D’ici à la semaine prochaine. C’est le dead line que le président Abdoulaye Wade aurait fixé à l’intersyndicale des travailleurs des Ics, reçue, hier, par le ministre du Travail Adama Sall, pour trouver une solution à la crise que traverse l’entreprise.
C’est sur instruction du Président de la République que le ministre du Travail, Adama Sall, a reçu, hier, jeudi 12 octobre 2006, les représentants de l’intersyndicale des travailleurs des Ics pour transmission, nous dit-on, des « grandes décisions » prises par le Chef de l’Etat pour sortir l’entreprise de la crise qu’elle traverse. Si l’on en croît les propos tenus en direction de l’intersyndicale par Adama Sall et rapportés par nos sources, le Président Wade tiendrait particulièrement à trouver une solution « définitive et idoine » d’ici à la semaine prochaine. Tenant par ailleurs et particulièrement à rassurer le personnel des Ics, le président Wade, par la voie du ministre du Travail, se préoccuperait beaucoup du volet ressources humaines des Ics et leur promettrait la garantie de la stabilité des emplois, en leur affirmant que « nul travailleur ne sera inquiété ».
Toujours selon nos sources, le président Wade serait vraiment « choqué » par les propositions des indiens qui, en plus d’appliquer des conditions draconiennes pour l’achat de l’acide des Ics, ont réclamé les phosphates de Matam, en plus.
Dans ce dossier, le ministre du Travail rendant compte des propos du Chef de l’Etat, a rappelé aux travailleurs que l’Etat a fait preuve de disponibilité et d’engagement en garantissant la dette de 63 milliards de FCfa auprès des banques.
Face au ministre du Travail, la position réitérée par l’intersyndicale des travailleurs des Ics est que, d’une part, « les travailleurs restent inscrits en droite ligne de toute mesure que l’Etat sénégalais prendrait et qui serait de nature à préserver les intérêts nationaux » et que d’autre part, ils ont plusieurs fois signifié leur « opposition à toute forme de bradage » de l’entreprise.
Répondant à une éventuelle appréhension du Chef de l’Etat relative à une « intoxication » dont les travailleurs des Ics pourraient être l’objet, l’intersyndicale aurait tenu à rassurer le président Wade en lui disant que « nous sommes suffisamment responsables pour faire la part des choses ».
Le ministre du Travail n’en était pas quitte pour autant avec l’intersyndicale dont les représentants ont tout de même rappelé les nombreuses correspondances adressées au Chef de l’Etat, particulièrement celles visant à porter à sa connaissance la requête des travailleurs consistant à ne pas les laisser pour compte dans la relance, à travers les 10 % du capital qu’ils sollicitent.
Aussi, le Chef de l’Etat, selon Adama Sall, envisagerait de recevoir personnellement l’intersyndicale au moment « opportun », pour leur présenter sa solution.
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