon, ce sont des prestataires de services qui jouent avec le Super Diamono, ça ne les empêche pas de faire du jazz ailleurs ou d’accompagner d’autres gens. Ils sont libres de jouer où ils veulent, mais seulement leur groupe, c’est le Super Diamono, C’est une équipe. Quand il y a un producteur qui veut travailler avec nous, il engage Omar Pène et le Super Diamono. En dehors de ça, chacun est libre de faire ce qu’il veut.’

Mode d’organisation du Super Diamono

‘On est organisés en tant que société. Il y a une société qui s’appelle le Médiator qui est propriétaire du groupe Omar Pène et le Super Diamono. Donc les musiciens qui travaillent au Super Diamono - y en a qui ont fait 17 ans comme Dembel, 15 ans comme Doudou - sont des musiciens du Super Diamono qui sont rémunérés au cachet par le Médiator. Donc Omar Pène et le Super Diamono est géré par le Médiator. Omar Pène, c’est le chanteur, le Super Diamono ce sont les musiciens. Tout cela appartient à une entité qui s’appelle le Médiator. C’est pour mieux définir les choses et que chacun puisse jouer son rôle convenablement. Je crois que c’est extrêmement important. Médiator appartient à un groupe de personnes dont Omar Pène fait partie. Je ne fais que de la musique. Je ne fais pas de business. Je n’ai pas de boutique à côté de chez moi. Je n’ai pas radio ou de télé ni de journaux. Toutes mes activités tournent autour du Médiator, du Super Diamono et de l’Afsud/Sénégal. L’Afsud, c’est l’Amicale des fans du Super Diamono. C’est un groupe qui réunit des milliers de jeunes. Ils sont autonomes. Ils organisent des soirées. Ils ont leurs activités, mais ce n’est pas moi qui gère. Je suis là pour les appuyer tout simplement. Donc si jamais ça va en s’améliorant, on va penser à ces jeunes parce qu’il y en a parmi eux qui ne travaillent pas. Si on a les moyens de leur permettre de créer des ateliers de couture pour les jeunes filles, par exemple, de leur permettre d’avoir du boulot. C’est ça mon objectif.’

Regard sur la musique sénégalaise, trente ans après

‘Peut-être que je ne suis pas le mieux placé pour parler des tares de la musique sénégalaise. Vous savez, chacun est libre de faire ce qu’il veut. Moi je ne peux pas me permettre de dire un tel ce qu’il fait, ce n’est pas bien alors qu’il fait le même métier que moi. Donc par déontologie, je ne le ferai pas. Peut-être que je peux porter un jugement personnel, que je peux garder pour moi. Mais il vous appartient à vous, parce que c’est votre métier de critiquer. J’ai lu aujourd’hui dans un journal un article me concernant, et le gars m’a tapé dessus... Voilà c’est votre métier. C’est à vous de le faire, de l’écrire. Vous savez, le showbiz, c’est un milieu qui est assez difficile, c’est vrai. Mais en général, dans tous les métiers, ça se passe comme ça. Il faut savoir aussi esquiver parce qu’il y a trop de coups. Et en trente ans de carrière, il faut dire que j’en ai reçus. Mais je n’en parlerai jamais (Rires) Dieu sait que parfois il y a eu des moments difficiles. Il faut être assez fort pour pouvoir les surmonter. Pour quelqu’un qui veut réussir dans la vie - c’est valable dans tous les domaines -, si on ne sait pas se faire violence et avoir du courage, je pense qu’on n’arrivera à rien du tout. Je n’ai rein à rectifier. Moi je suis en plein dedans. Nul n’est parfait. Mais il y a des gens qui réussissent dans leurs entreprises. Ces gens-là doivent servir d’exemples aux jeunes qui veulent embrasser le métier. Seulement quand il y a lieu de lutter contre un fléau qui nous porte préjudice, comme la piraterie, par exemple, il y a une mobilisation de tous les artistes. Et on parle d’une seule voix parce que c’est dans notre intérêt. Dans ces cas, nous avons besoin d’être ensemble. Sinon dans le cadre purement professionnel chacun évolue de son côté.’

