Les craintes d'un impact que pourrait avoir le départ des Forces françaises du Cap-vert sur les opérations de secours au Sénégal ont été dissipées par le colonel Mor Seck, adjoint au directeur de la Protection civile. C'était hier, lors de la célébration de la Journée mondiale de la protection civile.
Le colonel Mor Seck, directeur adjoint de la Protection civile, a saisi l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la protection civile sous le thème «médecine de catastrophe», pour dissiper les craintes liées au départ des Forces françaises du Cap-vert (Ffcv), qui jouent un rôle déterminant dans les secours de grande ampleur. «Non, il faut dire que les Forces françaises du Cap-vert n'intervenaient qu'à la demande du Groupement national des sapeurs-pompiers (Gnsp). Actuellement, il suffit uniquement de revoir l'organisation pour que les gens puissent mieux prendre en compte les victimes des accidents de circulation et les victimes de catastrophes», a affirmé le colonel. Et même si matériellement, les services de secours restent assez mal outillés, l'homme de tenue indique qu'«au niveau du Sénégal, il y a un pas important depuis 2007, avec la mise en place du Samu national pour que les gens puissent mieux organiser le dispositif».
Venu présider la cérémonie en compagnie de son collègue de la Défense Abdoulaye Baldé, le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur, Bécaye Diop a déclaré : «Les quelques événements malheureux qu'a connus notre pays appellent à une réflexion autour de la médecine de catastrophe». Citant l'accident de la Sonacos, le déraillement du train à l'occasion du Magal de Touba, le naufrage du bateau «Le Joola». «Il n'en demeure pas moins que des mesures de prévention doivent être prises pour éviter les risques ou les réduire», a-t-il indiqué, appelant à une meilleure coordination des secours.
Directeur de la Protection civile, Sidate Diouf a de son côté expliqué le bien-fondé d'une bonne politique de protection civile. Surtout avec la recrudescence des catastrophes dans le monde : «le récent séisme que le peuple haïtien a connu avec plus de 200 000 morts, la tempête d'hier en France qui a fait 145 morts et les ravages du tsunami au Chili avec son lot de quatre cents morts et 2 millions de sans-abri montrent que la médecine de catastrophe doit prendre une place importante dans la stratégie des pouvoirs publics, des professionnels de la santé et des différents intervenants».
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