26 septembre 2002-- 26 septembre 2006, voilà 4 ans que coulait au large des côtes Gambiennes, le bateau « MS-le Joola » entraînant avec lui 1863 morts ou disparus (selon le bilan officiel de l'Etat ou 1953 pour le Collectif de Coordination des Familles des Victimes du Joola-Ccfvj-). Si, en dehors des 64 rescapés le bilan humain exact n’est toujours pas connu, force est de constater que, non seulement plusieurs questions soulevées depuis lors restent jusque-là sans réponses, mais le dossier du « Joola » semble se réduire, pour les autorités, à l’indemnisation des familles des victimes a fait remarqué Nassardine Aïdara qui faisait face à la presse, hier, mardi 19 septembre au Just 4U.
Quatre (4) années après le naufrage du « MS le Joola » au large des côtes Gambiennes, de toutes les promesses des autorités sur ce dossier, « seule la question de l’indemnisation » a évolué, masquant du coup toutes les autres préoccupations des familles des victimes. C’est pourquoi, Nassardine Aïdara et famille ont organisé une conférence de presse, hier, mardi 19 septembre, pour appeler l’Etat au respect des engagements pris envers ces familles au lendemain du naufrage du bateau. Ces revendications qui, 4 ans après, n’ont pas varié et sur lesquelles aussi bien l’association nationale des familles des victimes, le Ccfvj, l’association des familles de victimes françaises et la famille Aïdara s’accordent, tournent autour du «renflouement de l’épave du Joola». À en croire Nassardine Aïdara qui a profité de l’occasion pour publier son deuxième livre intitulé Le Joola An IV, Le « Régime de l’Alternance » et le Naufrage du Joola, le renflouement du bateau en vue d’en extirper tout ce qui est à l’intérieur éviterait aux « générations futures, Sénégalais ou pas, de faire des fouilles sur les lieux et des explorations sur les cranes des victimes comme c’est le cas aujourd’hui avec le « Titanic ». Il y a l’assistance aux mineurs orphelins du « Joola » déclarés « pupilles de la nation » et dont l’Etat, à l’issue du Conseil des ministres du 17 septembre 2004, s’était engagé à prendre en charge sur les plans scolaire et sanitaire à travers la création d’un organisme spécifique, d’un Office.
Seulement, avec le retard apporté à la mise en place de cet « Office des Pupilles de la Nation, beaucoup de mineurs en 2002 ont atteint leur majorité sans bénéficier cette assistance’, a fait remarquer Nassardine Aïdara. De même, « le désenclavement de la Casamance, le Willis n’étant qu’une solution passagère, reste d’actualité. S’y ajoute le devoir de vérité et de justice qui suppose la sanction des coupables désignés par la commission », a-t-il indiqué. Aussi, conscient du fait que le « devoir de mémoire ne se limite pas à la commémoration » de cette journée sombre de l’histoire du transport au Sénégal, l’auteur de Le Joola An IV, Le « Régime de l’Alternance » et le Naufrage du Joola, reconnaissant les efforts de l’Etat sur la question de l’indemnisation, appelle ce dernier à respecter sa promesse de construire « un musé » au nom du respect et du caractère sacré de la vie humaine. La commémoration de la journée du 26 septembre coïncidant avec le Ramadan, N. Aïdara appelle à « l’intensification des prières et recueillements ». Cependant, 4 ans après cette tragédie du Joola, « force est de constater que toutes les leçons n’ont pas été tirées de cette catastrophe », au vue des comportements des populations et des autorités de tous les jours, s’est désolé le conférencier.
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