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[ Entretien ] PROFESSEUR KHADIM MBACKE, CHERCHEUR A L’IFAN : « Le Sénégal doit établir une limite d'âge pour celui qui préside à ses destinées»

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[ Entretien ] PROFESSEUR KHADIM MBACKE, CHERCHEUR A L’IFAN : « Le Sénégal doit établir une limite d'âge pour celui qui préside à ses destinées»
Descendant du fondateur de la confrérie mouride, le professeur Khadim Mbacké est également chercheur à l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan). C’est donc un homme de synthèse qui pose, ici, à deux jours du Magal de Touba, un regard lucide et froid sur ce rendez-vous religieux. Notre invité du lundi jette aussi un faisceau de lumière sur des sujets d’actualité comme le terrorisme, la finance islamique, la prochaine Présidentielle, l’interdiction des minarets en Suisse et la polémique sur le Monument de la renaissance africaine.      

Nous sommes à deux jours du Grand Magal de Touba. Quel est le sentiment qui anime le Musulman, chercheur et descendant de Serigne Touba Khadimou Rassoul. Le Serviteur du Prophète (Psl) dont on va célébrer l’œuvre, à travers ce rendez-vous religieux plus que centenaire ?
Il est incontestable que cet événement est unique au monde dans la mesure où c'est un rassemblement religieux qui regroupe des centaines de milliers, voire des millions de fidèles qui se réfèrent au même guide.

Vous venez de parler d'affluence au Magal. Mais, pensez-vous que Touba a tiré tous les avantages liés à son indéniable posture religieuse ?
Non, parce que les maîtres des lieux n'ont pas encore su mettre en place une organisation susceptible d'exploiter toutes les opportunités créées par le rassemblement. Mais là, je pense qu'il faudrait que le Khalife général organise une rencontre regroupant de hauts cadres et intellectuels mourides pour réfléchir sur l'amélioration de l'organisation du Magal. En attendant, il faut rappeler qu'en Islam, business et religion cohabitent parfaitement, comme le montre l'exemple du pèlerinage à La Mecque qui a toujours eu -à côté de ses aspects spirituel, culturel et politique- une dimension commerciale très nette. 

Eu égard à son impact réel dans l’économie nationale, notamment dans le secteur dit informel, le business mouride ne peut-il pas jouer un rôle de premier ordre ?
Si, à condition que les acteurs économiques mourides s'organisent et coopèrent mieux et créent des instruments de financement comme une banque, par exemple, car l'individualisme reste encore un handicap majeur au développement de leurs activités.

Sauf que certains observateurs reprochent aux Mourides, en prenant les exemples de «Kër Serigne-Bi» et des «Pakk Lambaay», d’être des fossoyeurs de la machine économique. Que leur répondez-vous ?
L'exemple qu'ils ont donné n'est pas représentatif. Il est vrai que dans toutes les communautés, on peut trouver des "fossoyeurs" de l'économie nationale. Mais, le cas des mourides peut être traité par une bonne campagne de conscientisation impliquant les autorités religieuses.

Pourtant, certains observateurs croient, dur comme fer, que Touba a aussi son revers de médaille avec la recrudescence de la violence et même des actes de crimes crapuleux. Que leur répondez-vous ? Avec l'expansion incontrôlable de l'agglomération de Touba, s’ajoute un problème de sécurité qui s'aggrave de jour en jour. Des malfaiteurs, qui connaissant bien le vide sécuritaire à Touba, se sont installés sur place. Je pense qu'il faudrait créer des comités de vigilance composés de jeunes de la ville pour surveiller les éléments suspects et fournir aux forces de sécurité toute information pouvant aider à mener des actions préventives efficaces.

