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Pour pallier le manque de personnel : Les retraités de la police demandent à reprendre du service

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Pour pallier le manque de personnel : Les retraités de la police demandent à reprendre du service

Représenter un palliatif au déficit criard d'effectif que connaît la police, être employé par l'Etat pour les missions onusiennes ou d'encadrement des pèlerins à La Mecque, ce sont autant de services qu’offrent les policiers à la retraite, quelque peu ‘déçus’ par l’absence de réaction du côté de l’autorité de tutelle.

(Correspondance) - Colère et frustration ont été, samedi, les sentiments les mieux partagés au sein de l'Association nationale des policiers et gardiens de la paix à la retraite. Des sentiments qu'ils ont laissé éclater au grand jour, à l'occasion de leur assemblée générale tenue dans la salle de conférence de la Maison des combattants à Thiès. Cheikhna Keïta, président de l’association, et ses camarades disent ne pas comprendre l'indifférence que leurs autorités de tutelle, à savoir la Direction générale de la Sûreté nationale et le ministre de l'Intérieur, affichent devant leurs sollicitations et interpellations. Une indifférence qu'ils disent à la limite du mépris. Sinon comment expliquer, se demandent-ils, qu'aucune des correspondances que leur association a eues à leur adresser, n'ait connu une suite.‘Nous avons constaté qu'il nous est très difficile de les approcher. Des correspondances ainsi que des demandes d'audience ont été adressées au directeur général de la Sûreté nationale et au ministre de l'Intérieur et sont restées sans suite’, déplore Cheikhna Keïta qui tient à préciser que toutes ces sollicitations ne répondent qu'à une seule volonté : celle d'entretenir la tutelle de la situation que vivent les policiers et gardiens de la paix à la retraite. Mais aussi, poursuit-il, leur dire toute leur disponibilité à encore servir la nation, malgré notre position de retraité. Et les policiers et gardiens de la paix à la retraite croient dur comme fer qu'ils peuvent représenter un palliatif au déficit criard d'effectif que connaît la police. Aussi se disent-ils prêts, sur contrat, à gonfler les effectifs le temps que l'Etat recrute de jeunes policiers.

De même, et c'est là une demande qu'ils n’ont jamais cessé de poser, compte tenu de leur expérience et de leur expertise, que l'Etat les emploie pour les missions onusiennes. Car, fait savoir Cheikhna Keïta, il est inadmissible que les bras valides de la police servent à sécuriser un autre pays alors que notre pays vit dans une insécurité sans précèdent comme en attestent les cas récurrents de viol, d'agression et d'assassinat notés ces temps ci sur l'ensemble du territoire national. Idem pour les missions d'encadrement des pèlerins à La Mecque. D'ailleurs, à les en croire, ils avaient demandé et obtenu un quota pour ladite mission, mais ils attendent toujours en vain. ‘Nous avons toujours parmi nous des gens qui sont encore physiquement aptes et qui peuvent par conséquent servir la nation. Il faudrait que les gens comprennent que nous ne sommes pas des policiers à la retraite, mais simplement en retraite’, fait savoir Cheikhna Keïta qui insiste sur la nuance.

Une demande, réitérée par les policiers et gardiens de la paix en retraite, a été celle relative à leur pension militaire de retraite. Il ne s'agit pas, selon eux, d'une simple demande. Car il s'agit d'un droit que leur confère la loi 78-04. Laquelle loi a été adoptée, mais n'est malheureusement pas encore en vigueur du fait de l'absence du décret d'application qu'ils attendent toujours. Et M. Keïta de préciser : ‘Les gens ont tort de vouloir nous considérer comme des civils. Nous sommes des militaires et devons bénéficier de la pension militaire au même titre que les gendarmes’. Aussi, pour que cette pension leur soit attribuée, les policiers à la retraite se déclarent-ils prêts à user de toutes les voix légales ; même s’ils précisent qu’il est exclu pour eux de descendre dans la rue ou d'observer une grève de la faim. Pour autant, Cheikhna Keïta et ses camarades ne resteront pas les bras croisés en attendant le bon vouloir de la tutelle. Par conséquent, ils ont décidé de prendre en charge, par le biais de leur association, leurs propres préoccupations. C'est ainsi qu'ils se sont engagés à explorer des créneaux comme les services de gardiennage, mais aussi le transport urbain avec la recherche de ligne de crédit devant leur permettre d'acquérir des taxis.



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