
Alors que les tensions géopolitiques et les aléas climatiques continuent d’affecter l’approvisionnement mondial, le Sénégal cherche à renforcer son autonomie en matière de sécurité alimentaire. Malgré les ambitions affichées et les plans agricoles successifs, le pays reste massivement tributaire des importations pour couvrir ses besoins de consommation.
En 2024, la facture des importations alimentaires du Sénégal a dépassé 1 200 milliards de FCFA, selon les données de la Direction générale des douanes, avec une forte dépendance sur des produits stratégiques comme le riz, le blé ou le lait. Cette vulnérabilité structurelle s’est accentuée avec les perturbations récentes du commerce mondial, notamment liées à la guerre en Ukraine et à la hausse des coûts logistiques. Pour y répondre, les autorités ont remis la souveraineté alimentaire au cœur de l’agenda économique, avec un discours de rupture centré sur la relance des filières locales, la transformation agroalimentaire et l’appui aux producteurs.
Le gouvernement entend miser sur des cultures à fort potentiel comme le riz, le maïs, le mil, l’oignon ou encore la patate douce, tout en investissant dans l’irrigation, les infrastructures de stockage et les chaînes de valeur locales. Toutefois, les défis restent nombreux : morcellement du foncier, accès limité au crédit pour les exploitants, dépendance aux intrants importés, ou encore déficit de transformation industrielle. Sans un alignement réel entre les intentions politiques, les moyens budgétaires et l’efficacité des mécanismes de mise en œuvre, la souveraineté alimentaire risque de rester une ambition déclarative plus qu’une réalité concrète.
3 Commentaires
Sinon que te clowns baisses droits de douanes et carburant...en attendant de produire et nourrir tes familles de 50 gosses....
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il y a 3 jours (20:47 PM)Eric Diatta
il y a 2 jours (16:50 PM)Participer à la Discussion