N'eût été l'intervention des forces de l'ordre, le pire allait se produire, hier, à Sandaga. Vers 10 heures, des commerçants de Sandaga ont attaqué le stand que le groupe Ccbm avait érigé au rond-point du marché pour faire la promotion de ses produits. Visiblement surpris par la réaction musclée des commerçants, les commerciaux de la société ont préféré plier bagages avant même que la police n'arrive sur les lieux. Si la charge des commerçants n'a pas fait de blessés du côté de ses commerciaux, Ccbm a quand même enregistré des dégâts matériels : le stand a été saccagé et des portables volés.
Qu'est-ce qui s'est en fait passé ? D'après les témoignages des commerçants trouvés sur les lieux, les commerciaux de Ccbm leur ont porté préjudice en implantant leur stand sur les lieux. Mais ce qui les a surtout agacés, c'est ce qu'ils qualifient de «concurrence déloyale». Ils accusent la société d'avoir récupéré leur clientèle. Car, à les en croire, la société de vente de matériels audiovisuels en cause, en même temps qu'il est leur fournisseur, vend les mêmes mobiles à leurs clients au même prix qu'il leur fait. Ce qui a bloqué toutes leurs activités de commerce, les poussant à cette réaction violente.
Pour leur part, les commerciaux de Ccbm n'ont pas été prolixes, n'ayant pu que constater les dégâts. Certains d'entre eux qui ont préféré garder l'anonymat ont déclaré qu'il ne peut pas y avoir de concurrence déloyale entre les deux parties, pour la bonne et simple raison que les commerçants sont leurs clients. Comme explication à ce qui s'est passé, ils soutiennent : «Les commerçants n'ont pas voulu comprendre ce qui nous a conduits ici. Nous sommes là depuis 12 jours pour faire la promotion de nos produits mobiles qui sont de trois catégories. C'est aujourd'hui (ndlr : hier) que la promotion devait se terminer mais, actuellement, on est obligés d'abréger tout à cause de ce qui s'est passé, même si nous disposons d'une autorisation en bonne et due forme décernée par le préfet». Face à cette situation confuse, les commerciaux de Ccbm ont été obligés de remballer leur matériel dans un camion sous surveillance policière.
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