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Procès CDE-L'Observateur : les journalistes et le corbeau s'en tirent avec 6 mois de sursis

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Procès CDE-L'Observateur : les journalistes et le corbeau s'en tirent avec 6 mois de sursis

Le verdict de l’affaire qui oppose Pape Malick Ndiaye surnommé le Corbeau et les journalistes de l’Observateur, serigne Saliou Samb et Aliou Ndiaye a été rendu ce mardi, en fin de matinée. Les trois prévenus ont été déclarés coupables de diffamation au préjudice du Consortium d’entreprises (Cde) et condamnés à six mois assortis du sursis.

Six mois assortis du sursis et une amende ferme de 50.000 francs à payer au Trésor public, c’est la peine qui a été infligée aux journalistes de l’Observateur, Aliou Ndiaye et Serigne Saliou Samb ainsi qu’à Pape Malick Ndiaye dit "Le Corbeau". Poursuivis devant le tribunal correctionnel de Dakar pour diffamation par le Consortium d’entreprises (Cde), ils ont donc été déclarés coupables de ce chef. Puisque le Cde n’avait demandé que le franc symbolique, le juge Malick Lamotte a accédé à la demande de son avocat, Me Boubacar Wade. On se rappelle qu’en pleine tempête de l’affaire présumée des pots-de-vins dans les Chantiers de la Corniche ouest, « L’Obs » avait publié une interview de Pape Malick Ndiaye surnommé « le Corbeau » accusant le Cde d’avoir versé d’importantes sommes d’argent à de hautes personnalités de l’Etat afin de gagner le marché des travaux d’embellissement, d’aménagement et d’extension de la Corniche ouest.

Le Cde a estimé avoir été diffamé lorsque Pape Malick Ndiaye a dit que « ...le Cde aurait donné des dessous-de-table à des personnalités de l’Etat pour gagner le marché ». Dès l’ouverture de l’audience, la défense constituée de Mes Papa Leïty Ndiaye (conseil de Aliou Ndiaye et Serigne Saliou Samb) et Aïssata Tall Sall (avocat de Pape Malick Ndiaye) avait demandé au Président Malick Lamotte de prononcer le sursis à statuer en attendant que le dossier sur la dénonciation calomnieuse, confié au juge d’instruction soit bouclé. En fait, eu égard à l’enquête ouverte par la doyenne des juges, Seynabou Ndiaye Diakhaté, saisie par Abdoulaye Baldé pour dénonciation calomnieuse contre Pape Malick Ndiaye, les avocats de la défense avaient estimé que le procès devait être repoussé aux fins d’être mieux édifiés. Car, avait souligné Me Aïssata Tall Sall, « des commissions rogatoires ont été lancées par la doyenne des juges pour enquêter sur les comptes bancaires de M.Abdoulaye Baldé. Tant que cette enquête n’est pas bouclée, cette affaire de diffamation ne peut pas être jugée parce qu’il y a identité de parties ». Dès que la défense a fini de développer son argumentaire, le substitut du procureur, Thié Yacine Fall, est monté au créneau pour battre en brèche la requête. Idem pour la partie civile représentée par Me Boubacar Wade pour qui il n’y a aucune connexité.

Au finish, le tribunal, après délibéré sur la question, avait rejeté les exceptions soulevées par la défense avant de poursuivre les travaux. Ayant comparu à titre de complice, le jeune Pape Malick Ndiaye, vêtu d’un pantalon en lin beige et d’un T-shirt Lacoste à rayures, avait plaidé non coupable pour les faits de diffamation qui lui sont imputés. S’il s’est prononcé dans la presse, plaide-t-il, « c’est parce que le Cde m’a accusé d’être manipulé par des forces tapies dans l’ombre alors que tel n’est pas le cas ». Et le mis en cause d’ajouter : « j’ai reçu des papiers sur lesquels étaient écrits noir sur blanc des noms, des sommes d’argent qui ont été virées dans des banques, des dates de transfert et j’ai saisi qui de droit pour vérification ». A la question du président Malick Lamotte sur les preuves de ses allégations, le pensionnaire de Rebeuss a rétorqué qu’il n’était « pas sûr que ces comptes existaient ou non parce que je n’ai pas fait des études en finances ». Au cours de l’interrogatoire, Aliou Ndiaye et Serigne Saliou Samb, respectivement auteur principal et complice du délit de diffamation, sont longuement revenus sur les raisons et le contexte de la publication de l’interview que leur avait accordée l’homme par qui l’affaire des chantiers de l’Anoci a éclaté. Le procureur, estimant que les faits reprochés aux prévenus sont établis, avait requis 2 ans dont 1 ferme. Mais lors de son délibéré, le juge n’a pas jugé nécessaire de le suivre dans son réquisitoire. Il a certes déclaré les prévenus coupables de diffamation, mais, il les a condamnés à 6 mois assortis du sursis avec une amende ferme de 50.000 francs. Ils devront payer solidairement à la partie civile le franc symbolique qu’elle avait demandé .



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