Sur un tout autre registre, comment expliquez-vous l’influence de Touba sur la marche du pays, politiquement s’entend, depuis l’avènement au pouvoir du talibé mouride Me Abdoulaye Wade ? 
L'arrivée d'un talibé mouride à la tête du pays devrait avoir une influence réelle sur la politique de l'Etat, si le talibé s'inspire des idéaux et valeurs qui fondent le Mouridisme. Au cœur de ces idéaux, on trouve la foi en Dieu, mais aussi la droiture qui exclut la corruption, le népotisme, le favoritisme, l'hypocrisie, le gaspillage, la dégradation des meurs, etc.

Cela dit, êtes-vous de ceux qui, à l’instar du chef de l’Etat, pensent que Touba est incontournable dans la dévolution du pouvoir temporel au Sénégal ?
Il est vrai que Touba peut devenir incontournable dans la dévolution du pouvoir temporel, si le Khalife, qui est l’incarnation de Serigne Touba, possède les qualités requises pour la sauvegarde de la cohésion de la communauté mouride. Si le guide suprême sait bien orienter les mourides, ceux-ci peuvent avoir une influence décisive sur  la gestion du pouvoir politique.

D’aucuns remarquent une certaine rupture, dans la démarche, depuis l’accession au Khalifat de Serigne Bara qui a ouvert l’ère des petits-fils. Si vous aviez à émettre un avis sur les nombreux actes qu’il a eus à poser, que diriez-vous ?
L'actuel Khalife sait bien ce qu'il faut faire pour le développement de la communauté. Mais, il lui faut des collaborateurs capables, intellectuellement et moralement, de l'aider. A défaut de tels collaborateurs, il lui sera difficile de mettre en place un plan d'action et de dégager les moyens matériels et financiers nécessaires à son exécution. A vrai dire, je suis moins optimiste, aujourd'hui, qu'il y a deux ans. Le Khalife est bien à l'œuvre. Mais, l'ordre des priorités n'est pas convaincant et les réalisations sont plutôt lentes. Je pense qu'il allait donner la priorité à l'éclairage public, à l'assainissement, au bitumage des rues, à l'implantation de complexes scolaires franco-arabes modernes… Ce qui n'est pas encore le cas, alors que le temps passe vite…

Les Sénégalais font aussi le constat, comme quoi, il y a de plus en plus de chefs religieux qui investissent le champ politique. Comment analysez-vous un tel phénomène ?
La place d'un vrai chef religieux n'est pas sur le terrain politique, mais plutôt sur celui de l'enseignement, de la formation et de l'action utile et saine dans tous les domaines. Etant donné qu'il y a plus de faux marabouts que de vrais, il n'est pas étonnant que la politique clientéliste du Pouvoir entraîne beaucoup de "chefs religieux" sur le terrain politique.

Une telle mutation ne nous mènera-t-elle pas, dans un proche avenir, à une République des Mollahs ?        
L'objectif de l'action des marabouts n'est que la préservation de la paix sociale et l'entente entre les acteurs politiques sur l'essentiel. Ils ne cherchent pas le pouvoir.

Est-ce qu’on peut s’attendre alors à ce que Touba présente, un jour, son candidat à la Présidence de la République ?  
Rien ne s'y oppose, car parmi les meilleurs cadres du pays, il y a bel et bien un bon nombre de fils de Touba. Si l'un d'entre eux briguait le pouvoir suprême, les mourides le soutiendraient, pourvu qu'ils possèdent les qualités nécessaires pour diriger la République.

A propos d’élection présidentielle, comment analysez-vous la candidature annoncée de Me Wade à celle prévue, normalement, en 2012 ?
Le Président a le droit d'annoncer sa candidature, car il a beaucoup fait pour le pays. Cependant, le Sénégal a intérêt à  établir une limite à l'âge de celui qui préside à ses destinées.

Quid de Benno Siggil Senegaal qui peine, apparemment, à faire l’unanimité sur un candidat ?
Il n'est pas encore trop tard pour s'entendre sur une candidature unique. Mais il faut y arriver par consensus. Ce qui, reconnaissons-le, ne peut pas se faire dans la précipitation.

