La Cour des comptes a préconisé l’interdiction de la présence des pirogues dans le plan d’eau du Port de pêche de Dakar pour amoindrir les risques d'accidents, lit-on dans son Rapport général public 2010, présenté en fin 2013.
‘’Au niveau du Port de pêche, la présence de pirogues venant s’approvisionner en glace constitue un problème réel de sécurité car pouvant être à l’origine d’accidents aux conséquences imprévisibles. En effet, les gros navires présents dans le plan d’eau du port ne peuvent pas voir, encore moins éviter, de telles embarcations’’, rapporte le document.
La cour rappelle trois cas de fuite de navires qui sont restés sans suite avec les navires Catalyste, Toyo 6 et Brize II, soulignant à cet effet que ‘’le port semble complètement désarmé et la Marine nationale, quant à elle, intervient avec un retard qui ne permet pas de rattraper les navires fugitifs’’.
‘’Au-delà du problème financier, cela pose un problème d’insécurité du Port de Dakar. Une solution d’urgence devra être trouvée par ses autorités en rapport avec celles de la Marine nationale’’, indique le juge financier.
Dans sa réponse, Bara Sady, à l’époque Directeur général du Port autonome de Dakar (PAD) soutient à propos de cet aspect de la sûreté portuaire que les ‘’observations sont déjà faites’’.
‘’Nonobstant l’exécution de ses obligations résultant de la loi relative à la police des ports maritimes, l’autorité portuaire n’est pas légalement gardienne des navires saisis et amarrés au port’’, précise M. Sady.
Dans son rapport 2010, la Cour des comptes recommande à l’ancien ministre de l’Economie maritime, de la Pêche et des Transports maritimes, Khoureychi Thiam, d’engager la procédure de ratification du Code ISPS, sigle anglais désignant le Code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires.
‘’Le Code ISPS constitue des amendements à l’annexe à la convention SOLAS (+Save Of Life At Sea+, ou convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer). Il s’agit d’un code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires (code ISPS) adopté à Londres le 12 décembre 2002’’, signale le rapport.
‘’Dans le cadre de sa mise en œuvre, le Sénégal a mis en place une structure interministérielle par l’arrêté primatorial n°005567 du 30 juin 2004 et dans ce domaine, le port a respecté toutes les procédures requises et procédé à toutes les installations nécessaires afin de s’adapter et de se conformer aux exigences du Code ISPS.’’
Cependant, la Cour des comptes note que ‘’malgré tous les efforts consentis par le PAD et tous les progrès réalisés, le préalable a été complètement ignoré dans ce processus’’.
‘’En effet, une convention internationale n’est pas directement applicable dans le droit positif sénégalais. Suivant les dispositions de la Constitution, elle s’applique après avoir été régulièrement ratifiée ou approuvée’’, explique la juridiction financière.
En outre, son rapport 2010 mentionne que le processus de pilotage est certifié ISO 9001, mais le juge financier estime que ‘’les autorités doivent être plus vigilantes quant à la qualification de l’ensemble du personnel à bord des navires’’.
‘’Certains temporaires utilisés à cet effet n’ont aucune qualification. D’ailleurs, la Direction de la marine marchande ne les intègre pas sur les rôles d’équipage. Ils y sont alors présents sans titre’’, selon la même source.
2 Commentaires
N'importe Quoi !
En Février, 2014 (17:09 PM)il est temps de passer à la pêche industrielle
From Zion
En Février, 2014 (17:28 PM)Participer à la Discussion