Oustaz Aliou Sall de Sud Fm a sacrifié à la tradition en introduisant à Mbour à l'ancienne gare routière une conférence religieuse à la faveur du mois béni de Ramadan. Cette année, le thème choisi est "L'Islam et le Sida". Sa conviction est que le Sida est un châtiment divin.
Pour M Sall, cette maladie jusque-là incurable est "une punition divine", un "mbouggel" sanctionnant les actes pervers de l'humanité. C'est pourquoi, estime-t-il, dans le combat à mener contre la pandémie ,il y a lieu d'allier les données scientifiques à la vision de l'Islam. Pour lui, « la bonne solution ce n'est point de distribuer des préservatifs, mais d'appliquer les préceptes de l'Islam qui interdit toute relation entre un homme et une femme en dehors des liens du mariage ».
C'est d'ailleurs dans cette lancée que le conférencier, nanti de son humour qui rend alléchantes ses prêches, a plaidé pour la baisse de la dot qui doit à ses yeux être ramené à 1500f. « Avec 1500f de dot, toutes les jeunes filles pourront trouver des maris et Dieu sait qu'elles en veulent », dit-il désignant un groupe de jeunes filles voilées à l'occasion. « Les jeunes hommes qui n'auraient pas 1500f n'ont qu'à venir me voir. Imaginez bien qu'avec 6000f on peut se taper 4 femmes. Le prophète Mohammed n'a-t-il pas dit que le meilleur des mariages est celui-là dont la dot est la moins élevée ?" ajoute-t-il.
Aux nombreux fidèles qui l'écoutaient religieusement, Oustaz a invité à être convaincus de l'existence du Sida. « J'entends certains douter de l'existence du Sida parce que disent-ils ils n'ont pas vu de cas dans leurs quartiers. Si vous allez dans certains lieux, vous vous rendrez compte que le Sida est bien là », a déclaré le conférencier qui a expliqué à sa manière à lui les manifestations de la maladie, ses modes de transmission. Pour vaincre le Sida, Oustaz préconise l'abstinence, le respect des préceptes de l'Islam. « Cette conférence entre dans le cadre de la décentralisation de nos programmes et le rapprochement de nos auditeurs de l’intérieur. Nous organisons cette manifestation depuis des années.
Nous avons cette année choisi le thème du Sida car vous le savez, le taux de prévalence y est de 2% environ, soit plus du taux national qui est 1,4% », a déclaré Awa Thiaw, chef de la station Sud Fm de Mbour. « Quand le virus entre dans le corps de l'homme, il tue tous les anticorps et le corps est sans défense et vulnérable. En conséquence, quand la personne a le paludisme, il meurt, quand il a le diabète, il meurt » dit-il dans un langage aussi simple qu'attractif.
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