Hôte du khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, ce lundi, en prélude du grand Magal de Touba, le Président Bassirou Diomaye Faye s’est engagé à régler définitivement le problème de l’eau dans la cité religieuse. Ce projet prioritaire expliqué par un technicien du ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement à L’Observateur va nécessiter la mobilisation d’un financement d’environ 250 milliards de francs CFA, à travers « la Grande initiative des autoroutes de l'eau ». Explications.
Diagnostic
« Avec une population supérieure à un million d'habitants et un taux de croissance de l'ordre de 15%, les besoins en eau de la ville de Touba constituent une véritable préoccupation pour les pouvoirs publics. Actuellement, l'alimentation en eau potable de la ville est assurée grâce à un patrimoine qui comprend 41 forages équipés avec une capacité de production journalière cumulée de plus de 130 000 m3, 22 châteaux et 5 réservoirs au sol d'une capacité globale de 36 000 m3. Il est évident que les différents gouvernements qui se sont succédé ont développé des investissements non négligeables dans la ville pour venir à bout de la demande croissante en services d'eau potable, il n'en demeure pas moins que la qualité et la quantité d'eau disponible pour les usagers restent encore insuffisantes. Cette situation délicate ouvre malheureusement la voie à la prolifération de réseaux de distribution d'eau qui ne garantissent pas toujours un service accessible et de qualité. La situation est encore beaucoup plus préoccupante en période de Magal où la population de la ville est triplée, voire quadruplée, d'après les estimations.
L'alimentation correcte en eau potable de Touba est rendue complexe à cause de plusieurs facteurs dont les plus importants sont des pertes d'eau très importantes, de l'ordre de 45% (environ 58 millions de litres d'eau sont perdus chaque jour à travers le réseau de transport et de distribution pour rejoindre la nappe d'eau proche et contribuer à complexifier la lutte contre les inondations par la réduction des capacités d'infiltration de l'eau), à cause de la vétusté et de la mauvaise structuration du réseau de distribution, la faiblesse de la capacité de stockage d'eau avec la présence d'une dizaine de forages non équipés de châteaux alors que certains châteaux d'eau ne sont plus fonctionnels du fait de leur état de dégradation (sites des forages F7, F13 et F15). Il y a aussi l'exploitation des forages 24h/24 et 7j/7 pour assurer une continuité du service, alors qu'elle contribue à l'usure rapide des équipements. Et enfin, la mauvaise qualité de l'eau produite sur certains forages. Sans compter que le système de recouvrements des coûts d'exploitation reste un casse-tête qui pèse lourdement sur les charges de l'Office des forages ruraux (Ofor).
La solution
« Le nouveau régime a décidé de développer une vision transformationnelle de la situation des Sénégalais en mettant en place des solutions durables, dont l'originalité repose sur un diagnostic approfondi des problèmes, une planification pertinente fondée sur la formulation d'objectifs à long terme, la conception de réponses structurantes sous forme de grands projets. En termes de mobilisation de l'eau pour tous les usages, le gouvernement va développer la Grande initiative des autoroutes de l'eau, dont la première phase permettra, entre autres, de régler définitivement la question de l'alimentation en eau potable de Dakar et de la ville de Touba.
Pour régler de manière durable la question de l'alimentation en eau potable de la cité religieuse de Touba, il faudra prendre en charge quatre macro-dimensions à la fois essentielles et complémentaires :
D'abord, la source d'eau qui doit être suffisante en quantité et en qualité pour faire face à une demande forte et croissante. Ensuite, le réseau de transport et de distribution qui devra répondre aux normes pour éviter des pertes d'eau importantes, mais qui offre également toutes les conditions d'un monitoring facile. Après, la capacité de stockage suffisante et bien répartie pour garantir partout des pressions de service satisfaisantes. Et enfin, une gestion professionnelle qui va mobiliser des ressources humaines qualifiées, des technologies de pointe et un cadre institutionnel et financier pertinent et soutenable.
Pour toutes ces raisons, le projet d'alimentation en eau potable de la ville de Touba reposera sur la mobilisation de ressources en eau importantes à partir du Lac de Guiers sur lequel d'importants travaux de sécurisation ont été identifiés et seront réalisés dès à présent en les démarrant au plus tard en début 2025, le renouvellement de plus de 800 Km de réseau existant avec une sectorisation très avancée pour stopper les énormes pertes d'eau, sans compter la rénovation et la modernisation du système de comptage de l'eau distribuée, l'augmentation de la capacité de stockage de l'eau avec plus de 102 000 m supplémentaires pour plus de sécurité, et la mise en place d'un cadre de gouvernance adapté pour garantir la qualité du service public aux usagers.
