Après les indépendances, l’administration sénégalaise passe graduellement aux mains des autochtones. La loyauté, les règles de l’orthodoxie républicaine, la probité morale héritées de l’administration coloniale s’effritent pour laisser la place au népotisme, à la gestion gabégique, deux réalités qui sont la conséquence du clientélisme politique. Et comme la politique ne fait pas bon ménage avec le népotisme et le pouvoir clanique, la justice, très souvent influencée par les politiques, aura des difficultés à combattre la corruption dans les affaires de l’État.
Ainsi, ceux qui ne trouvent pas satisfaction dans le traitement de leurs dossiers administratifs à cause de leur appartenance à d’autres partis politiques, sont obligés de corrompre des agents de l’État, surtout au niveau des différents services de l’Administration. Aujourd’hui, elle a tellement gagné toutes les couches sociales qu’il est difficile de l’éradiquer en un laps de temps, le corrompu encourageant souvent le corrupteur dans leur transaction. Ce qui est encore grave, c’est que le fléau a même atteint la Justice sensée de la combattre. Aussi, devant cette nouvelle situation, se voit ériger dans la société, la loi du plus fort et celle de l’impunité.
La corruption à l’échelle politique
Après plusieurs décennies, notre République a été géré comme un gros village. Aussi, nos dirigeants se sont comportés comme des privilégiés n’ayant de compte à ne rendre à personne. Un proverbe africain dit que "le poisson commence à pourrir par la tête". Et il n’est pas étonnant que les sociétés ne soient exemptes de corruption, de concussion et de fraude car ces défauts se remarquent aussi au niveau de certains de nos dirigeants.
Des compétences du pays ont même soutenu que le retard de notre pays serait causé par l’Occident avec ses vastes lobbies. Une opinion qu’il faut nuancer car il est malheureux de constater que, malgré les différentes politiques et stratégies de croissance mises en œuvre, ce sont les pays comme l’Europe, la Chine qui construisent nos écoles, nos hôpitaux, nos routes et s‘occupe même de notre environnement en s’attaquant aux problèmes de santé et de notre développement.
Nos populations s’enfoncent paradoxalement dans la pauvreté à cause de la corruption et la concussion dans lesquelles nos Chefs d’Etat les ont plongés, les politiciens mafieux les politico-affairistes bouffeurs de commission en complicité avec certains réseaux européens que les ONG et la société civile sénégalaise dénoncent rigoureusement.
Une mission délicate car le développement parrainé par des concepts dangereux comme la Françafrique, le néocolonialisme, sont des politiques qui visent l’accès aux richesses mise en œuvre par les lobbies financiers qui ne reculent devant rien pour atteindre leurs objectifs.
Corruption dans l’Université et dans les établissements scolaires.
Dans ce monde où enseignés et enseignants travaillent ensemble dans le donner et le recevoir du savoir, il arrive que la corruption s’y développe. Surtout que les enseignants vivent en général avec des salaires qui ne conviennent pas à l’exercice de leur métier qui demande des sacrifices financiers dans la documentation. Souvent, des élèves et étudiants nantis socialement se plaisent à corrompre certains enseignants à qui ils "achètent" les notes pour passer en classe supérieure. Malgré les directives de bonne conduite de la hiérarchie, rien ne semble aller dans le bon sens ; la corruption s’étant trop généralisée. Nonobstant l’effort du gouvernement dans la réhabilitation du système éducatif, on constate quelquefois la déperdition de fonds entre les ministères de tutelle et les écoles et universités. Aussi, les pots-de-vin et les dessous-de-table qui marquent le monde éducatif n’honorent pas l’école et l’université. Et on n’est pas surpris de constater la détérioration de celles-ci, plus particulièrement dans notre pays où aucune université n’est en vue parmi les meilleures du continent.
3 Commentaires
J Aiem Mon Pays , La Casamance
En Octobre, 2011 (11:50 AM)Sdfertfdg
En Octobre, 2011 (11:52 AM)a/ Douanes: Tout l'argent récolté est réparti en moyenne, 40 % à l'état et 60 % aux douaniers,
ces derniers ont un train de vie élevé et sans correspondance avec leurs revenus.
Aucun contrôle du fisc n'est effectué à leur encontre sur leur train de vie!
b/ La police, gendarmerie: Ne jouent aucun rôle concernant la protection des « citoyens », ce n'est que prise de bakchich et racketage des automobiliste et camionneurs, 90% des ressources pour eux et 10% pour l'état.
Résultat un parc automobile non contrôlé, des conducteurs sans permis ou l'ayant acheté, des accidents en hausse impressionnante, aucun respect du code de la route, la jungle totale et toujours aucun contrôle de l'état envers ces deux corps et jamais de sanctions qui pourraient faire changer ce système mafieux et auto protégé et modifié l'image du pays.
c/ les impôts: Le grand jeu c'est de ne rien payer, on s'arrange avec les agents corrompus sur tous les plans, impôts locaux fonciers, habitation, terrains ( voir le nombre saisissant 91 % de non payeurs par rapport au nombre d'habitations, de biens bâtis, de fonciers et terrains c'est édifiant)
la spéculation est le sport national et est non taxée. L'état reçoit seulement 10% des recettes dans ce domaine!
Sur les revenus:
Alors sur ce point c'est le record du monde! Un Sénégalais sur 2000 déclare et s'acquitte du paiement de l'impôt, on triche, on ne déclare pas, on s'arrange!, les plus riches sont pratiquement exonérés, en clair presque rien ne rentre dans les caisses de l'état. C'est le royaume de l'informel (travail masqué, non déclaré, revenus cachés, entreprises inexistantes fiscalement, exploitation des travailleurs, système talibé et autre etc...), Toujours peu ou pas de contrôle de l'état qui n'a aucun moyen sérieux et quantitatif pour gérer cette situation, de plus ce serait les mêmes corrompus qui se contrôleraient,
(le déclin actuel de la Grèce a été généré en grosse partie par le non paiement et la tricherie sur l'impôt devenue dès 2001 un sport national).
Sretp 2
En Octobre, 2011 (16:37 PM)Alors sur ce point c'est le record du monde! Un Sénégalais sur 2000 déclare et s'acquitte du paiement de l'impôt, on triche, on ne déclare pas, on s'arrange!, les plus riches sont pratiquement exonérés, en clair presque rien ne rentre dans les caisses de l'état.
C'est le royaume de l'informel (travail masqué, non déclaré, revenus cachés, entreprises inexistantes fiscalement, exploitation des travailleurs, système talibé et autre etc...), Toujours peu ou pas de contrôle de l'état qui n'a aucun moyen sérieux et quantitatif pour gérer cette situation, de plus ce serait les mêmes corrompus qui se contrôleraient,
(le déclin actuel de la Grèce a été généré en grosse partie par le non paiement et la tricherie sur l'impôt devenue dès 2001 un sport national).
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