Le Sénégal ne compte que 125 gynécologues pour une population de 12 millions d’habitants, dont plus de la moitié constituée de femmes. Ce qui complique la prise en charge des femmes en âge de procréation.
Au Sénégal, les femmes en âge de procréation constituent 49% de la population féminine. Ces dernières rencontrent d’énormes difficultés pendant la grossesse et l’accouchement, faute de gynécologues et d’un faible plateau technique. On ne dénombre que 125 gynécologues dont la plupart officient en milieu urbain. Conséquences : certaines localités comme Tambacounda et Kédougou ne comptent qu’un seul gynécologue pour 600.000 habitants. Une situation qui, selon le Pr. Jean-Charles Moreau, ne favorise pas la réduction de la mortalité maternelle et infantile. C’est pourquoi, il invite les autorités politiques à renforcer les investissements en faveur de la santé de la mère et du nouveau-né. Le Pr. Moreau a pris part, le mardi 9 février 2010, à Dakar, à la présentation du modèle « Rapid » qui entre dans le cadre du repositionnement de la Planification familiale. Etaient aussi présents à cette rencontre, des membres des réseaux des imams, des parlementaires, des communicateurs traditionnels, etc.
La rencontre a été organisée par le Centre régional de formation et de recherche en Santé de la reproduction (Cefored) avec l’appui de la Division de la Santé de la reproduction (Dsr) et de l’Usaid.
Les imams, à l’image de Mbaye Niang, ont déclaré que l’Islam n’est pas contre la Planification familiale, mais la limitation des naissances. Par contre, un autre imam a salué l’initiative du modèle « Rapid » et a invité ses homologues à sensibiliser les populations sur l’importance de la Planification familiale.
Le Pr. Jean-Charles Moreau a, de son côté, cité des versets du Coran qui encouragent l’espacement des naissances à savoir : « Dieu ne charge aucune personne au-delà de ses limites » et « une femme qui accouche doit se reposer pendant 30 mois avant d’avoir un autre enfant ».
Auparavant, les participants ont identifié les problèmes liés à la procréation, au déficit de ressources technologiques, d’un personnel peu qualifié surtout dans le domaine de Santé de la reproduction. Cela, au moment où la population connait un accroissement rapide.
Le coordinateur du Ceforep, Badara Sèye, a affirmé que cette structure veut repositionner la Planification familiale, en vue de réduire le rythme de la croissance démographique.
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