C'est le drapeau de la République de Gambie qui met un terme à nos recherches. Après plusieurs heures passées à essayer de localiser les Gambiens venus célébrer le Magal de Touba. La communauté gambienne s'est en fait répartie en deux groupes. Une partie se trouve chez Serigne Saliou, l'autre chez Serigne Mourtada. Chez ce dernier, nous en avons trouvé un nombre important en train de prendre le repas de midi. Ils sont à l'aise et se réjouissent de leur participation au grand Magal.
«Cela fait 8 ans que nous venons célébrer le grand Magal de Touba. Et j'avoue qu'à chaque fois, ça se passe de mieux en mieux. Nous avons fait cinq jours à Touba et à aucun moment, nous n'avons déboursé un franc pour acheter à boire ou à manger. Et nous sommes environ près d'une cinquantaine de talibés dans deux bus», se réjouit Sarata Souaré, porte-parole de la délégation gambienne qui vient essentiellement de Sérékunda. À l'en croire, s'ils se sont mobilisés pour répondre à l'appel de Serigne Touba, c'est parce qu'ils veulent remercier la communauté mouride de la disponibilité dont elle a fait montre pour défricher les champs de leur président. «Nous ne cesserons jamais de dire Dieuredieuf Serigne Touba et que la paix règne entre nos deux pays. Mais surtout, nous rendons hommage à Kémo Cissé, fondateur de notre dahira qui porte le même nom, de nous avoir donner l'occasion de connaître Touba», dixit Mama Seydi.
Abordant le adiya du présint Yaya Jammeh au khalife des mourides, Sarata et Cie le perçoivent comme un acte de bon voisinage. «Cela signifie que le Sénégal et la Gambie ne font qu'un», disent-ils. Même son de cloche chez Tédy Sow qui vient pour la première fois à la cité religieuse. «Mbooka Touba, c'est La Mecque», croit-elle. savoir. «C'est mon premier Magal. Mais je suis satisfaite de toute cette hospitalité sans limite des mourides qui ne cessent de nous combler », dira-t-elle.
Adja Cissé pense, pour sa part, que Touba représente beaucoup. «L'année dernière, j'ai demandé un mari. Mon voeu a été exaucé et j'en suis plus que ravie. Pour cette édition 2010, je souhaite qu'avant l'année prochaine, Dieu me donne un beau bébé qui renfocera mon bonheur», indique-t-elle. Un souhait qu'elle partage avec Nadia Kitérino, une jeune femme italienne rencontrée chez Serigne Mourtada. Avec son mari, elle se sent heureuse de découvrir «Touba et sa spiritualité».
Source Walf Grand Place
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