Action de promotion des jeunes talents

‘Peut-être que nous ne produisons pas trop. Mais on s‘active dans d’autres domaines. Mais on ne le fait pas pour ensuite le crier sur tous les toits. On fait ça dans la mesure de nos possibilités. Comme j’ai l’habitude de dire, je fais la politique de mes moyens. Un homme réfléchi ne doit pas se lancer dans des trucs où demain il te casses la gueule. Pour le moment, il y a Diamono production qui existe. On a fait des productions qui n’ont pas marché, mais ça ne nous décourage pas. Pour le moment, on se concentre sur Omar Pène. Parce que là au moins on a moins de problèmes. Mais en dehors de la production, on peut s‘activer dans d’autres domaines pour aider les jeunes artistes. Nous le faisons. Vous savez qu’il y a une multitude de ‘Pène 2’ au Sénégal. Et il y en a même un qui vit en Casamance et qui ne fait que jouer le répertoire du Super Diamomo. Donc on essaie de pousser derrière, sans tambours, ni trompettes. Parce qu’on n’a pas besoin que ça se sache forcément. On ne le fait pour nous faire de la publicité. On le fait dans la mesure de nos possibilités. C’est comme ça qu’on fonctionne. Le jour où j’aurai beaucoup plus de moyens, j’élargirai peut-être. Pour le moment, les moyens dont nous disposons ne nous permettent de faire (que) ce que nous sommes en train de faire aujourd’hui.’

Relations avec les pouvoirs

‘Je n’ai pas de relation avec le pouvoir actuel. La politique ne m’a jamais intéressé. Abdou Diouf, en tant qu’homme, on s’est connus à travers un événement malheureux : le décès de ma mère, il est venu me présenter ses condoléances. On dit que c’est pendant les moments difficiles qu’on reconnaît ses amis. C’est ça qui a fait qu’on a lié amitié, mais ce n’est pas le pouvoir en tant que tel. Mais je n’ai jamais chanté les louanges d’Abdou Diouf ou fait allusion à lui en disant Sama Waay Dafa Rafèt Jikko (mon ami a un joli cœur en Wolof, refrain d’une chanson dont le clip a été tourné au palais présidentiel du temps de Diouf, Ndlr). Le morceau en question s’intitule Souleymane... Avec l’actuel pouvoir, on a aucun rapport. Moi, je suis un Sénégalais, je suis un patriote. Mon combat quotidien, c’est pour que l’Afrique puisse se développer. Je suis panafricaniste. Je défends mes idées en tant qu’Africain. Aujourd’hui, s’il faut en parler avec Wade, pourquoi pas ? Aller voir Wade ne veut pas dire chercher des chemins pour accéder au plus haut point, ou chercher des faveurs. Ça ne m’intéresse pas. Je ne suis pas un opportuniste. De ma vie, je ne l’ai jamais fait et je ne le ferai jamais. En tant que patriote, je suis intéressé par tout ce qui se passe chez moi. En tant que Sénégalais aussi, je suis impliqué et ça c’est mon combat. Mais la politique, ça ne m’intéresse pas.’

Suite au duo You-Pène, Euleuk ci biir

‘Je pense que le projet Euleuk ci biir, c’est ce qu’on a fait : un produit et un concert. C’est ce qui était prévu. Mais par la suite, les gens ont eu envie que ça continue. Euleuk ci biir a eu le mérite d’avoir été vécu par les fans, d’avoir existé. C’est un fait, c’est du palpable. Mais on ne va pas passer notre temps à faire du Euleuk ci biir. Chacun à son boulot. Le temps ne le permet pas. Ça été un projet, et je l’ai toujours dit, je n’ai rien regretté, jusqu‘au moment où je vous parle. Si c’était à refaire, pourquoi pas. Mais je ne fais pas une fixation sur cela. Peut-être que je pourrai faire un duo avec un autre chanteur de la place.’

