Un tour dans la ville, permet de se rendre compte de la manière dont le secteur occupe les jeunes. En effet, il est presque impossible de passer devant une maison au niveau des quartiers résidentiels, une entreprise, une banque ou autres services, sans trouver assis à l'entrée un ou deux vigiles. Des travailleurs qui vivent un véritable calvaire. Evoluant dans des conditions inhumaines, ils ne bénéficient pas de prise en charge, ils ont des salaires dérisoires, dépassant à peine le Smig. Et le pire, ils sont exposés à toutes sortes de risques dont celui de se faire accuser de vol au niveau des structures dont ils ont la charge d'assurer la sécurité.
Une rencontre avec certains gardiens nous a permis de mieux comprendre ce qu'ils vivent.
Pierre-Marie Tending : «Nombreux sont les gardiens qui sont acctuellement en prison accusés gratuitement de vol»
Pierre-Marie Tending totalise aujourd'hui 16 ans de carrière dans le métier de gardiennage. C'est très tôt même qu'il l'a embrasssé, à l'âge de 18 ans. Il est vigile dans un grand immeuble situé à Liberté 6. Et il nous confie : «Nous travaillons dans de très mauvaises conditions. Non seulement personne ne nous respecte, en plus l'Etat ne nous prend pas en compte. On assure la sécurité des personnes, on exerce comme les policiers. S'il y a un problème dans une maison, nous sommes les premiers à intervenir. Seuls les courageux font ce métier parce qu'il y a beaucoup de risques». Il regrette fortement le manque de considération dont leurs employeurs font preuve à leur endroit. Donnant une idée des risques qui pèsent sur eux, il soutient : «Nombreux sont les gardiens qui sont acctuellement en prison accusés gratuitement de vol. Parfois, un vigile peut être aggréssé ou même être tué par des bandits». Affirmant que c'est faute de mieux qu'ils exercent cette activité, il martèle : «Si on avait ce qu'on voulait, on n'allait pas faire ce travail. Parce que personne ne nous respecte, les gens nous parlent comme ils veulent». M. Tendind regrette : «Aujourdh'ui, il y a des associations qui luttent pour améliorer les conditions de travail des bonnes, ces dernières ont maitenant sur qui compter. Mais, on n'a personne pour nous protéger».
Moustapha Sarr : «Je travaille 17 heures tous les jours de la semaine sans me reposer»
Moustapha Sarr s'occupe aussi d'une grande maison à Liberté 6. L'essentiel de son temp, il le passe à veiller sur la sécurité de ses patrons et de leurs biens. «Je travaille 17 heures tous les jours de la semaine sans me reposer», raconte-t-il. Un horaire fou qu'il explique par le fait que, depuis que son collégue avec qui il permutait a été viré pour vol, il s’est retrouvé seul. «Il a été accusé d'avoir volé un ordinateur, des parrures en or et une somme de 600 dollars. On l'avait placé en garde-à-vue pour deux jours. Mais on l'a relaché. La Dic continue toujours l'enquête», informe-t-il.
Bathie Diakhaté : «Mon salaire n'a jamais dépassé 65 000 francs»
De son côté, Bathie Diakhaté dénonce les salaires insignifiants qu'ils reçoivent à la fin du mois. «S'il y a bien quelque chose qui nous fait le plus mal, c'est la misère de nos salaires. On reçoit des miettes à la fin du mois». M. Diakhaté qui dit travailler depuis 1979 révéle : «Mon salaire n'a jamais dépassé 65 000 francs». Ce qu'il trouve anormal. Outré par la manière dont les gardiens sont traités, il indique : «On devait nous respecter parceque les personnes ont besoin de nous».
A. Badiane sert lui à Asecna de Ouakam. Il n'a fait que 4 ans dans ce métier. Mais il abonde dans le même sens que ses aînés : «C'est trop dur, si on tombe malade, on n'a personne pour nous prendre en charge. En plus, on ne nous paye pas les jours où on ne travaille pas pour cause de maladie, même si on présente un certificat médical. Les jours de repos sont également défalqués de notre paie». Amer contre les agences de sécurité, il fulmine : «Elles ont les moyens de nous prendre en charge, mais elles ne font rien».
Une rencontre avec certains gardiens nous a permis de mieux comprendre ce qu'ils vivent.
