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REACTION D'ABDOU LATIF COULIBALY APRES LE CAMBRIOLAGE DE SA MAISON : " Quelqu'un cherche quelque chose autour de moi "

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REACTION D'ABDOU LATIF COULIBALY APRES LE CAMBRIOLAGE DE SA MAISON : " Quelqu'un cherche quelque chose autour de moi "

Le journaliste écrivain Abdou Latif Coulibaly a reçu la visite d’un ou plusieurs cambrioleurs, hier, aux environs de 6 heures du matin. Son ordinateur portable et ses deux téléphones cellulaires ont été emportés. Son véhicule 4x4 qui avait été volé aussi a été retrouvé dans la matinée par la police.

Vol simple ou tentative de soustraction d’informations sensibles ou d’anéantissement de preuves ? Voilà autant de questions que se posent encore Abdou Latif Coulibaly et ses proches, après le cambriolage perpétré, hier à l’aube, au domicile du journaliste écrivain. Cette affaire est en effet des plus suspectes, même si ce n’est pas la première fois que Latif Coulibaly reçoit des visiteurs indélicats. Car cette fois-ci encore, comme par le passé, le ou les voleurs semblaient savoir exactement l’objet de leur forfait. En effet, le voleur s’est contenté d’emporter l’ordinateur portable de Latif et ses deux téléphones cellulaires, alors que plusieurs objets de valeur étaient dans la maison. Sa voiture qui avait aussi été volée a été très rapidement retrouvée, dans les environs de la Sicap Liberté, par la police.
«Moi, je ne soupçonne personne. Je m’interroge et je me pose des questions sur le pourquoi on devrait aller chercher mon ordinateur et mes téléphones portables, d’autant plus qu’on m’avait pris un téléphone portable il y a deux semaines. Un téléphone de marque Blackberry. Là, on m’a encore pris un autre Blackberry. Il y a quelqu’un qui cherche quelque chose autour de moi certainement», nous a confié le journaliste d’investigation qu’on a trouvé à son domicile, hier.
Le Directeur de publication de l’hebdo «La Gazette» ne manque pas de noter que ces vols ne constituent pas moins une tension qui est exercée en permanence sur sa personne. «Ce sont des choses pas du tout agréables. C’est une forme de tension terrible à laquelle je suis soumis. Ce n’est pas un climat facile de travail», dit-il en soulignant qu’il reste serein.
Revenant sur le cambriolage, il n’a pas caché sa stupéfaction quant à la manière dont les choses se sont passées. Il indique que c’est vers 7 heures du matin qu’il s’est rendu compte qu’on lui avait volé ses téléphones et son ordinateur portable. «Est-ce que moi-même je sais comment cela s’est passé ? En tout cas, je me suis rendu compte qu’on avait cambriolé ma chambre pour prendre mon ordinateur et mes téléphones portables. Quand je m’en suis rendu compte, il était 7 heures du matin», renseigne l’auteur des brûlots : «Un opposant au pouvoir, l’alternance piégée» et «Affaire Me Sèye, un meurtre sur commande».
Poursuivant ses explications, le Directeur de l’Issic déclare que ses recherches dans la maison pour retrouver ses biens perdus, se sont avérées infructueuses. «Je me suis mis à vérifier pour voir où se trouvait l’ordinateur. Je suis venu dans le grand salon et je me suis rendu compte qu’il n’était pas là. J’ai interrogé mes enfants qui l’utilisent d’habitude pour consulter Internet le soir à la maison et l’une d’elles qui le faisait souvent dormait. Et elle m’a dit qu’elle ne l’avait pas. C’est à ce moment que je suis sorti pour vérifier ce qui s’est passé. J’ai alors vu que mon véhicule n’était plus là», indique l’auteur de «Les contes et mécomptes de l’Anoci» qui dit s’être alors résolu à saisir la police d’une plainte déposée au niveau du commissariat de Dieuppeul.
D’ailleurs, quelques heures plus tard, la police avait fini par retrouver le véhicule 4x4 du journaliste d’investigation qui sera en procès, en novembre, contre Thierno Ousmane Sy, fils du ministre de la Justice, Cheikh Tidiane Sy, dans le cadre de l’affaire des 20 milliards de commissions versés pour l’attribution de la licence de l’opérateur téléphonique Sudatel qui commercialise la marque «Expresso». «La voiture a été retrouvée saccagée malheureusement. Il faut à présent l’emmener chez le mécanicien ou chez le concessionnaire», précise Latif Coulibaly qui ajoute : «Pour les téléphones, j’espère les retrouver sans trop y croire. L’ordinateur portable non plus je ne crois pas le récupérer».

 

L'opposition pointe un doigt accusateur sur l'État
Le cambriolage qui a eu lieu au domicile du journaliste écrivain Abdou Latif Coulibaly n'a pas laissé indifférente l'opposition dite significative qui n'y est pas allée par quatre chemins pour faire porter le chapeau au régime libéral.
Chez les «Verts» de Colobane, c'est le porte-parole, Me Aïssata Tall Sall, qui a réagi. Et c'est pour indiquer : «Le Parti socialiste condamne avec la dernière énergie ces actes de gangstérisme. Et cela est d'autant plus inquiétant que tout indique qu'il s'agit d'actes posés par des professionnels en la matière. Quand on sait le différend qui oppose Abdou Latif Coulibaly à quelques autorités étatiques, il y a lieu de penser que ça a été un coup monté en toute intelligence avec les services de l'État utilisés pour la cause». C'est en cela, poursuit-elle, que «tous les citoyens devraient se sentir consternés et se mobiliser pour arrêter ce banditisme d'État».
Même son de cloche du côté de la Ligue démocratique (Ld). «Ce cambriolage démontre que le régime ne veut pas que la lumière soit faite sur l'affaire des 20 milliards de Sudatel. C'est un régime violent, antidémocratique, qui a décidé d'intimider les patriotes et les démocrates qui sont déterminés pour que le Sénégal soit mieux géré. Nous exigeons que la justice aille jusqu'au bout de cette affaire. Il est temps qu'on mette fin à l'impunité dans ce pays», assène Moussa Sarr, porte-parole des «jallarbistes».
Pour sa part, Massène Niang, Coordonnateur du Mouvement pour le socialisme et l'unité (Msu), tout en dénonçant ce cambriolage, conseille à Abdou Latif Coulibaly de ne pas sous-estimer «les méfaits du régime voyou de Abdoulaye Wade». «Latif doit prendre toutes ses dispositions. Il doit renforcer sa protection. Ce qui se passe, c'est que l'État est en train de chercher des preuves pour le condamner. Nous sommes dans un pays où il n'y a plus de démocratie. Le Msu invite ses alliés au sein de Bennoo à rompre définitivement avec ce régime avec lequel nous n'avons rien à cirer», fulmine Massène Niang.

 


Youssouf SANE (Stagiaire) & Barka Isma BA



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