«Les industries minières bénéficient de beaucoup de largesses de l’Etat. Nous ne pouvons donc comprendre que des industries qui ont amorti leurs investissements depuis très longtemps, continuent de bénéficier d’exonérations», a déploré le maire de Rufisque, Daouda Niang, dans un entretien au quotidien Lobservateur.
Dénonçant «une baisse continue et drastique des taxes municipales», Daouda Niang, en marge du Conseil des ministres décentralisé dans la banlieue de Dakar, a listé quelques maux qui plombent l’envol de l’économie locale, notamment les exonérations de taxes à des entreprises dont la santé, au plan financier, reste des meilleures.
A Rufisque, une ville qui abrite les industries Sococim (cimenterie), la municipalité peine à recouvrer certaines taxes. «L’année dernière, indique-t-il, nous avions reçu de la Senelec, 1 milliard 100 millions FCfa. Nous pensons que sur certaines questions, la société devait être redressée et le montant porté à plus de 2 milliards FCfa. A notre grande surprise, la société a payé 900 millions FCfa, au titre des patentes».
«Quant à la Sococim, auparavant, elle payait 2 milliards 600 millions FCfa, en 2006 ; elle avait bénéficié d’une convention et le montant est passé à 1 milliard 300 millions FCfa. En 2014, on dit que la convention a fait l’objet d’un avenant. Mais, d’après certaines informations, c’est arrivé à terme. Nous espérons que la Sococim va recommencer à payer normalement.
D’après nos estimations, elle devrait même porter l’enveloppe à plus de 3 milliards de FCfa, parce qu’entre temps, elle a fait des investissements qui ont augmenté son chiffre d’affaires», renseigne-t-il. «Il faut donc revoir cela car c’est une inquiétude qui hante l’institution municipale», recommande l'édile de Rufisque.
1 Commentaires
Citoyen Exigent
En Juillet, 2016 (11:33 AM)Participer à la Discussion