« A l’écoute de la mer… ». Ce bout de phrase accrocheur est à l’envers de la dégradation des écosystèmes, la transformation de la mer en dépotoir d’ordures. L’Ong GAIA a érigé une œuvre d’art ; deux lobes d’oreille à la plage deHann-Montagne pour inviter tout le monde à écouter la nature, la mer. « Aujourd’hui, les personnes se plaignent qu’il n’y a plus de poissons dans la mer. Mais il ne peut pas être autrement car, on rejette toute sorte de déchets dans la mer pensant qu’elle peut tout absorber. Mais chaque jour, elle nous renvoie nos rejets. Nous devons apprendre à écouter l’environnement et la mer », a plaidé le Professeur Henry Mathieu Lô de l’Ong de Gaia. Le samedi dernier, dans l’après-midi, des jeunes ont été sensibilisés sur le tri des déchets. Ils ont été soumis à un jeu de questions-réponses sur la préservation de l’environnement. En ciblant cette couche, l’Ong cherche à éveiller leur sensibilité sur les questions orientées vers la préservation de l’environnement. « Ce projet vise à amener les gens à prendre conscience de la souffrance de la mer et de la nature de manière générale. Tout ce que nous faisons sans les jeunes, c’est perdu d’avance. Parce que les jeunes sont les leaders de demain. Ce sont les décideurs de demain. Mais si on veut, demain, qu’ils prennent de bonnesdécisions, si nous voulons qu’ils soient les bons citoyens que nous attendons, c’est aujourd’hui qu’il faut les éduquer dans ce sens. Il faut les former et les sensibiliser. Demain, c’est eux qui devront en parler », a justifié le Pr Henry Mathieu Lô, Président de l’ONG GAIA. Les maires de Dalifort Foirail et de Hann-Bel Air ont pris part à cette cérémonie. Le Maire de Hann-Bel Air, Ababacar Mbengue a invité les collectivités locales notamment le Maire de Dalifort foirail, Mamadou Mbengue dit Baye Diop à faire des aménagements et à installer des bancs-publics auprès de l’œuvre de Gaia. Une belle manière de créer les conditions d’incitation des populations à venir écouter la mer. L’élan de dépollution de la baie a mobilisé plusieurs partenaires comme l’Agence Française de développement (AFD) qui a soutenu le Projet Métis proposé par GAIA. «Cette proposition représente une opportunité de faire travailler ensemble les populations, la société civile et des artistes pour joindre leurs forces et sensibiliser pour une plus grande protection de nos océans grâce à la puissance de l’art », lit-on dans la note de cette organisation.
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