L’actualité politique, c’est aussi la querelle, entre le pouvoir et l’opposition, autour de la révision du Code électoral. Sans parler des péripéties ayant conduit à la démission forcée du président de la Commission électorale nationale autonome (Cena).
Ce sont là des questions fondamentales. Le Code électoral, en tant qu'une œuvre humaine, reste perfectible. Mais, pour le parfaire, il faut travailler de concert avec les partis de l'opposition. Il en va de toute la crédibilité de l'opération électorale. La Cena doit être absolument indépendant comme son nom l'indique. Celui qui le préside doit jouir de la confiance de tout le monde.

Il est question de nommer un Médiateur, pour arrondir les angles entre les acteurs politiques. Vous pensez à quelle personnalité sénégalaise pour jouer ce rôle ?   
Les marabouts crédibles et représentatifs ont toujours joué le rôle de médiateurs entre partis politiques, syndicats, patronnât, etc. L'Islam en fait une obligation pour eux, à condition qu'ils soient désintéressés et n'agissent que pour préserver l'unité et la cohésion de la Nation.

Pouvez-vous citer deux ou trois personnalités sénégalaises ayant le profil pour occuper le poste de Médiateur que cherche Me Wade pour baliser la voie vers la prochaine élection présidentielle ?
Le Sénégal regorge de personnalités indépendantes pouvant jouer ce rôle. Citons, à tire d'exemple, le Général Mamadou Niang, ancien ministre de l'Intérieur, M. Ibrahima Fall, ancien sous-secrétaire général de l'Onu, Cheikh Hamidou Kane, ancien ministre, etc.
 
A défaut, partagez-vous le souhait de la Cap21 de recourir au Ndi, une Ong américaine, dont le patron est l'ancien président des Etats-Unis, Jimmy Carter ?
Je ne pense pas que cela soit nécessaire, car la situation du pays ne le justifie pas. Les expériences vécues avec les Ong étrangères n'ont rien d'encourageant, car dans la plupart des cas, elles ne font qu'aller dans le sens voulu par le pouvoir en place.

Toujours dans ce registre politico-religieux, quelle lecture le chercheur que vous êtes fait de la montée en puissance, à travers le monde, de ce que l’Occident définit, à travers un prisme pour le moins réducteur, sous le concept de terrorisme ?
Le terrorisme est devenu un concept flou trop chargé d'intérêts de toutes sortes. La campagne occidentale de lutte contre le "terrorisme" n'est rien d'autre qu'une campagne politique mue au fond par des préoccupations économiques. Beaucoup de pays utilisent le prétexte de lutter contre le terrorisme pour des règlements de comptes politiques. La question fait l'objet de toutes sortes de manipulation. Chaque fois qu'on veut mettre la main sur un pays pour des considérations économiques, on n'y crée le terrorisme. C'est le cas, en Iraq, en Afghanistan, etc.

Selon vous, le Sénégal est-il à l’abri de ce vent de révolte qui souffle, avec certaines variantes, dans la presque totalité des pays où vivent des Musulmans ?
Le Sénégal souffre déjà du terrorisme dans sa partie méridionale. Si on lit attentivement l'évolution des choses dans cette région depuis 1982, on peut voir, à travers les méthodes utilisées et les cibles choisies, qu'on est bien en face d'un mouvement terroriste.

Nombreux sont, aujourd’hui, ceux qui persistent à croire que notre pays ne saurait être aussi poreux, avec les garde-fous que sont les confréries, aux discours des fondamentalistes musulmans. Etes-vous de leur avis ?
Pas du tout, car les confréries, dominées comme elles le sont par des gens qui ne semblent pas toujours à l'écoute des populations, ne peuvent empêcher celles-ci d'écouter  le discours des mouvements fondamentalistes, d'autant plus que les agressions contre les Musulmans se multiplient à travers le monde (Palestine, Afghanistan, Pakistan, Iraq, Nigeria…) sans que les chefs de  confréries les condamnent et sans que le chef de l'Etat ne se prononce nettement et décisivement sur ces évènements, ce que beaucoup de Musulmans ne comprennent pas. Ceux qui en parlent sont nécessairement écoutés.

