Le texte signé du chef de cabinet de Farba Senghor a d’abord dénoncé la façon avec laquelle les lettres confidentielles évoquées par les syndicalistes ont été reformulées et interprétées. Une façon tendancieuse avec la méthode du coupé-collé qui a fait croire que Farba Senghor a ordonné le décaissement de 352 millions pour financer le cabinet Cice. En réalité, selon le communiqué, c’est le Comité de gestion des Activités aéronautiques nationales qui a adopté le plan de financement d’un programme d’urgence pour l’aéroport de Dakar en vue du sommet de l’Oci. Et une demande de dépense exceptionnelle relative à la création de la nouvelle structure de gestion des Activités aéronautiques nationales a également été formulée. C’est cela qui a nécessité le décaissement des 152 millions de F Cfa pour la mise en place de la nouvelle structure et 200 autres millions pour la réalisation de logiciels de gestion et application. Toutes choses qui expliquent la lettre que le ministre des Transports aériens a adressée à la Direction de l’Asecna pour lui demander l’autorisation nécessaire. Et le chef de cabinet de Farba Senghor d’expliquer toute la procédure et les prérogatives du ministre et de l’Asecna sur la question. Il s’étonne par ailleurs que les syndicalistes ne trouvent pas à redire sur la procédure utilisée pour leur payer des primes de bons résultats et autres primes d’un montant global de 365 millions de F Cfa.
S’agissant des rapports entre le Sénégal et l’Asecna, le chef de cabinet du ministre Farba Senghor rappelle que le retrait du Sénégal de l’Agence est suspendu, mais la décision de reprendre la gestion des Activités aéronautiques nationales reste maintenue. Les travailleurs en sont bien informés, comme ils savent que 9 des 18 pays membres de l’Asecna gèrent eux-mêmes leurs aéroports. Revenant sur la lettre relative à l’audit international indépendant de l’Asecna, le communiqué précise qu’une demande a été bel et bien adressée au ministre gabonais, président du Comité de gestion de l’Asecna, pour une prise en compte des préoccupations du Sénégal quant aux termes de référence. Préoccupations relatives entre autres à la détermination de la part contributive de chaque pays membre dans les ressources de l’Agence, aux ressources tirées par l’Asecna de l’exploitation de l’aéroport de Dakar et de aérodromes nationaux, mais également à l’inventaire du patrimoine mobilier et immobilier de l’Asecna dans chaque pays membre. Toutes choses qui prouvent donc, selon le communiqué, que l’exploitation faite de la lettre est incomplète, orientée et mensongère. Ils se laisseraient (les syndicalistes) manipuler et s’exposent à des poursuites judiciaires dont le ministre Farba Senghor se réserve le droit.
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