Coût du projet
« Le grand projet d'alimentation en eau potable de la cité de Touba va nécessiter la mobilisation d'un financement d'environ 250 milliards F CFA. Ce projet rentre dans la phase 1 de l'initiative des Autoroutes de l'eau qui vise à assurer la satisfaction des besoins en eau pour les villes stratégiques de Dakar (incluant Thiès et Mbour) et de Touba. Le Gouvernement a décidé, tenant compte de l'état actuel de nos finances publiques, d'innover dans le mécanisme de financement en impliquant à l'optimum le secteur privé afin de déployer des instruments qui permettront d'amortir au mieux l'impact sur le niveau d'endettement public. Nous travaillons depuis notre installation à mobiliser ce financement et nous pouvons confirmer qu'il est acquis. L'alimentaticn en eau de la ville de Touba, au même titre que l'ensemble de la phase 1 de l'Initiative des Autoroutes de l'Eau, fait partie des grands chantiers du gouvernement. Le projet sera ainsi développé et mis en œuvre en mobilisant les grands services de l’État à travers un dispositif coordonné par le ministère de l'Hydraulique et de l’Assainissement qui comprendra la Sones, l'Ofor, la Fonsis, des partenaires financiers, des entreprises ainsi que des services du ministère en charge de l'Agriculture pour tenir compte des besoins en eau pour le développement de casiers agricoles autour de la ville de Touba. Le président de la République nous a également instruits d'impliquer la communauté de Touba à travers les structures actives dans les grands projets de la cité religieuse; et ce aussi bien dans les phases de travaux que dans le cadre de la mise en place du système de gestion de l'eau à Touba.
2024-2028
« Le projet d'alimentation en eau potable de la cité religieuse de Touba sera réalisé sur une durée prévisionnelle globale de 4 années, de 2024 à 2028. D'ici à la réception finale et la mise en service des installations, les dispositions seront prises pour parer à tout manque d'eau à travers la réalisation et l'équipement de quelques forages et châteaux d'eau. Sans compter le fait que la mise
en œuvre des travaux de renouvellement des canalisations permettra au fur et à mesure de réduire les pertes d'eau et donc de gagner de la capacité de production.»
Diagnostic
« Avec une population supérieure à un million d'habitants et un taux de croissance de l'ordre de 15%, les besoins en eau de la ville de Touba constituent une véritable préoccupation pour les pouvoirs publics. Actuellement, l'alimentation en eau potable de la ville est assurée grâce à un patrimoine qui comprend 41 forages équipés avec une capacité de production journalière cumulée de plus de 130 000 m3, 22 châteaux et 5 réservoirs au sol d'une capacité globale de 36 000 m3. Il est évident que les différents gouvernements qui se sont succédé ont développé des investissements non négligeables dans la ville pour venir à bout de la demande croissante en services d'eau potable, il n'en demeure pas moins que la qualité et la quantité d'eau disponible pour les usagers restent encore insuffisantes. Cette situation délicate ouvre malheureusement la voie à la prolifération de réseaux de distribution d'eau qui ne garantissent pas toujours un service accessible et de qualité. La situation est encore beaucoup plus préoccupante en période de Magal où la population de la ville est triplée, voire quadruplée, d'après les estimations.
L'alimentation correcte en eau potable de Touba est rendue complexe à cause de plusieurs facteurs dont les plus importants sont des pertes d'eau très importantes, de l'ordre de 45% (environ 58 millions de litres d'eau sont perdus chaque jour à travers le réseau de transport et de distribution pour rejoindre la nappe d'eau proche et contribuer à complexifier la lutte contre les inondations par la réduction des capacités d'infiltration de l'eau), à cause de la vétusté et de la mauvaise structuration du réseau de distribution, la faiblesse de la capacité de stockage d'eau avec la présence d'une dizaine de forages non équipés de châteaux alors que certains châteaux d'eau ne sont plus fonctionnels du fait de leur état de dégradation (sites des forages F7, F13 et F15). Il y a aussi l'exploitation des forages 24h/24 et 7j/7 pour assurer une continuité du service, alors qu'elle contribue à l'usure rapide des équipements. Et enfin, la mauvaise qualité de l'eau produite sur certains forages. Sans compter que le système de recouvrements des coûts d'exploitation reste un casse-tête qui pèse lourdement sur les charges de l'Office des forages ruraux (Ofor).