Percée du Tassu et perspectives pour le Mbalax

‘Si le Tassu prend de l’ampleur dans la musique sénégalaise, c’est parce qu’il a un public pour ça. Quand on parle de Tassu actuellement, c’est parce qu’il y a un public pour ce genre musical et que ça marche plus ou moins bien. Tant mieux pour ceux qui s’adonnent à ce genre. Ce sont des gens qu’on voit à la télé et qui animent des soirées, c’est la preuve que ça marche. Moi je ne le pratique pas. Il y a un public qui vient les voir. Et à chaque fois qu’ils jouent dans les boîtes, ça refuse du monde. Moi ça ne me gêne pas.

Il y en a qui ont compris qu’il faut sortir du Mbalax, diversifier les genres musicaux et qui le font. Ce sont eux qui jouent dans les très grands festivals. Nous avons sorti un album 100 % acoustique qui s’appelle Myamba. Cet album nous a fait tourner pendant trois ans. En fait, on peut faire du Mbalax sans que cela ne soit ‘tintamarré’. Le Mbalax, c’est un rythme joué par un sabar, mais on peut le jouer à la manière d’un tumba. On peut le jouer avec les mains. Tout est question de rythme et de pulsation. La musique doit être un produit vendable. Il ne faut pas penser qu’à soi-même, il faut penser à ceux qui vont acheter le produit. Si tu vends ton produit à quelqu’un et que tu ne lui donnes pas un confort d’écoute, il va le jeter à la poubelle. Moi - ce n’est pas parce que je suis là que le dis - j’achète Wal Fadjri parce qu’il y a un contenu. Mais s’il n’y avait rien à lire, demain j’acheterai un autre titre.

C’est pareil pour la musique. Il faut que les gens comprennent qu’au Sénégal, nous avons beaucoup de courants musicaux. Nous avons assez d’ethnies, assez de rythmes, il faut essayer de faire des recherches et créer une musique qu’on peut écouter partout dans le monde. Mais quand on veut seulement s’adresser qu’aux Sénégalais, c’est aussi un choix, il faut le faire. Pour ceux qui veulent sortir, il faut faire une autre forme de musique qui peut intéresser aussi les non Sénégalais. Sur ce plan, il y en a qui l’ont compris, et ce sont ceux qui voyagent le plus.’

Chanson ‘Dictateur’ et succession de Wade

‘Est-ce que nous sommes dans le même schéma ? Je ne le pense pas. Parce que dans la chanson, je parle des dictateurs qui sont au pouvoir et qui bâillonnent tout aussi bien les journalistes que les leaders d’opinion et même les opposants. Là nous sommes dans un contexte différent. Je n’ai jamais lu dans un journal ou entendu dans aucune radio de la place que le président Abdoulaye Wade va léguer le pouvoir à son fils. Je ne suis pas du genre à porter des jugements de valeur. Peut-être que c’est un débat lancé au Sénégal, car nous sommes dans un pays où l’on aime les débats. Je ne peux pas me prononcer sur cette affaire dans la mesure où je n’ai vu ni dans le journal Wal Fadjri, qui est un journal assez critique, ni dans aucun autre journal, que Wade veut laisser le pouvoir à son fils. Lui-même ne l’a pas déclaré. Son fils n’a pas non plus dit qu’il veut le pouvoir. Les gens sont en train d’interpréter des gestes qu’il pose par-ci et par-là, comme l’Anoci, etc. Et voilà on dit qu’il cherche le pouvoir, mais attendons de voir.’

Débat sur la succession

‘Je n’ai aucune raison d’en parler, parce que d’abord cela ne me regarde pas. Je suis Sénégalais certes, mais je ne sais pas où cela peut nous amener. Maintenant s’il déclare qu’il veut laisser le pouvoir à son fils ou même si son fils déclare qu’il veut le pouvoir, en ce moment-là, je pourrai en parler. Mais aujourd’hui, je ne vais pas gaspiller ma salive pour des choses qui n’existent pas. Personne n’est sûr que le fils de Wade veut le pouvoir. Je ne me ferai pas l’avocat du diable. Le jour où nous allons lire dans un journal, entendre à la radio où voir à la télévision, ce que Wade nous réserve par rapport à son fils, en ce moment-là nous pourrons apporter un jugement. Je suis désolé, je ne donnerai pas ma langue au chat. Parce que je n’ai aucun document, je ne peux me baser sur aucun critère pour dire comment cela va se passer. Pour le moment, je préfère parler de la Coupe d’Afrique des Nations au Ghana avec l’équipe d’Henry Kasperzack.’

