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[ Droit de Reponse ] Précisions de Abdoul MBAYE, Président Directeur Général de Attijaribank- Sénégal (ex- BST)

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[ Droit de Reponse ] Précisions de Abdoul MBAYE, Président Directeur Général de Attijaribank- Sénégal (ex- BST)

Ce texte est destiné à tous ceux, nombreux, qui m’ont exprimé leur soutien moral et total à la suite de l’article paru dans l’édition de « L’Observateur » du vendredi 18 juillet 2008 informant de mon inculpation par le doyen des juges d’instruction pour faux, usage de faux en écritures bancaires et escroquerie. Ils l’ont fait en me joignant directement ou par le biais de mes parents, amis et proches. 

     Outre des remerciements, je leur dois un minimum d’explications, que je n’ai pu donner à tous. Mais qu’ils sachent que je n’ai jamais fait de faux, ni escroqué quiconque. Mon éducation, ma morale et ma religion me l’interdisent. Et ce n’est certainement pas au terme de ma carrière que je choisirai de la noircir, et d’insulter la confiance et la mémoire de ceux qui m’ont élevé. 

     Revenons à présent aux faits relatés par « l’Observateur ». 

     Abdoulaye DIAKHITE alias Mamadou Baba JAÏTE alias Mamau Baba DJAITE (ne sachant distinguer le vrai du faux nom, nous le désignerons dans la suite du texte par « AD » !) de nationalité Bissao Guinéenne, opérateur économique riche, qui fut le Président de la Chambre de Commerce de son pays, a effectivement été client de la BST à compter de novembre 1999. Nos relations ont ensuite été organisées dans le cadre d’une première convention de crédit notariée, portant dates des huit et trente et un mars 2000. 

     Par cette convention, la Banque et son client, comme habituellement, convenaient « de faire entrer dans une convention de compte courant les opérations qu’ils pourront avoir à traiter ensemble ». Selon cette même convention, « le compte courant est convenu pour une durée indéterminée. Il pourra être clôturé à tout instant. La clôture interviendra à la date de l’émission de l’avis qui sera donné ou adressé à l’autre par celle des parties qui voudra mettre fin au compte », cette clôture ayant pour conséquence l’exigibilité du solde (débiteur ou créditeur) en faveur de l’une des parties.  

     Il faut bien savoir qu’un compte courant peut être débiteur, devenir créditeur, repasser débiteur. Les particuliers qui bénéficient d’un découvert auprès de leur banque savent  tous que leur compte débiteur avant la réception de leur salaire, peut devenir créditeur après, puis redevenir débiteur après des retraits dans la limite du découvert autorisé. Et cela dure jusqu’à ce que la convention de crédit soit dénoncée par l’une ou l’autre des parties.  

     Le compte de AD chez la BST a été parfois créditeur, mais bien plus souvent débiteur. Des précisions s’avèrent nécessaires:

    1. Il ne s’agissait pas du financement d’une opération commerciale ponctuelle, mais d’une convention de compte courant comme décrite supra.
    2. La BST n’a pas dénoncé le crédit lorsque le compte est devenu créditeur en fin 2000.
    3. Abdoul MBAYE n’a jamais dit (en matière bancaire on devrait quand même accepter que seuls les écrits font foi !) qu’il allait ordonner la main levée de l’hypothèque comme rapporté par « l’Observateur ». AD non plus n’a jamais demandé cette main levée.
    4. AD n’a pas dénoncé le crédit lorsque son compte est devenu créditeur à fin 2000, et à ce jour n’a pas versé au dossier un écrit le prouvant. Bien au contraire, il a poursuivi ses opérations et le compte est redevenu débiteur. 
Bizarrerie première : comment peut-on donner foi à des propos non sous-tendus par des éléments écrits ? Depuis quand la relation bancaire du vingt et unième siècle se construit-elle sur de l’oralité ? 

Bizarrerie deuxième : pourquoi ne reproche-t-on pas à AD de n’avoir levé aucune réclamation ni porté plainte contre la Banque et son DG pendant les trois années de relations normales qui ont suivi au sujet de cette hypothèque qui n’aurait pas été levée? Pourquoi ne l’a-t-il pas fait non plus lorsque le Tribunal des Criées a été saisi pour la vente judiciaire des biens immeubles donnés en garantie et qu’il en a été informé? 

