RAPPORT DE L’IGE : Deux anciens maires dans de sales draps

 

Khalifa Sall - Le maire de Dakar veut mettre fin au « faux » débat sur l’origine de son immense (il faut avoir le courage de le reconnaître) fortune. Dans une interview avec nos confrères de la Rfm, Khalifa Sall a été catégorique. Ses biens, il les a acquis avec des prêts bancaires et des consultations. Il faut avouer que Khalifa Ababacar Sall est un expert dans les affaires liées aux élections. Beaucoup de pays africains sollicitent son expertise pour avoir des élections apaisées. Merci d’avoir osé tout de même.

 

Djibo Kâ - A Mbour, le leader de l’Urd a carrément mis les pieds dans le plat. Pour Djibo Kâ, qui a vivement félicité Khalifa Sall pour avoir déclaré l’ensemble de ses biens devant un jury d’honneur, une loi doit être votée pour constitutionnaliser la déclaration de patrimoine. Mieux, le « petit berger Peul au service de la République » demande que cela soit étalé à tous les mandats électifs. Mais bon, à « L’As », on suggère une solution à Dlk. Ce serait facile « d’activer » un des députés de l’Urd pour lui demander de déposer une proposition de loi. Comme l’a fait avec courage Mamour Cissé. Et comme la proposition ne va pas engendrer de dépenses supplémentaires, sûr que ses alliés « très soucieux du respect des valeurs démocratiques » s’empresseront d’examiner et de voter la proposition.

 

Attention - Mais dans l’entourage de Wade, on commence à mijoter de petits trucs qui pourraient désagréablement surprendre « le petit berger Peul ». En effet, à la « white house », on ne s’explique pas les raisons des sorties de Dlk (les assises nationales, la déclaration de patrimoine). A 3 ans d’une élection aussi capitale que celle de 2012, certains pensent même que Djibo aimerait être défénestré du gouvernement afin qu’il en tire le maximum de bénéfices, comme c’était le cas en 1998 avec les socialistes.

 

Vote - C’est cette après-midi au Méridien Président que le projet de loi instituant la vice-présidence sera voté par le Parlement (Assemblée nationale et Sénat réunis). Même s’il est certain que le texte passera comme lettre à la poste, il ne faut pour rien au monde rater les débats. En effet, comme d’hab, les « défenseurs » de la République seront là pour dire leur vérité. Parmi eux Samba Diouldé Thiam, El Hadj Wack Ly, Me El Hadj Diouf, Bineta Samb Bâ, Cheikh Bamba Dièye, Me Ndèye Fatou Touré, Imam Mbaye Niang, Ousmane Sow Huchard…)

 

Accord - Une brouille a failli éclater entre la Sonatel et la Caisse des dépôts et consignations. Ce, par rapport aux montants versés par les gérants de télécentre. Mais tout est bien qui finit bien. Parce que tout simplement, les deux parties, en présence de leurs deux directeurs, se sont retrouvées vendredi dernier au siège de la Caisse, à côté dde l’immeuble Kébé, histoire de trouver une solution. Elles ont ainsi retenu le principe d’un accord qui sera finalisé dans les prochains jours. La Caisse n’ayant même pas deux ans d’existence, il est tout à fait normal qu’elle trouve un moyen approprié pour le versement des sommes. Histoire de ne pas crouler…

 

Plainte - L’ex Miss Sénégal a-t-il échappé à une agression ou a-t-elle inventé toute cette affaire pour se tirer d’affaire ? Alors que les versions s’affrontent, on nous dit que la plainte contre X déposée devant la gendarmerie de Ouakam par Miss Sénégal 1987, la très célébrissime Fabienne Feliho (qui ne passe plus une semaine sans avoir droit à deux lignes dans la presse) est depuis hier, sur la table du Procureur de la République. C’est sans doute pour connaître l’issue de sa plainte que la jeune femme a été filmée par nos radars à la brigade de Ouakam. Elle a demandé un certain Coly. Ce dernier absent des lieux, elle n’y est resté que 5mn (de 16 heures 20 à 16 heures 25 mn) avant de repartir. Aujourd’hui, ses conseils et ceux de son bientôt ex-époux Mansour Guissé, vont se retrouver à la barre pour la procédure de divorce et le 29 pour l’expulsion de Fabienne après le renvoi demandé par ses conseils.

 

Palais - Ceux qui sont curieux de savoir quelle affaire sera plaidée devant le nouveau Palais de justice, peuvent se rendre à partir du 3 juin sur la Corniche pour satisfaire leur « vilain défaut ». En tout cas, le, la, ou les prévenus auront leurs noms inscrits dans les annales. Palais (bis) Restons au Palais de Justice. Pour vous dire que le parquet de Dakar entame aujourd’hui son déménagement pour bien s’installer au plus tard durant le week-end. Mais alors que tous les travailleurs et habitués du tribunal applaudissent, voilà que les greffiers se sont réunis hier pour rouspéter. Une attitude qui soulevé un mépris général au niveau du tribunal où on soutient que les arguments des greffiers, qui se disent lésés, ne tiennent pas la route. Surtout que ces derniers n’ont même pas vu encore les bureaux qui leur sont réservés. A croire qu’ils sont d’éternels insatisfaits…

 

Avocat - Le bâtonnier de l’ordre des avocats, Me Mame Adama Guèye, aurait dégainé 5 millions de sa propre poche pour tirer d’affaire, Me Papa Ndiaye (monsieur santhiak et nœud papillon), poursuivi par 3 clients pour escroquerie. Que non, nous a-t-on appris, de source sûre comme du roc. En fait, comme il est de rigueur dans ce genre de procédure, il a été demandé à l’avocat de consigner le montant qui fait l’objet de contestation. L’argent se trouve actuellement dans les comptes de la Carpa (la banque des avocats). Pour la petite histoire, trois employés de l’ex-société d’importation et de développement de la cinématographie (Sidec) réclament 5 millions à Papa Ndiaye. Espèces sonnantes et trébuchantes qu’ils auraient « gagnées » à l’issue de leur procès.

