Le Sénégal est loin d’avoir respecté les recommandations de l’Oms en matière de don de sang. Car ils sont seulement 45.000 donneurs sur tout le territoire national alors que le pays doit disposer de 220.000 poches pour assurer la couverture des besoins du territoire national. Même si Dakar enregistre une légère hausse du nombre de donneurs, au niveau des régions par contre, la situation est très inquiétante à cause de la rareté des donneurs de sang. C’est le constat fait hier vendredi par les spécialistes du Centre national de transfusion sanguine (Cnts), qui tenaient un point de presse sur la question, en prélude de la célébration de la Journée mondiale du don de sang prévue ce samedi.
La peur de voir certaines maladies découvertes dans leurs corps ou encore le manque de sollicitation et d’informations font que les Sénégalais ne sont pas de encore grands donneurs de sang. Or la demande reste toujours très forte surtout chez certains groupes vulnérables comme les femmes souffrant de complication pendant leurs grossesses et accouchement, les enfants atteints d’anémie sévère ou/et les victimes de traumatismes suite à des accidents. Pour les spécialistes, d’ailleurs les 23% de la totalité des décès enregistrés au Sénégal sont dus à des hémorragies.
A en croire le Pr Lamine Diakhaté, Directeur du Centre national de transfusion sanguine, le Sénégal ne dispose que 45.000 poches de sang sur 220.000 demandées par l’Organisation mondiale de la santé. De façon plus précise, il y a un taux de 20, 4 % soit l’équivalent du cinquième de sang donné par les volontaires. Une quantité qui ne peut donc satisfaire les besoins globaux en sang du pays. Dès lors il y a un travail de sensibilisation à faire pour sauver des vies humaines en danger, selon le directeur du centre de transfusion qui recommande à ses concitoyens de donner du sang pour sauver des vies avant d’ajouter que ceci est une recommandation de la religion de l’Islam.
Le Pr Saliou Diop chef du service du sang au niveau du Centre de transfusion sanguine (Cnts), a révélé que la région de Dakar n’a enregistré au total que 25.000 donneurs de sang alors que le besoin est de l’ordre de 60.000 volontaires. Selon ce même Professeur, même s’il a été constaté une progression du nombre de donneurs, les populations fréquentent très rarement les centres de transfusion, un constat qui est très réel à l’intérieur du pays. « Seuls 36% des donneurs sont fidèles, » a encore ajouté ce spécialiste qui révèle que le taux d’infection découvert avoisine les 0,008%.
Quant au Professeur Doudou Thiam, il a indiqué que les militaires sont les plus grands donneurs que les populations des régions. D’où, selon lui, il y a urgence à éduquer les populations et les associations à mieux s’impliquer sur la nécessité de donner du sang pour répondre à la demande pressante et de plus en plus massive.
Car dira-t-il en guise de conclusion, chacun peut en avoir besoin un jour.
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