Bizarrerie troisième : concernant de prétendues opérations qui n’auraient pas été portées au crédit de son compte, AD ayant régulièrement reçu ses relevés bancaires sans jamais les contester, pourquoi accepter qu’il puisse le faire cinq années plus tard ? On sait pourtant qu’il est de jurisprudence constante qu’à défaut de contestation dans un délai d’un mois après réception régulière des relevés de compte, ceux-ci sont réputés définitivement approuvés. 

     Des relations normales se sont poursuivies entre la Banque et AD après fin 2000. Face à une nouvelle demande de crédit de AD, ce dernier a librement offert une hypothèque complémentaire à la Banque. Ce nouveau crédit a fait l’objet d’une nouvelle convention en avril 2003 devant le Notaire M° Tanor NDIAYE. 

     Dans la conception de ses relations avec la clientèle, la BST fait du Notaire celui du client. C’est le client qui choisit et paye le notaire. Le notaire n’a aucun intérêt venu de la Banque. 

Bizarrerie quatrième : Le notaire choisi par AD serait devenu complice de la Banque pour l’aider à détrousser son propre client ! Et cette complicité n’est dénoncée que deux ans après la signature de l’acte de crédit !! 

     Mais comme AD a bien signé un écrit qui laisse des traces, il est décidé que s’il a effectivement signé il n’en est pas moins analphabète !!! 

Bizarrerie cinquième : Depuis quand AD est-il devenu analphabète ? Gérant de plusieurs  sociétés avec pleins pouvoirs, et donc signataire seul de nombreux actes, Président de la Chambre de Commerce de son pays, il le serait subitement devenu à partir 2003, mais ne l’aurait constaté qu’en 2005 ! 

Bizarrerie sixième : Depuis quand rembourse-t-on une Banque en lui livrant des balles de coton ? 

     Autre précision importante : ce n’est pas la BST qui a vendu les titres fonciers du client, mais un tribunal qui a décidé leur vente à la criée pour permettre le remboursement des sommes dues à la BST, après strict respect de toute la procédure requise en la matière. 

     C’est en effet en 2004 que la BST, en application de l’instruction 94-05 de la BCEAO a du dénoncer la convention de compte courant la liant à AD, et entreprendre le recouvrement contentieux de son solde. Dans plusieurs courriers reçus de son avocat M° Ousmane NGOM, AD reconnaît devoir à la Banque le solde de son compte courant qu’elle lui réclame. 

Bizarrerie septième : pourquoi ne donne-t-on pas une qualité à la reconnaissance de dette dont la Banque dispose via les écrits de son conseil, SCPA NGOM et associés ? S’agit-il de faux ou pas ? S’agit-il d’engagements pris pour compte d’autrui sans son consentement ? Pourquoi ne pas se soucier de savoir comment ces écrits ont été établis ? A-t-on peur de trouver d’autres « complices » à la Banque, ou plus simplement de faire tomber « la stratégie d’accusation » qui serait dès lors grandement fragilisée? 

     Voila donc les faits et bizarreries qui ont pu aboutir à l’inculpation pour faux et usage de faux en écritures de banque et escroquerie d’un notaire, d’un directeur de contentieux et d’un directeur général de banque, tous citoyens sénégalais, réputés honnêtes jusqu’à cette date, sur plainte de AD, opérateur économique venu de Guinée Bissao. 

Bizarrerie ultime : sachant qu’en matière pénale il ne peut vous être reproché que des faits que vous avez commis, j’ai eu à préciser que je ne saisissais pas les opérations sur comptes de clients et autres, et que je n’établissais non plus de pièces comptables. J’ai également demandé quels étaient les faux que j’aurais établis. Je ne le sais toujours pas… 

     Je suis par contre en liberté provisoire, me consolant de savoir qu’après des considérations comme ci-avant, tous les honnêtes citoyens de ce pays sont, comme moi, en liberté provisoire… 

      DIEU nous départagera et nous jugera. Dans cette attente, il faut s’habituer aux appréciations et jugements positifs ou négatifs que portent sur vous les hommes. La valeur du jugement négatif dépend de la qualité de celui qui le livre. Il n’a pas le même sens selon qu’il est donné par un honnête homme, ou un voleur et parjure. C’est pourquoi, informé d’un jugement porté sur ma personne, je commence toujours par me renseigner sur la qualité de son auteur. Je vous invite à cet exercice, car il est souvent source de grande consolation…



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