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Pour le redressement de l'Ipres : Le personnel exige les commandes

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Pour le redressement de l'Ipres : Le personnel exige les commandes

Les travailleurs de l'Institution de prévoyance retraite (Ipres) ne sont point contents de leur sort. Ils l'ont manifesté, hier, lors d'un sit-in pour exiger, entre autres, la promotion interne et la révision de leur grille salariale qui ne leur permet même pas d'accéder, disent-ils, aux services de l'Institution de prévoyance maladies.

Au rythme où évolue la crise dans la gestion de l'Institution de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres), les agents de cette institution restent convaincus que seules des promotions en interne peuvent sauver leur outil de travail. En sit-in, hier, dans l'enceinte de leur lieu de travail pour réclamer la satisfaction de leur plate-forme revendicative vieille de trois ans, les agents de l'Ipres exigent, en effet, que leur revienne la direction de l'institution pour que finissent les peines des retraités. Cette doléance est d'autant plus une exigence que, selon eux, l'Etat a, maintes fois, échoué dans sa volonté d'imposer à la direction de l'Ipres, un homme non issu du sérail.

De l'avis des travailleurs de l'Ipres, il n'y a pas plus indiqué que Robert Diallo, un des leurs, pour diriger la ‘boîte’ des retraités. Selon Joana Gomis Barro, déléguée syndicale, ce dernier ‘a la compétence qu'il faut pour être directeur de l'Ipres. Il a, non seulement, fait 25 ans de service au sein de l'institution, mais il est aussi cadre et a assuré 6 mois d'intérim au niveau de la direction’. Ainsi donc, l'appel à candidature lancé, avant-hier, par le conseil d'administration de l'Ipres ne rencontre guère l'assentiment des travailleurs. Il est, d'ailleurs, illusoire, soutient la déléguée syndicale, de croire qu'une personne étrangère au personnel de l'Ipres peut régler les problèmes des retraités. Car, soutient Joana Gomis Barro, ‘ce sont les cadres de l'Ipres qu'on minimise qui vont apprendre au directeur général qui viendra d'ailleurs son travail’. Et la syndicaliste de marteler : ‘Il nous faut, à l'instar des autres boîtes de la place, bénéficier de promotions internes !’.

Jurant, la main sur le cœur, Thierno Guèye, un représentant de l'intersyndicale, soutient que les cadres de l'Ipres, partant des 93 milliards de réserves dont dispose leur établissement financier, sont capables d'assurer un avenir radieux aux retraités qui en dépendent. La promotion interne, aux yeux des agents de l'institution, doit s'accompagner de la réforme des textes. Car, à les en croire, les textes de l'Ipres ne sont conformes ni à l'Ohada, ni à la Sipres, encore moins à la législation sénégalaise. Pour preuve, selon eux, un conseil d'administration ne peut pas, à la fois, administrer, orienter, contrôler et gérer. ‘Le conseil doit fixer des objectifs et laisser le soin à un directeur général de gérer tout en ayant un droit de contrôle sur cete gestion’, proposent les employés de l'Ipres.

Autre préoccupation des travailleurs de l'Ipres : la révision de leur grille salariale. Laquelle date, selon eux, de 1982. ‘Nous ne pouvons pas vivre avec nos maigres salaires qui n'ont pas varié depuis 1982 !’, ont pesté les travailleurs de l'Ipres. Aussi le personnel de l'Institution de prévoyance de retraite du Sénégal veut-il mettre en place un accord d'établissement parce qu'à son avis, la Convention des banques n'est pas adaptée à leur boîte. Un tel accord leur permettrait de prétendre à des logements mais, également, d'obtenir des primes de transport. Mais Joana Gomis Barro et ses collègues veulent aussi bénéficier des services de l'Institution de prévoyance maladies (Ipm) comme tout personnel d'un service qui se respecte. Selon Thierno Guèye, le personnel de l'Ipres ne peut pas se soigner car, déclare-t-il, son Ipm ‘est en faillite’. Et pour le syndicaliste, ce déficit est structurel. ‘Nous avons mis en place des mesures de redressement, nous avons demandé une subvention au bureau du Conseil d'administration, mais les mesures qu'ils ont prises et qu'ils veulent nous imposer, sont rejetées par l'assemblée générale des travailleurs’, s'offusque Thierno Guèye. Lequel soutient que ce que veulent les travaileurs de l'Ipres, c'est la prise en charge totale et sincère de leurs revendications.

Cependant, les agents de l'Ipres sont convaincus que la lutte n'est pas gagnée d'avance. C'est pourquoi, ils demandent à tous de se mobiliser pour les combats futurs. De l'avis d'Aminata Diop, responsable syndicale, l'engagement de tous les travailleurs doit être à la hauteur de leur détermination à satisfaire leur plate-forme revendicative. La syndicaliste n'a pas, pour autant, manqué de fusiller les dirigeants des centrales syndicales que sont Mademba Sock (Unsas), Mody Guiro (Cnts) et Aliou Sow (Udts). Pour Aminata Diop et ses collègues, ces derniers ont failli à leur mission, car n'ayant pas répondu à l'attente des travailleurs.



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