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POURSUIVI POUR FAUX PAR LE PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE : L’ex-Dg d’Atépa Technologies mouille un grand chef religieux

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POURSUIVI POUR FAUX PAR LE PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE : L’ex-Dg d’Atépa Technologies mouille un grand chef religieux
Poursuivi pour faux par le procureur de la République, Bocar Baila Ly, ex-directeur général de la société Atépa-technologies, sera fixé sur son sort le 1er août prochain par le tribunal des flagrants délits de Dakar. Instance où il comparaissait, hier, après avoir été inculpé par l’avocat de la société, suite au décret de naturalisation dont il avait bénéficié du chef de l’État en 2005. Alors qu’il détenait, depuis 1999, une autre carte d’identité nationale. Document qu’il dit avoir acquis par le canal de son beau-père.

«En raison de la morale et de l’éthique, je ne peux pas dire certaines choses sur le groupe Atépa technologies. D’autant plus que je ne suis pas déloyal. Et, à propos de la carte d’identité, je soutiens que Pierre Goudiaby Atépa savait qu’il s’agissait d’un faux. Pour preuve, quand je l’ai informé que je ne pouvais pas retirer un chèque de 5 millions de Fcfa avec mon permis de conduire, il m’a dit d’utiliser la carte d’identité nationale», dit, d’emblée, Bocar Baila Ly. Dans cette même lancée, il avance que l’argent retiré avec la pièce a été entièrement versé à Pierre Goudiaby «qui avait des problèmes d’argent». Interpellé par le parquet, sur la procédure empruntée pour obtenir la carte d’identité, M. Ly argue que «la carte d’identité lui a été confectionnée par son beau-père» qui est un grand chef religieux. Et c’était tout juste pour l’aider à effectuer un voyage. Mais il n’a pas utilisé la pièce à part ce retrait de chèque. «Faux !», tonnent les avocats d’Atépa technologies qui font savoir au juge «qu’il a même utilisé la pièce pour des contrats avec la Sonatel». Et, pour montrer le caractère de faussaire du prévenu, Me Mbaye Jacques Ndiaye déterre le contentieux judiciaire que le sieur Ly a eu dans son pays, la Guinée. «Il est un fin manipulateur. Il évoque des noms de personnalités pour chercher une couverture. C’est quelqu’un qui a un passé pénal pour faux et usage de faux devant le Trésor guinéen. Il a usé de moyens frauduleux pour pouvoir bénéficier du décret. Il a volé la nationalité sénégalaise. Il a trompé le tribunal. Il devrait même être poursuivi pour avoir commis un crime sur le sol sénégalais», tempête Me Ndiaye.

«Bocar Baila Ly est un faussaire»

À propos de son contentieux judiciaire avec la Guinée, Bocar Baila Ly a brandi, devant la barre, des documents signés par l’agent judiciaire de l’État et d’autres autorités judiciaires. Mieux, il soutient même avoir été blanchi par le président de la République de Guinée. Des déclarations jugées extrêmement graves par Me Boucounta Diallo, conseil de Atépa-technologies. «Il n’a brandi que des documents signés par ses amis au détriment de la Cour d’Appel», note Me Diallo. «Depuis quand un agent judiciaire de l’État signe t-il des documents pour blanchir des personnes poursuivies par la justice ? Alors qu’il (l’agent judiciaire) est partie civile», s’interroge Me Diallo. Qui, mettant à nu le caractère récidiviste du prévenu, constate «qu’il devait être également poursuivi pour le délit d’escroquerie». Et de poursuivre : «M. et Mme Goudiaby n’ont pas intérêt à s’acharner sur lui. L’acte de Pierre Goudiaby doit être salué. Comme le dit le prévenu, il avait des problèmes d’argent. Car il cherchait quatre (4) milliards de Fcfa pour préfinancer des chantiers de l’État». Et, en concluant sa plaidoirie, il rappelle au juge ceci : «Je vous ai donné des faits et je vous réclame le droit. Nous sommes en matière pénale et l’on doit se référer sur les actes qui sont mis à votre disposition». Là où Me Emmanuel Padonou simplifie les faits en faisant savoir au tribunal que «Bocar Baila Ly est un faussaire qui n’a pas démarré son élan au Sénégal».

«Le procès se résume à l’éthique et à la morale »

Pour les conseils de la défense, la constitution de partie civile d’Atépa Technologies doit être déclarée irrecevable par le tribunal. «Que cherche Atépa Technologies dans cette affaire ? A-t-elle subi un préjudice ? Il n’a pas d’intérêts dans ce procès. Raison pour laquelle nous demandons au tribunal de déclarer irrecevable sa constitution de partie civile», plaide Me Sow. Et Me Leïty Ndiaye, un des avocats de la défense, d’enfoncer le clou en soutenant que «c’est Mme Goudiaby qui tire toutes les ficelles dans cette affaire. Elle ne veut même pas voir Bocar Baila Ly en photo. Et pourtant les 300 millions qu’elle réclame à Bocar Baila Ly ont été versés dans leur compte personnel». S’agissant de la pièce d’identité, Me Ndiaye souligne que le tribunal «n’a pas la preuve que cet acte a causé un préjudice». Et de demander «la relaxe pure et simple» de leur client. Me Aïssata Tall Sall de dire que «Bocar Baila Ly était venu en sauveur à la société Atépa-Technologies. Et le procès se résume à l’éthique et à la morale ».



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