Après un arrêt des cours observé dans les universités privées guinéennes sur instruction du bureau de la chambre représentative de l’enseignement supérieur privé (CRESUP) le lundi 15 février 2016 et qui a perturbé le système éducatif guinéen, les autorités en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ont signé un protocole d’accord le mardi 16 février 2016 avec le CRESUP pour une reprise du chemin des universités par les étudiants du privé au lendemain de la signature.
Un dossier chaud vu que plusieurs rounds de négociations n’ont pas évité la cessation des cours et une reprise qui soulève beaucoup de questions de la part des étudiants et des citoyens.
Pour éclairer les lanternes sur la décrispation de la crise, nous avons tendu notre micro à Ousmane Kaba président du bureau de la de la chambre représentative de l’enseignement supérieur privé (CRESUP). « La reprise a été facilitée par le climat de dialogue qui a été établi entre le nouveau ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Abdoulaye Yéro Baldé) et les fondateurs, ce qui a radicalement changé un peu les choses ; nous (les fondateurs) avons aussi discuté avec le premier ministre et tous les représentants du gouvernement ont souligné les difficultés dans lesquelles se trouvent l’Etat guinéen. La conclusion de la revue avec le fonds monétaire doit se passer le 31 mars au plus tard et que dans ces conditions, l’un des 1ers critères de ce programme est de voir que la position nette du trésor à la banque centrale est raisonnable ; à partir de ce moment, nous savons que le gouvernement n’avait vraiment pas d’argent et dans un sursaut patriotique, les fondateurs ont analysé la situation et ont convenu de donner un délai supplémentaire à l’Etat. C’est dans ces conditions que nous avons décidé des cours sur l’ensemble du territoire dans les universités privées le mercredi 17 février 2016.», a-t-affirmé.
Sur la question de la présence physique des professeurs dans les universités privées après l’appel des fondateurs à la reprise et celui du mouvement syndical à la cessation de tout travail sur l’étendue du territoire, M. Kaba a précisé : « je n’en sais rien parce que nous avions notre agenda bien avant que le syndicat national appelle à arrêter le travail le 15 février 2016 ; donc, notre mouvement n’a pas de connexion de la CNTG-USTG. Ainsi, je ne sais pas mais comme vous le constatez ce matin, il y a une reprise en cours. Je pense que dans les 2 ou 3 jours, les choses reviendront normales dans les écoles. »
Les défaillances enregistrées par le système éducatif guinée, Dr Kaba a martelé : « pendant très longtemps, la Guinée n’a pas fait l’effort qu’elle aurait dû faire, je rappelle que dans notre budget ce qui est dévoué à l’éducation dans tous les cycles confondus c’est 12% du budget or dans les pays à côté, c’est 43%. C’est pour dire que la Guinée en tant que nation doit faire un peu plus d’efforts année après année pour que l’on puisse qualifier cette jeunesse, pour que cette jeunesse puisse compétir avec les jeunes de toutes les autres nations. »
Poursuivant, le président du bureau de la chambre représentative de l’enseignement supérieur privé (CRESUP) et fondateur de l’université Koffi Annan de Guinée a déclaré par rapport à la cause des arriérés : « ce que les fondateurs ont reproché c’est que par le passé avec l’ancien gouvernement, au moment où la caisse était un peu plus liquide, les paiements en leur faveur ont été récusés mais vous vous n’y êtes pour rien et cela a beaucoup joué dans la décision des fondateurs de serrer encore les ceintures une fois de plus. Nous espérons que l’accord qui a été signé va permettre aux fondateurs les plus fragiles d’aller vers leurs banques avec votre soutien pour qu’on puisse terminer convenablement la fin du mois de février et celle de mars. »
Une reprise des cours des universités privées qui a aussi subi les séquelles de la grève générale déclenchée le lundi 15 février 2016 par l’inter centrale syndicale CNTG-USTG vu que le pays tourne au ralenti.
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