 

Dette - À croire qu’au Sénégal il n’y a que des hôpitaux privés. En effet, les tickets de consultations ainsi que tous les autres frais médicaux, tout est en hausse et bien salé en plus. La raison est bien simple. Nos sources nous apprennent que l’Etat doit une dette de 15 milliards aux hôpitaux. Mais, il y a pire, les mêmes sources révèlent qu’il ne rembourse pas les prises en charge et médicaments remis gratos aux personnes du troisième âge dans le cadre du plan sésame. Résultat des courses : on paie plus cher. Ce qui fait qu’au centre hospitalier de Fann, par exemple, les tickets de consultation sont passés de 2000 à 3000 francs. Et cela risque d’aller crescendo si l’Etat fait toujours la sourde oreille. Ce qui n’arrange pas le gorgorlu sénégalais qui trinque toujours. Parole de « connaisseur ».

 

Toureundo - Autant d’homonymes, ce n’est pas donné à tout le monde. Et à ce rythme, il va battre le record Guiness. Me Mbaye Jacques Diop a eu en effet son 213e « toureundo » (homonyme) samedi dernier. Et cette fois-ci, c’est son propre petit-fils. En effet, le bébé est le fils du fils de son petit frère Baba Diop. Mais cette fois-ci, l’enfant n’est pas directement son homonyme puisque c’est l’homonyme de son homonyme. Mais comme il est le premier à s’appeler Mbaye Jacques, tous les « Mbaye Jacques » deviennent de fait ses « toureundos ». A l’image de notre confrère Mbaye Jacques Diop du « Populaire ».

 

Tractations - On peut dire que désormais la situation s’est définitivement tassée dans l’affaire dite du stade Assane Diouf. Et dîtes-vous bien que dans cette affaire deux hommes de l’ombre ont joué un grand rôle. Et vous savez quoi ? Ce sont tous les deux, des hommes de presse ! Sans blague alors. Et nos deux confrères ont manœuvré ferme hier, quelques heures avant la conférence de presse de Lamine Diack. Déjà, vers midi, nos radars ont filmé un confrère accompagné de trois membres du collectif Sanchez qui ont été reçus par le doyen. Et avec ces trois membres du collectif, le confrère a éclairé la lanterne de Lamine Diack sur les derniers développements de l’affaire du stade. Surtout que, quand il partait chez Gorgui, le président de l’Iaaf n’avait pas des nouvelles fraîches sur le dossier.

 

Tractations (bis) - Le doyen bien briefé, les positions harmonisées, il fallait donc se pencher sur l’aspect technique, c’est-à-dire préparer la conférence de presse. Et là, notre confrère qui avait amené les trois membres du collectif chez le doyen, a rencontré un autre confrère, qui a géré la com’ du doyen. Il ne s’agit ni plus ni moins que du patron de « Vision communication », le journaliste Alioune Fall. Les deux confrères se sont longuement enfermés, histoire de cerner tous les topos du dossier. Résultat des courses : non seulement le doyen Lamine Diack a conservé toute sa crédibilité dans cette affaire mais aussi les arguments qu’il a developpés lors de sa conférence de presse sont clairs comme l’eau de roche.

 

Vol - Au nez et à la barbe des vigiles qui « veillaient au grain », des malfrats ont visité le bureau du docteur Nafissatou Fall, au service de pneumologie de l’hôpital Fann, dans la nuit du jeudi 21 au vendredi 22 Mai dernier. Que cherche un voleur dans le bureau d’un médecin ? Quien sabe ! La question reste ouverte. Ce qui est sûr, c’est que les visiteurs n’ont pas subtilisé des sous mais un stéthoscope, deux glucomètres et une clé Usb. Alors, ne soyez pas surpris si la police met la main sur un gars qui se fait passer pour un docteur. Peut-être aussi qu’ils vont vendre le butin à un doc receleur. Mais la bizarrerie, c’est que les voleurs sont entrés dans le bureau non pas par effraction, mais en « démontant » le climatiseur. Dire qu’il y avait des barreaux même s’il y avait une barre endommagée en dessous. Comme s’ils connaissaient bien les lieux ! Bizarre !

 

Chasse - Les après combats de lutte ne sont plus des périodes de vache grasse pour les agresseurs. Et pour cause, depuis un peu plus d’un mois la gendarmerie fait la chasse aux larrons qui s’aventurent à chiper ou violenter les honnêtes citoyens pour les déposséder de leurs biens. En effet, en compagnie des éléments du Gign, de la Lgi ainsi que de ceux de la brigade de Dakar-ville, les pandores font le guet désormais, aux alentours du stade qui accueille le combat et dans les localités environnantes. Et la chasse n’a pas été mauvaise, dimanche dernier, pour les éléments de la brigade de Fann qui ont épinglé trois malfrats qui venaient de faire trois victimes, toutes des filles. Les larrons vont incessamment rejoindre l’hôtel zéro étoile.