Feuilleton Macky - demande d’audition de Karim -Wade

‘Je suis contre la pétition qui, dit-on, a circulé au sein de l’Assemblée nationale pour destituer le président de l’Assemblée nationale, en l’occurrence Macky Sall. Parce que l’Assemblée nationale est une institution et le président de l’Assemblée nationale a bénéficié du vote de ses pairs députés. Donc, ce sont eux qui l’ont placé là. Cette pétition est alors contraire et n’est pas conforme à ce qui se passe de manière institutionnelle. Je trouve anormal qu’il ait certains députés qui signent des pétitions pour le départ de Macky. Heureusement que le problème est réglé. J’ai trouvé un tel geste anormal. Cela au moins c’est du palpable. On peut y porter un jugement. Pour la première question, je suis désolé de ne pas y répondre parce que je n’ai aucun critère pour le moment qui puisse me permettre d’y répondre.’

Déclaration de Tiken Jah Fakoly

‘J’étais là au moment de l’affaire Tiken. Mais je n’avais pas bien compris sa déclaration, parce que cela avait été mal interprétée. J’ai cru qu’il avait simplement dit que ‘Wade quitte le pouvoir’ en occultant les propos préalables ‘s’il ne veut pas que son fils soit auditionné, il n’a qu’à le laisser dans son berceau’. Tiken, est un artiste engagé, un panafricaniste comme Omar Père l’est aussi. Il a ses idées. Mais personnellement, si c’était moi en Côte d’Ivoire, je ne dirais pas la même chose pour Gbagbo. Parce que ce n’est pas mon problème. Je ne suis pas d’accord que Tiken ait été déclaré Persona non grata. Je suis un artiste comme lui. C’est quelqu’un que je connais bien, on a partagé la scène dans différents festivals. Mais je me dis, ç’aurait été moi, en Côte d’Ivoire, je ne dirais pas à Gbagbo même en tant que panafricaniste, de quitter le pouvoir.’

Réalisations du pouvoir de l’alternance

‘Le pouvoir de l’alternance a-t-il répondu à mes attentes ? Mais oui et non. Parce qu’on a vu qu’il y a des chantiers un peu partout et qu’on peut assimiler à des avancées. Mais à côté, on voit que la vie coûte excessivement cher aujourd’hui. Notamment les denrées de première nécessité. Nous payons cher l’électricité, le riz aussi. Non, par rapport à la cherté de la vie et oui parce que quelque part il y a quelque chose qui pousse.’

Chances du Sénégal pour la Can 2008 au Ghana

Je suis optimiste en tant que supporter. Jusqu’à preuve du contraire. Parce que je parle en tant que supporter, mon vœu le plus cher, est que l’équipe revienne du Ghana avec le trophée. Mais vous savez le football, c’est sur le terrain et il y a seize équipes qualifiées qui sont toutes prétendantes au titre. En ce qui concerne l’effectif, je pense que le choix des 23 joueurs est bon. Maintenant ce qu’il faudrait, c’est avoir une bonne équipe par apport à ses adversaires. Parce le problème se trouve à ce niveau. Nous avons un effectif assez étoffé, il y a de très bon joueur, mais cela dépend alors de qui va jouer. Car l’entraîneur peut faire une erreur par rapport au choix tactique et les joueurs à placer pour chaque match. Il a 22 joueurs, mais il n’a la possibilité de faire jouer pour chaque match que onze et trois remplaçants. Ce qui fait au total quatorze joueurs. Parmi ces quatorze, qui va jouer et qui ne va pas jouer ? C’est là que se situe le problème.