La solution
« Le nouveau régime a décidé de développer une vision transformationnelle de la situation des Sénégalais en mettant en place des solutions durables, dont l'originalité repose sur un diagnostic approfondi des problèmes, une planification pertinente fondée sur la formulation d'objectifs à long terme, la conception de réponses structurantes sous forme de grands projets. En termes de mobilisation de l'eau pour tous les usages, le gouvernement va développer la Grande initiative des autoroutes de l'eau, dont la première phase permettra, entre autres, de régler définitivement la question de l'alimentation en eau potable de Dakar et de la ville de Touba.
Pour régler de manière durable la question de l'alimentation en eau potable de la cité religieuse de Touba, il faudra prendre en charge quatre macro-dimensions à la fois essentielles et complémentaires :
D'abord, la source d'eau qui doit être suffisante en quantité et en qualité pour faire face à une demande forte et croissante. Ensuite, le réseau de transport et de distribution qui devra répondre aux normes pour éviter des pertes d'eau importantes, mais qui offre également toutes les conditions d'un monitoring facile. Après, la capacité de stockage suffisante et bien répartie pour garantir partout des pressions de service satisfaisantes. Et enfin, une gestion professionnelle qui va mobiliser des ressources humaines qualifiées, des technologies de pointe et un cadre institutionnel et financier pertinent et soutenable.
Pour toutes ces raisons, le projet d'alimentation en eau potable de la ville de Touba reposera sur la mobilisation de ressources en eau importantes à partir du Lac de Guiers sur lequel d'importants travaux de sécurisation ont été identifiés et seront réalisés dès à présent en les démarrant au plus tard en début 2025, le renouvellement de plus de 800 Km de réseau existant avec une sectorisation très avancée pour stopper les énormes pertes d'eau, sans compter la rénovation et la modernisation du système de comptage de l'eau distribuée, l'augmentation de la capacité de stockage de l'eau avec plus de 102 000 m supplémentaires pour plus de sécurité, et la mise en place d'un cadre de gouvernance adapté pour garantir la qualité du service public aux usagers.
Coût du projet
« Le grand projet d'alimentation en eau potable de la cité de Touba va nécessiter la mobilisation d'un financement d'environ 250 milliards F CFA. Ce projet rentre dans la phase 1 de l'initiative des Autoroutes de l'eau qui vise à assurer la satisfaction des besoins en eau pour les villes stratégiques de Dakar (incluant Thiès et Mbour) et de Touba. Le Gouvernement a décidé, tenant compte de l'état actuel de nos finances publiques, d'innover dans le mécanisme de financement en impliquant à l'optimum le secteur privé afin de déployer des instruments qui permettront d'amortir au mieux l'impact sur le niveau d'endettement public. Nous travaillons depuis notre installation à mobiliser ce financement et nous pouvons confirmer qu'il est acquis. L'alimentaticn en eau de la ville de Touba, au même titre que l'ensemble de la phase 1 de l'Initiative des Autoroutes de l'Eau, fait partie des grands chantiers du gouvernement. Le projet sera ainsi développé et mis en œuvre en mobilisant les grands services de l’État à travers un dispositif coordonné par le ministère de l'Hydraulique et de l’Assainissement qui comprendra la Sones, l'Ofor, la Fonsis, des partenaires financiers, des entreprises ainsi que des services du ministère en charge de l'Agriculture pour tenir compte des besoins en eau pour le développement de casiers agricoles autour de la ville de Touba. Le président de la République nous a également instruits d'impliquer la communauté de Touba à travers les structures actives dans les grands projets de la cité religieuse; et ce aussi bien dans les phases de travaux que dans le cadre de la mise en place du système de gestion de l'eau à Touba.
2024-2028
« Le projet d'alimentation en eau potable de la cité religieuse de Touba sera réalisé sur une durée prévisionnelle globale de 4 années, de 2024 à 2028. D'ici à la réception finale et la mise en service des installations, les dispositions seront prises pour parer à tout manque d'eau à travers la réalisation et l'équipement de quelques forages et châteaux d'eau. Sans compter le fait que la mise
en œuvre des travaux de renouvellement des canalisations permettra au fur et à mesure de réduire les pertes d'eau et donc de gagner de la capacité de production.»
6 Commentaires
Ces nordistes sont pourris !!
Congolese
En Août, 2024 (08:54 AM)Buzzy
En Août, 2024 (09:14 AM)Diomaye et Sonko sont dans la théorie, ils ne vont rien régler à Touba.
Diomaye avait promis que Ziguinchor serait la capitale économique du Sénégal, c'était du bluff. Il l'a oublié. Il est dépassé par la situation. Ils sont nuls.
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