Certains milieux du Mouvement des Forces démocratiques de Casamance (Mfdc), en rébellion depuis 1982, seraient dans de bonnes positions d’aller à la table des négociations. Faisant ainsi écho à l'appel fait en ce sens par l'architecte Pierre Goudiaby Atepa, mardi 15 mai, lors de l'hommage rendu au défunt Jules François Bocandé, décédé en France le 7 mai dernier.Selon le journal "Le Quotidien" (édition du vendredi 18 mai 2012), l'appel à la paix de l'architecte Pierre Goudiaby Atepa aux chefs rebelles du Mfdc, lors de l'hommage rendu à Jules François Bocandé, mardi au stade Demba Diop, n'a pas laissé indifférentes de larges franges du mouvement irrédentiste. Des sources qui se sont confiées audit journal indiquent que certains milieux du Mfdc ont réagi à l'appel de l'architecte.La même source fait également noter que «l'hommage rendu par la Nation à l'ancien capitaine des "Lions" a été bien perçu par les responsables les plus irréductibles du Mfdc».
Ces derniers, précisent les sources du "Quotidien", «ont été très touchés par cet hommage rendu à celui qu'ils considèrent comme un digne fils du Sénégal». Toujours selon "Le Quotidien", «le docteur Ahmed Akapéna Diémé, responsable du Cercle des intellectuels du Mfdc, basé en Allemagne, est entré en contact avec M. Goudiaby».D’aucuns affirment d’ailleurs que «les gens (du maquis) sont dans de bonnes dispositions pour aller vers une dynamique de paix». D'ailleurs, précise le journal Le Quotidien, certains soutiennent que les autorités de l'Etat «encouragent toute action allant dans le sens d'apporter la paix en Casamance».
Toutefois, précisent nos confrères, qui citent des sources casamançaises, «Pierre Goudiaby Atepa n'est pas mandataire du gouvernement sénégalais» dans cette initiative entreprise en direction des rebelles du Mfdc. Et d’ajouter : «Il veut jouer la carte de la prudence. Il est dans de bonnes dispositions pour faire avancer le dossier (la recherche de la paix en Casamance)».Mieux, écrit encore le journal, César Atoute Badiate, qui dirige le «Front Nord» du Mfdc, aurait marqué son intérêt pour l'appel de Pierre Goudiaby Atepa, saluant au passage la mémoire du défunt Jules Bocandé, César Atoute Badiate, qui s’exprimait sur les ondes de la radio privée Rfm, a indiqué que si les habitants de la Casamance voulaient vraiment la paix, ils n’auraient pas dû attendre que Bocandé mourût…
«C'est quelque chose qu'il fallait faire avant la mort de Bocandé. Ça fait combien de fois que nous nous déclarons être prêts à retrouver le gouvernement pour discuter des solutions au problème de la Casamance. César est prêt, mais pas avec d'autres contours. Il est toujours franc et veut la paix juste et transparente», a ajouté le chef rebelle.Badiate se dit également prêt à rencontrer son «frère» combattant, l'irréductible Salif Sadio, chef du «Front Sud» du mouvement rebelle. «Nous sommes tous frères. Salif Sadio est un Casamançais comme moi, alors même dans une famille, on peut avoir deux frères qui se disputent. Je suis prêt àdiscuter. Ce qui nous préoccupe maintenant c'est d'avoir une Casamance unie, sans distinction de races, ni d'ethnies», martèle le chef rebelle.
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