En tout cas, par rapport au dernier match contre le Maroc, ce qu’on a vu prouve qu’il y a des problèmes. Même si ce n’était qu’un match amical, nous avons vu certaines carences sur le plan défensif. Et je pense que c’est dans ce secteur, qu’il faut beaucoup plus travailler. L’objectif de Kasperzak est clair et il l’a dit : ‘Je vais au Ghana pour gagner la coupe’. Le Sénégal a des chances, comme l’Angola et toutes les équipes. Cela ne sera pas facile. Car si vous prenez le Mali, la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Nigéria, les équipes maghrébines, franchement il aura du boulot. L’équipe sénégalaise ne va pas gagner la coupe en dormant à moitié. Il faudrait jouer et se trouver la bonne formule. Le choix des joueurs est très important, un schéma tactique pertinent et assez performant pour pouvoir rivaliser avec les autres. De toute façon, ils ne seront que onze contre onze. Sur la valeur intrinsèque de chaque joueur, je pense que le Sénégal a son mot à dire mais cela ne sera pas facile.

Chanson pour les Lions

J’ai déjà eu à chanter les Lions à de nombreuses occasions. La seule chanson qui me reste, c’est pour fêter la coupe. La seule inspiration que j’ai actuellement concernant l’équipe nationale, c’est quand la coupe reviendra au Sénégal.

Tournée nationale du nouvel album Moom Tamit

L’album Moom Tamit est une nouvelle production qui va nous servir de prétexte pour faire une tournée nationale, une tournée sénégalaise réclamée par les fans. A chaque fois, on nous reproche de ne pas visiter certaines localités. Comme à Kédougou, certains fans nous disent que l’on ne se limite qu’à Tambacounda. Des choses de ce genre nous poussent aujourd’hui à vouloir sillonner tout le pays. Nous irons à la rencontre de ses fans partout où ils se trouvent et de les proposer les nouveaux titres du Super Diamano. Parce qu’après tout, c’est pour eux. C’est mon staff, Ousmane Faye notamment qui s’en occupe. Il reviendra plus largement expliquer comment tout cela va être organisé. Pour le moment nous n’avons pas encore de date, il s’en occupe. Il travaille sur cela avec les partenaires et l’Association des fans du Super Diamono qui est représentée dans toutes les régions pour que nous puissions faire correctement cette tournée. Car une tournée n’est pas facile à organiser.

Titres inédits pour ce nouvel album

L’album est composé que de titres inédits. Les six morceaux sont : Moom Tamit, Beuss, Enfant soldat, Meun Na Né, Teuss Teuss et Bakofa.

Le rappeur Awadi comme invité

Awadi a le profil d’être un panafricaniste comme moi. J’ai voulu amener une autre voix rap dans ma musique. J’ai choisi Awadi de par son talent et de par son engagement en tant que panafricaniste.

Un album sans ‘Bana’

J’ai tenu parole, je me rappelle, j’avais promis de ne plus chanter Bana Ndiaye (son épouse, Ndlr) dans mes productions. Ce nouvel album est la preuve. Pas de morceau ‘Bana’. Je n’ai pas voulu me faire hara-kiri comme on dit. Parce que si j’avais chanté Bana, peut-être que je passerais sous la table en partant d’ici (rires). Heureusement que vous m’avez posé la question. Je pense qu’on a tout dit concernant Bana. Il ne reste plus que des répétitions.

Rumeurs sur le bulletin de santé

Je me porte bien, Dieu merci. Le Sénégal est un pays de rumeurs. Peut-être que j’ai perdu un peu de poids, mais je vais bien. Et comme dit mon médecin, c’est normal. Quand on prend de l’âge, il faut faire attention à l’embonpoint. Il n’y a que ça. Je me porte à merveille. Sinon, j’ai entendu beaucoup de choses me concernant, c’est dans l’ordre normal des choses. Nous sommes des artistes, des hommes publics. Même le président de la République n’est pas épargné. Je me rappelle lorsqu’il a appelé un de vos confrères pour dire que ‘c’est un mort qui vous parle… ’. Ce sont les rumeurs qui sont comme ça (rires). Je touche du bois, je me porte bien, je rends grâce à Dieu. Peut-être que j’ai un petit mal de dent. Je ne suis pas malade du diabète, ou je ne suis pas au courant de cela (rires).

Retraite musicale

(Silence). Si je vous disais qu’il n’y a pas de retraite en musique. Il n’y en a pas. Jusqu’à la mort certainement.

Omar Pène un riche

Cela dépend de ce que riche veut dire. On a des comptes en banque, mais on peut aussi être riche de ses emprunts (éclats de rires).



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