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Ruée vers la capitale : Trois mois de petits boulots pour une année scolaire impeccable

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Ruée vers la capitale : Trois mois de petits boulots pour une année scolaire impeccable

Leur intérêt pour l’apprentissage à l’école est souvent perturbé par le dénuement des parents qui ne parviennent pas à leur assurer le minimum nécessaire. Aussi, certains élèves capitalisent-ils les trois mois de vacances pour se prendre en charge et ainsi épargner à papa et maman les tracasseries des rentrées des classes.    

 

Tout en sueur, le visage et les vêtements maculés de poussière de ciment, Sékou Badji, 18 ans, manie avec dextérité une pelle en préparant un alliage de ciment de sable et d’eau pour mouler des briques. De temps à autre, un autre garçon plus âgé qui se tient à ses côtés, verse un peu d’eau dans le mortier. A le voir se démener avec aisance dans ce métier de maçon, on est tenté de croire que ce bonhomme est un professionnel. Mais, en réalité, Sékou est élève en classe de première. Depuis début juillet, il a quitté son Bignona natal pour trouver du travail à l’unité 14 des Parcelles assainies où nous l’avons trouvé dans un chantier. Des vacances que notre interlocuteur met à profit pour ainsi pouvoir payer ses frais de scolarité de l’année à venir. «Je gagne 1 500 francs par jour. D’ici à la fin des vacances, j’aurai économisé assez pour acheter des cahiers, des habits et des livres en plus de mon inscription en terminale», confie Sékou Badji l’air tout fier. Il raconte que c’est sur conseil de son oncle qui est maçon qu’il s’est lancé dans ce métier.

 

Des élèves, filles et garçons qui viennent monnayer leurs talents en de pareils moments dans les capitales régionales comme Sékou, il y en a à la pelle à Dakar. Des écoliers qui quittent leurs localités pour venir chercher de quoi financer leur prochaine année scolaire. Du coup, l’on assiste à une augmentation de la main-d’œuvre en milieu urbain dont la plus accessible demeure le travail domestique. Aux abords du rond-point de Liberté VI, c’est le lieu où se rencontrent des postulantes aux travaux ménagers. En ces périodes de vacances, les habituelles candidates ont vu leur nombre doubler, signale Ousmane Bâ, un des «parrains» des filles.

 

Des femmes sont assises en groupes à l’ombre, le long du mur de la station-service. Elles patientent dans l’espoir qu’une cliente veuille bien se montrer à elles et avoir la chance d’être embauchées. Parmi celles-ci, la jeune Tenning Ndour 18 ans, originaire de Diokhar, une localité située non loin de Mbour. Taille moyenne, sa noirceur d’ébène trahit ses origines sérères. Elle vient de réussir au Brevet de fin d’études moyennes (Bfem). Elle intègre le lycée l’année prochaine. «C’est pour cela que je suis venue chercher du travail, car les frais du lycée sont beaucoup plus importants», explique-t-elle. Pour une première expérience du genre, Tenning devra garder son mal en patience, elle qui n’a encore passé que trois jours à la recherche du travail domestique. Point d’employeur à l’horizon. «Je garde espoir, peut-être que d’ici à la fin des vacances, j’aurai du travail pour pouvoir subvenir à mes besoins à l’école», espère, toutefois, notre vis-à-vis.

 

Un autre potache sur les traces de Tenning, Agnès Mendoza ressortissante du département de Goudomp, dans la région Sédhiou. A 19 ans, elle doit faire la classe de terminale à la rentrée prochaine. Mais si Agnès veut affronter le baccalauréat avec brio, elle devra d’abord s’assurer que ses frais d’inscription et de scolarité sont déjà acquis. Ce qui est loin encore d’être le cas. Car, malgré sa présence sur place à Liberté VI depuis bientôt deux semaines, la future candidate au bac, aussi, peine à trouver une personne qui désire s’attacher ses services. L’espoir de bientôt trouver du travail est la chose qu’elle partage le plus avec sa camarade de galère. D’autant plus qu’il ne reste plus beaucoup de temps pour la rentrée prochaine des classes.



2 Commentaires

  1. Auteur

    Monsieur X

    En Août, 2012 (20:18 PM)
    De braves garçons et filles qui ont le soucis de réussir dans la vie,que Dieu les assiste dans leurs études car souvent ils sont issus de familles démunies mais n'empêche ils sont souvent brillants dans les études.

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  2. Auteur

    Yep

    En Août, 2012 (20:19 PM)
    Qui a besoin de savoir par exemple qu a cause de sa noirceur la fille etaif d'origine serere.tellement an asshole ce journalo ,c'est un phenomene de societe que tu nous rapportes ,pas besoin de nous decrire les ethnies , c tous des senegalais(e)s anyway ..c'est ces surnois petits sous entendus qui cree tout les temps moqueries entre les differentes ethnies et meme si c pas mechant la pluspart du temps ..ca cree des divisions psychologiquement..

    de grace ,certains journalistes du seneweb, arretez de nous ecrire les trucs du genre un serere, un peul, un wolof..on n'a besoin de ce detail
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