Le Sénégal peut bien profiter de ses ressources halieutiques pour solutionner 35 % de ses problèmes. Malheureusement, selon «Les défenseurs de la mer», la ressource ne profite qu’à un groupuscule. Ainsi, pour une bonne gestion, ils proposent l’embarquement d’observateurs dans les navires étrangers, l’audit du pavillon, le repos biologique et la reprise des accords de pêche avec l’Union européenne.
«Les défenseurs de la mer», une structure dont la vocation est d’apporter sa contribution à la réflexion sur l’amélioration de la réponse aux différentes préoccupations des acteurs de la pêche, ne sont pas contents de la matière dont la ressource halieutique est exploitée au Sénégal. Surtout, pour ce qui est de la pêche industrielle. En conférence de presse, hier, ils ont dénoncé «le gaspillage» qui se passe dans les eaux, non sans apporter des propositions pour arrêter «le gâchis» et faire bénéficier à toute la population de la ressource. Selon Alassane Bâ, président de ladite structure, le secteur de la pêche est très menacé et si l’on n’y prend pas garde, on risque de laisser «un désert liquide» aux générations futures. Ainsi, pour ne pas en arriver là, ils proposent certaines solutions à l’Etat pour dit-il, «préserver la ressource». Il s’agit, selon M. Bâ, d’embarquer des observateurs sénégalais dans les bateaux dits étrangers pour mieux surveiller la ressource. A en croire le président des «défenseurs de la mer», si cela est fait, beaucoup de bateaux vont quitter les eaux sénégalaises parce qu’ils ne respectent aucune règle. L’autre point proposé est l’audit du pavillon. Selon Alassane Bâ, «les bateaux, qui sont dans nos eaux, sont de nationalité douteuse et n’apportent rien au Sénégal».
Les «défenseurs de la mer» demandent aussi la poursuite du repos biologique tant que l’audit du pavillon n’est pas fait. En effet, précise Alassane Bâ, le repos biologique est indispensable pour la préservation de la ressource halieutique. Car, dit-il, non seulement, il permet à certaines espèces de se reproduire mais aussi d’être disponibles et en quantité. L’arrêt de la pêche du pélagique côtière est aussi demandé par les «défenseurs de la mer». Selon son président, cette ressource, qui ne se trouve pas en eau profonde, est destinée à la pêche artisanale. Aujourd’hui, signale-t-il, la pêche artisanale est concurrencée et du coup, c’est le consommateur sénégalais qui en pâtisse avec un faible approvisionnement du marché en poissons.
Une autre proposition faite par les «défenseurs de la mer» à l’endroit des autorités en charge de ce secteur pour une meilleure préservation de la ressource est la reprise des accords de pêche avec l’Union européenne. Comme l’a souligné Boubacar Kourouma, secrétaire général adjoint de ladite structure, le retour des bateaux européens permettra de résoudre le problème du chômage qui frappe des centaines de marins depuis l’arrêt des accords en 2006. En effet, précise M. Kourouma, cette ressource pélagique aoûtière ne fait pas partie de notre patrimoine. C’est une espèce de passage, qui fait son chemin et il n’y a rien qui empêche le Sénégal d’en profiter. D’ailleurs, renseigne-t-il, «c’est des milliards de francs Cfa que le Sénégal perd chaque année pour ça».
Légende : Les «défenseurs de la mer» souhaitent le prolongement de la période du repos biologique pour la préservation de la ressource halieutique.
5 Commentaires
Seydou Ndour Paris
En Janvier, 2013 (18:38 PM)Loi
En Janvier, 2013 (21:11 PM)Bohhh
En Janvier, 2013 (22:38 PM)Jkhoukh
En Janvier, 2013 (07:38 AM)Mesta
En Février, 2013 (08:57 AM)Participer à la Discussion