Vous avez, tantôt, battu en brèche l'idée selon laquelle les confréries pouvaient servir de rempart contre le fondamentalisme. Une telle situation ne s'expliquerait-elle pas par la querelle constatée entre les confréries qui a fini de fragiliser l'Islam au Sénégal ?
Ce qui fragilise l'Islam au Sénégal, c'est l'absence d'un système éducatif moderne le prenant en charge. Les confréries et d'autres forces islamiques devraient créer un réseau d'écoles d'excellence allant de la maternelle à la Terminale, complété ensuite par quelques universités privées à vocation sous-régionale. Les moyens matériels, humains et financiers pourraient être trouvés avec le concours de la Banque islamique de développement (Bid) et de bailleurs de fonds nationaux.
 
N’empêche, le Sénégal est ceinturé par des pays qui servent de base arrière à des mouvements supposés proches d’Al-Qaïda. Mieux, ils sont de plus en plus nombreux, les présumés terroristes, à être arrêtés dans notre pays. Quel est votre commentaire ?  
Le Sénégal n'a pas besoin de s'occuper des membres de Al-Qaïda qui se trouveraient dans les pays voisins ni de procéder à des arrestations préventives. Il faut qu'il aille chercher et arrêter les touristes qui sévissent dans sa partie sud et révèlent leurs sources de financement pour que les citoyens comprennent mieux ce qui se passe là-bas.

Ne pensez-vous pas qu’il faille, pour étouffer dans l’œuf ces velléités terroristes, mettre en œuvre de véritables programmes de lutte contre la pauvreté ?    
Il est certes nécessaire de lutter contre la pauvreté. Mais, celle-ci n'est pas la seule explication de l'extrémisme. Il y a aussi la dictature, la tyrannie, l'alliance inconditionnelle avec l'Occident, le mépris de la religion, l'encouragement des mouvements antireligieux, notamment la Franc-maçonnerie, etc.

Avec l’émergence de ce qu’il est convenu d’appeler la Finance islamique, ne pensez-vous pas qu’on est là en face d’une véritable bouée de sauvetage ?
La crise financière internationale a attiré l'attention des milieux financiers sur la pertinence de la Finance islamique et décomplexé beaucoup de financiers musulmans. La Banque islamique de développement (Bid) et les banques islamiques doivent profiter de l'occasion pour mener une campagne de sensibilisation envers les Musulmans pour les amener à soutenir les banques islamiques. Il faudrait aussi enseigner la Finance islamique dans nos universités.

Mais, il reste que la Umma, vu ses divisions internes, n'a jamais su tirer vers le haut, malgré son opulence, les peuples musulmans qui restent confinés dans la misère. L'Organisation de la conférence islamique (Oci) ne doit-elle pas monter au front ?
La responsabilité de lutter contre la pauvreté incombe plutôt aux gouvernements en place dans les pays musulmans, mais aussi aux Musulmans nantis pouvant investir leurs fortunes au profit du développement économique et social de la Umma. L'Organisation de la conférence islamique (Oci) ne peut que formuler des recommandations et créer un cadre favorable à la concrétisation de la solidarité musulmane. Je pense que les efforts fournis par la Banque islamique de développement (Bid) sont loin d'être négligeables. Mais, on ne les médiatise pas assez.     

Est-ce qu’on peut avoir votre avis sur l’interdiction des minarets en Suisse, le débat sur le voile islamique et la burqa ?
Cela nuit plus à l'image de marque de la Suisse qu'à l'Islam. L'Islamophobie ne devrait pas se développer dans un pays qui se targue d'être un havre de tolérance, de liberté et de respect des droits de l'Homme. Le bruit autour du voile, quelle qu'en soit la forme, ne sert qu'à détourner l'attention du public des crimes commis contre les Musulmans en Afghanistan, en Iraq et en Palestine, notamment à Gaza où un million et demi d'êtres humains sont assiégés, depuis deux ans, au vu et au su de tous les champions en matière de défense des droits de l'Homme.

