Expropriés en vue de la réalisation de l'autoroute à péage Dakar-Thiès, les habitants de Dalifort Shell en appellent à l'arbitrage de Me Wade et du directeur des opérations de la Banque mondiale pour une indemnisation ‘juste et préalable’.
Les habitants de Dalifort Shell faisant l'objet d'expropriation pour cause d'utilité publique en vue de la réalisation de l'autoroute à péage Dakar-Thiès veulent ‘une indemnisation juste et préalable’, lit-on dans une déclaration rendue publique. Ils en appellent dans ce sens à l'arbitrage du président de la République et du directeur des opérations de la Banque mondiale ‘bailleur de fonds du projet d'autoroute à péage Dakar-Thiès’. Ce, pour un respect par l'Etat, du droit de propriété tel que stipulé dans la Constitution de la République du Sénégal. Ils mettent en garde l'Apix (Agence d'exécution des grands travaux du chef de l'Etat) et la direction des domaines contre une application ‘aveugle des privilèges exorbitants du droit commun conférés à l'Etat en procédant à une démolition de nos immeubles sans une indemnisation juste et préalable’. Même si le collectif des expropriés de Dalifort Shell reconnaît que l'Etat a le ‘plein et entier’ droit d'exproprier tout citoyen pour des besoins de la réalisation d'infrastructures collectives, il estime par ailleurs qu'‘il ( l'Etat, Ndlr) a également le devoir de respecter son droit plein et entier de propriété’. Qui consiste à verser au propriétaire ‘une juste et préalable indemnité tel que stipulé par la loi 76-67 du 2 juillet 1967’. C'est pourquoi le collectif estime dans cette affaire que l'indemnisation minimale ‘doit être au moins égale au prix qu'un bon père de famille aurait payé pour chaque propriété afin de permettre à son propriétaire d'en acquérir une autre dans un quartier similaire’. Sous ce rapport, le collectif des expropriés de Dalifort se dit surpris des propositions faites à ses membres par la commission de conciliation sur les opérations domaniales lors de sa réunion du 13 juin 2006. Et de préciser que ‘ses propositions ont été rejetées par la majorité des membres parce que très en deçà des cours minima du marché et procédant d'évaluations approximatives et sans fondement professionnel’.
Le collectif inclut dans son appel les chefs religieux et coutumiers, les responsables politiques, la société civile et les citoyens pour un respect du droit de propriété.
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