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PLUS LOIN AVEC… … Malick Ndiaye, coordonnateur du Cercle des intellectuels du Sénégal (Ciis) : «Nous ne transigerons pas sur la fermeture de l’Ambassade d’Israël à Dakar»

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PLUS LOIN AVEC… … Malick Ndiaye, coordonnateur du Cercle des intellectuels du Sénégal (Ciis) : «Nous ne transigerons pas sur la fermeture de l’Ambassade d’Israël à Dakar»

Initiateur du sit-in organisé pour soutenir le peuple libanais en proie à la furie israélienne, le coordonnateur du Cercle des intellectuels du Sénégal (Ciis), Malick Ndiaye, exige la fermeture de l’Ambassade de l’Etat d’Israël à Dakar. De même, ne s’est-il pas privé de donner une bonne raclée au gouvernement et à l’opposition sénégalaise suite à la position qu’ils ont affichée devant le problème.

«Depuis deux semaines, les organisations de la société civile comme les intellectuels, les organisations coutumières et d’autres encore avaient des craintes quant à l’aggravation de la situation au Proche-Orient, notamment, depuis le 12 juillet lorsque Israël a décidé d’enlever des ministres et des députés de leurs fonctions en Palestine. Cela, afin de réclamer prétendument un soldat. Nous avions fait une délégation à l’ambassade d’Israël pour leur dire d’arrêter cette escalade et de rendre leur liberté à ces ministres. Ce jour-là, nous avions appelé tous les démocrates mais, nous n’avions pas été entendu ni par le gouvernement qui a fait la sourde oreille, ni par l’opposition qui, comme d’habitude, a fait le mort.»

«Dix jours après, voyant que la situation commençait à déraper, nous avons formulé clairement l’exigence d’une sanction à l’encontre d’Israël. Non pas une sanction diplomatique verbale, ni un vœu, mais, la fermeture purement de l’ambassade et le rappel de l’ambassadeur. Face à cela, nous avons contacté les organisations libanaises, notamment Fayçal Charara et tout un ensemble de Libanais qui, en fait, sont dans des contradictions multiples. Cette communauté est sollicitée par un drame qui la touche sur le plan ontologique, moral, psycho-affectif. C’est dans ces circonstances qu’une dame du nom de Yliane Bze est venue avec deux autres compatriotes voir le Cercle des intellectuels pour dire que sa maman est prisonnière dans une ville du Liban et qu’il faut faire quelque chose. C’est pourquoi, nous avons décidé de manifester en déposant une demande d’autorisation (…). Ce matin, nous étions content de voir que l’appel que nous avions lancé il y a deux semaines a été entendu et que les évènements nous ont donné raison.»

PRESENCE DE L’OPPOSITION

«Nous avons constaté, également, l’arrivée tonitruante de personnalités politiques, de pseudo-représentants du gouvernement, Karim Wade de l’Anoci, Farba Senghor, Moustapha Niasse, Abdoulaye Wilane etc. Et à notre grande surprise, au lieu de donner la parole à ceux qui avaient organisé le travail depuis deux semaines, M. Charara la donne à Moustapha Niasse avant le député Aliou Dia qui s’était déplacé à l’ambassade d’Israël. Pourquoi donner la parole à M. Niasse et à Mahmouth Saleh que l’on vient de voir pour la première fois dans ces manifestations avant Bachir Kounta qui a porté la lettre que nous avions remise à l’Ambassadeur d’Israël. C’est là que nous avons compris qu’il y a de la récupération.»

«Ce qui nous a le plus surpris, c’est cette convergence contre-nature entre une opposition qui a une politique timorée au plan intérieur et qui, devant la situation en Israël, aurait pu prendre ses distances et faire preuves de plus d’autonomie au lieu de se ranger dans le moule de collaboration et de capitulation qui a été établi par le gouvernement du Sénégal. Cela, tendant à nous faire passer la politique d’Israël pour des simples dérapages qu’il faudrait simplement stopper par des rappels à l’ordre. Seulement, nous n’allons pas pousser le bouchon jusqu’à tirer sur des demi-cadavres d’une opposition en mal d’audience et qui se complait dans des propos parfois incendiaires, capitulards.»

«Cela ne règle pas le problème mais, cela montre que l’opposition qui, au plan intérieur, a montré une incapacité persistante à s’opposer au pouvoir de Wade, s’est rangé au plan diplomatique sur les options de Wade tendant à gérer la chèvre et la choux de façon à permettre à Israël de manœuvrer, de façon criminelle, dans les territoires occupés, de Gaza et de la Cisjordanie, de détruire les infrastructures du Liban sans qu’il lui en coûte. Notre démarche à nous, c’est qu’il faut qu’Israël, sente des mesures matérielles persistantes et contraignantes, le poids de la communauté internationale. Nous savons que les Etats arabes avaient capitulé dans leurs généralités parce que ces Etats arabes ont tous leurs capitaux en Occident et finance l’Occident ou qu’ils aient signé des accords avec Israël et ont les mains liées. Alors, devant cette situation, pourquoi l’impulsion ne viendrait pas de l’Afrique ? C’est là où le Sénégal a un rôle à jouer.»

POSITION DU SENEGAL

«L’Etat du Sénégal a loupé le coche. Ces gens qui sont intervenu, aujourd’hui, ont voulu nous ramener à des périodes où le gouvernement du Sénégal hésitait tandis que le peuple avait un agenda, à savoir : soutenir le Liban. Lorsque le peuple soutient le Liban et le peuple libanais et demande le retour des Sénégalais du Liban et tous ceux qui nous sont chers, quelle doit être l’attitude du gouvernement ? C’est soit de prolonger nos sentiments collectifs qui sont clairs, soit de tergiverser et en tergiversant, le gouvernement de Abdoulaye Wade soutient la diplomatie banqueroutière de Chirac que nous condamnons. C’est malheureux que le gouvernement du Sénégal se mette en droite ligne des vues de George Bush qui ne veut pas qu’un Etat musulman se développe.»

«Face à la crise grave de leadership de la France, le gouvernement du Sénégal n’a pas d’orientation. Il mène la politique de la moindre résistance. Me Wade lorgne du côté de l’Atlantique tout en préparant l’Organisation de la conférence islamique (Oci). Le gouvernement se trouve entre un dilemme. Faut-il aller vers le Sommet de l’Oci sans la Palestine, auquel cas, les vivres seraient coupées par la Oumah islamique, ou faut-il se rattraper sur les dollars américains au risque de perdre l’opinion musulmane ? Quand un gouvernement en arrive à ces petits calculs, quelle doit être la conduite de son opposition ? Nous préparons notre marche de demain (aujourd’hui) avec nos partenaires. Soit le gouvernement du Sénégal ferme l’ambassade d’Israël, soit nous allons nous mobiliser pour fermer l’ambassade. Nous ne pouvons pas transiger la-dessus.» <19>[email protected]

 



1 Commentaires

  1. Auteur

    Allons Y Molo

    En Octobre, 2010 (18:37 PM)
    --
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