Vu son rayonnement à travers le monde, le Mouridisme ne peut-il pas déployer une sorte de diplomatie préventive en Afrique et dans le monde ?   
Le Mouridisme peut jouer un rôle important au profit du Sénégal au niveau de sa diaspora. Les responsables de la confrérie peuvent travailler dans le sens de la conscientisation des mourides pour qu'ils adoptent un comportement exemplaire dans les pays d'accueil. Ce qui ne manquerait pas d'améliorer les conditions de séjours de nos compatriotes, mais aussi les relations du Sénégal avec ces pays.

Le Khalife de la famille omarienne, Thierno Madani Tall, vient de demander la dépénalisation de l’excision. Peut-on avoir votre avis sur cette question ?
Je suis d'accord avec le Khalife, car la pénalisation a été faite sur commande. C'est une affaire plus culturelle que religieuse dans la mesure où celle-ci ne l'impose nullement. Cependant revoir des aspects de sa propre culture sur la base des préoccupations des autres rappelle l'esprit servile des esclaves de jadis. Les mauvaises traditions ne sont pas l'apanage des Africains ; elles disparaissent d'elles-mêmes. Il n'est pas nécessaire de faire tout ce bruit au tour de cette question. Cela ne s'explique que parce qu'il y a tout une population qui en vit.

En dehors de l'excision, il y a aussi que l'homosexualité gagne, de plus en plus, de terrain au Sénégal. Peut-on avoir la position du chercheur et du chef religieux que vous êtes sur ce phénomène qui, apparemment, bénéficie de soutiens insoupçonnés ?
Je pense que c'est un cancer social qu'il faut éradiquer par tous les moyens. Sur ce plan encore, les chefs religieux devraient être plus actifs. Ils doivent non seulement expliquer clairement la position de l'Islam, mais aussi montrer tous les méfaits qui découlent d’un tel phénomène. En un mot, ils doivent dénoncer fermement ceux qui favorisent sa propagation dans notre pays.

Comme vous venez de le souligner, les chefs religieux musulmans, contrairement à l'Eglise, ne se prononcent pas beaucoup sur les faits de société. Comment expliquez-vous cette situation ?
C'est dû à un problème de formation, mais aussi de communication. Beaucoup de chefs religieux musulmans sénégalais, contrairement à leurs homologues du Moyen-Orient, n'ont reçu qu'une formation  strictement religieuse et limitée. D'autres pensent qu'ils ne doivent parler que de la religion. La plupart ne parlent pas la langue officielle, ce qui les désavantage et explique que les discours prononcés en français par les représentants de l'Eglise sont diffusés immédiatement, alors que les discours prononcés par les chefs religieux musulmans attendent parfois longtemps avant être diffusés, notamment à la télévision.

L’actualité de ces derniers jours est également marquée par une vive polémique sur la licéité ou non du Monument de la renaissance africaine érigée par Me Abdoulaye Wade aux Mamelles. Peut-on avoir votre point de vue sur ce débat ?
Si les initiateurs du monument voulaient réellement connaître le point de vue de l'Islam, ils l'auraient demandé avant de construire ce monument. L'Islam doit être respectée. Il ne doit pas servir à justifier l'injustifiable.

Donc, pour vous, le débat sur le Monument de la renaissance africaine n'a plus sa raison d'être ?
Sur le plan strictement islamique, le débat est stérile. Peut-être ceux qui l'ont initié voulaient tout simplement, après coup, tester le degré de docilité de l'Islam local par  rapport au pouvoir politique. Si tel est le cas, ils ont réussi, car aucun des grands Khalifes généraux ne s'est prononcé nettement, à ma connaissance, sur la question. Ce qui peut faire croire que : «Qui ne dit rien, consent !» 



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