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SÉNÉGAL : RADIOSCOPIE D’UNE VIOLENCE INOUÏE

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SÉNÉGAL : RADIOSCOPIE D’UNE VIOLENCE INOUÏE
«Quand l’incendie de brousse traverse le fleuve, c’est une cause d’embarras grave pour celui qui voulait l’éteindre», disait Ahmadou Kourouma. Yoba Baldé décapitée à Kolda ; Rokhaya Guèye bastonnée à mort par un Kankourang à Sédhiou ; Ndioba Seck poignardée de 64 coups de couteau à Pikine ; Mohamed Kabir Cissé, le cou tailladé à Kahone ; Daouda Faye, le musicien 68 ans, pris en délit de pédophilie, etc. La liste inachevée des violences, sous toutes ses formes, a été l’objet de nombreux commentaires. La violence est d’abord dans le verbe, ensuite dans le comportement. Pour mieux comprendre ce qui, jusque-là, était en latence et qui est en train d’exploser, il importe d’interroger, selon Kritik, la société dans sa globalité.

Des entités comme les couples, les écoles, les individus, les lieux de travail, la rue, la maison, les ‘’arrêts cars’’, les groupes, les lieux de culte, les familles, les stades et autres aires de jeux sont toutes porteuses de violences. Quand aucun maillon de la chaîne n’est épargné, c’est la société dans sa totalité qui devient pathogène. Les ‘’novelas’’ à la sénégalaise, les face-à face entre lutteurs, les émissions de divertissement ou d’animation musicale se révèlent, aujourd‘hui, déplore Kritik, être des terreaux fertiles de violence. On n’hésite pas à mettre l’accent sur son ethnie, sa lignée, sa religion, son terroir ou même sa confrérie, oubliant fièrement ce Sénégal que nous avons déjà catégorisé et divisé, le tout en clamant urbi et orbi son ‘’indivisibilité’’.

Face à l’insécurité, le repli identitaire aidant, la peur s’installe : peur de l’autre, peur de tout. Des Sénégalais tuent, violent et violentent. Selon Kritik, femmes, enfants et jeunes en sont souvent victimes, mais en deviennent de plus en plus les auteurs. Le Sénégalais, dit-on, a horreur de la violence et est de nature pacifique. Pourtant, cette violence, ce n’est pas nous, ce sont les autres, continue-t-on à dire, le mal c’est l’autre, n’est-ce pas ? Comme disait Sartre : «L’enfer, c’est les autres». Devant ce mélimélo, il est temps que l’on s’arrête un instant pour procéder à ce Ndeup auquel Serigne Mor Mbaye invite depuis plusieurs décennies.



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