Pierre-Marie Tending : «Nombreux sont les gardiens qui sont acctuellement en prison accusés gratuitement de vol»
Pierre-Marie Tending totalise aujourd'hui 16 ans de carrière dans le métier de gardiennage. C'est très tôt même qu'il l'a embrasssé, à l'âge de 18 ans. Il est vigile dans un grand immeuble situé à Liberté 6. Et il nous confie : «Nous travaillons dans de très mauvaises conditions. Non seulement personne ne nous respecte, en plus l'Etat ne nous prend pas en compte. On assure la sécurité des personnes, on exerce comme les policiers. S'il y a un problème dans une maison, nous sommes les premiers à intervenir. Seuls les courageux font ce métier parce qu'il y a beaucoup de risques». Il regrette fortement le manque de considération dont leurs employeurs font preuve à leur endroit. Donnant une idée des risques qui pèsent sur eux, il soutient : «Nombreux sont les gardiens qui sont acctuellement en prison accusés gratuitement de vol. Parfois, un vigile peut être aggréssé ou même être tué par des bandits». Affirmant que c'est faute de mieux qu'ils exercent cette activité, il martèle : «Si on avait ce qu'on voulait, on n'allait pas faire ce travail. Parce que personne ne nous respecte, les gens nous parlent comme ils veulent». M. Tendind regrette : «Aujourdh'ui, il y a des associations qui luttent pour améliorer les conditions de travail des bonnes, ces dernières ont maitenant sur qui compter. Mais, on n'a personne pour nous protéger».
Moustapha Sarr : «Je travaille 17 heures tous les jours de la semaine sans me reposer»
Moustapha Sarr s'occupe aussi d'une grande maison à Liberté 6. L'essentiel de son temp, il le passe à veiller sur la sécurité de ses patrons et de leurs biens. «Je travaille 17 heures tous les jours de la semaine sans me reposer», raconte-t-il. Un horaire fou qu'il explique par le fait que, depuis que son collégue avec qui il permutait a été viré pour vol, il s’est retrouvé seul. «Il a été accusé d'avoir volé un ordinateur, des parrures en or et une somme de 600 dollars. On l'avait placé en garde-à-vue pour deux jours. Mais on l'a relaché. La Dic continue toujours l'enquête», informe-t-il.
Bathie Diakhaté : «Mon salaire n'a jamais dépassé 65 000 francs»
De son côté, Bathie Diakhaté dénonce les salaires insignifiants qu'ils reçoivent à la fin du mois. «S'il y a bien quelque chose qui nous fait le plus mal, c'est la misère de nos salaires. On reçoit des miettes à la fin du mois». M. Diakhaté qui dit travailler depuis 1979 révéle : «Mon salaire n'a jamais dépassé 65 000 francs». Ce qu'il trouve anormal. Outré par la manière dont les gardiens sont traités, il indique : «On devait nous respecter parceque les personnes ont besoin de nous».
A. Badiane sert lui à Asecna de Ouakam. Il n'a fait que 4 ans dans ce métier. Mais il abonde dans le même sens que ses aînés : «C'est trop dur, si on tombe malade, on n'a personne pour nous prendre en charge. En plus, on ne nous paye pas les jours où on ne travaille pas pour cause de maladie, même si on présente un certificat médical. Les jours de repos sont également défalqués de notre paie». Amer contre les agences de sécurité, il fulmine : «Elles ont les moyens de nous prendre en charge, mais elles ne font rien».
13 Commentaires
Catho
En Septembre, 2011 (19:55 PM)ils préférent distribuer leur argent au chanteurs guéwels tels que les djiby dramé et kiné lam au lieu de correctement leurs employés.ce sont ces gens(ménagères et gardiens)qui vont les amener à l'enfer.
une société de la place payaient 160 000 Frs par vigiles et l'agence leur payait chacun 60 000 Frs.
Lolou ak le
Daakandé
En Septembre, 2011 (20:01 PM)Imaginez : un gardien qui gagne 70.000 F par mois. Il travaille 10 à 12 H par jour.
Il paie un loyer de combien ? Que lui reste t'il pour vivre ?
Les sociétés de gardiennage doivent faire des efforts pour payer leurs employés.
Dxb
En Septembre, 2011 (20:02 PM)Karim WADE : La securite prouvee
Mo
En Septembre, 2011 (20:08 PM)Qui...
En Septembre, 2011 (20:09 PM)Du Canada
En Septembre, 2011 (20:10 PM)Sow
En Septembre, 2011 (20:13 PM)Fgh
En Septembre, 2011 (20:57 PM)Serigne Niass
En Septembre, 2011 (22:27 PM)Baye
En Septembre, 2011 (02:08 AM)En journalisme, l'une des règles d'or est de protéger ses sources sur des sujets sensibles! Dommage qu'on l'oublie souvent!
Oui
En Septembre, 2011 (11:54 AM)Gator
En Septembre, 2011 (17:06 PM)mieux ke certains fonctionnaires avec primes cotisations sociales et ipm.
votre prochain article doit parler des salaires dans votre secteur la presse ou certains journalistes touchent moin ke les gardiens mais s'en sortent en acceptant de l'argent pour faire des papiers "sambaymbayane"
Anonyme
En Décembre, 2015 (21:33 PM)Participer à la Discussion