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SERIGNE MOUSTAPHA BASSIROU MBACKE : Une vie remplie d’une œuvre utile et immense

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SERIGNE MOUSTAPHA BASSIROU MBACKE : Une vie remplie d’une œuvre utile et immense

Serigne Moustapha Bassirou Mbacké, Ibn Serigne Mohamed El Bachir Mbacké, Ibn Khadimou Rassoul, a conclu sa mission terrestre mercredi 29 août 2007. Au moment où le Sénégal, l’Afrique et le monde s’apprêtent à commémorer le 8ème jour du rappel à Dieu de ce preux chevalier de la Mouridya et de la Ummah islamique, la vie et l’œuvre de ce grand visionnaire, bâtisseur hors pair et sentinelle émérite de Serigne Touba, sont évoqués succinctement par certains de ceux qui l’ont côtoyé, servi et suivi au jour le jour, en qualité de talibés dévoués, mais aussi de fils, neveu et assistant.

Né le 21 janvier 1928 à Darou Salam Kael (département de Mbacké), l‘illustre fils de Serigne Bassirou vient de nous quitter le 29 de ce mois d’août 2007 comme son maître de père, guide et repère Serigne Bassirou Mbacké il y a 41 ans, mois pour mois. Il termine son œuvre ici bas, qu’on traduirait par le terme wacc ligueye qu’il a lui-même créé. Toute la communauté lui doit son usage de même que celui de « Serigne Touba » pour désigner le khalife de Khadim Rassoul.

Ces années pendant lesquelles il a dirigé l’héritage de son père, correspondent à la vie bien remplie d’un visionnaire qu’on résumerait difficilement à travers un article de presse.

Après sa première initiation au Coran par son homonyme Cheikh Mouhamadou Moustapha, qui tînt à lui lire les premières lettres de sa tablette, il a poursuivi les traces de son père auprès de Serigne Ndam, Abdou Rahmane Lô, puis est confié à Serigne Ibra Bineta Sylla et à son oncle maternel Serigne Mowloud Diakhaté.

Suite à sa maîtrise parfaite du Coran, il est allé se former auprès de Serigne Abibou Mbacké, un des plus grands érudits, maîtres en sciences religieuses du pays.

Après sa formation islamique de base, son éducation spirituelle va être assurée par son père Serigne Bassirou, à l’image de ce dernier, qui l’avait aussi reçue de Cheikh Ahmadou Bamba.

Parallèlement et pour mieux jouer son rôle de guide religieux moderne, il s’est formé lui-même à la langue de Molière jusqu’à pouvoir exploiter tout courrier et dossier administratif.

Une soumission inconditionnelle au « ndiguel », un sens aigu de l’organisation et un haut degré de l’intérêt général

Serigne Moustapha Bassirou Mbacké avait une compréhension exemplaire de la religion, de la notion de talibé soumis et du « ndiguel », dont il n’acceptait aucune concession du principe de suivre, lui-même, les ordres de la haute hiérarchie et de voir appliquer de la part de ceux qui le suivent ceux donnés ou transmis par lui, notamment les préceptes divins suivant la doctrine de travail et de la prière léguée par Khadim Rassoul. Cela donnait un guide rigoureux et exigeant avec lui-même et avec ses talibés, par rapport à la qualité du travail et de la vie d’un talibé.

Aussi, vouait-il un respect religieux à la hiérarchie établie et qui constitue l’une des richesses les plus enviables de la doctrine de Serigne Touba. Cela s’est toujours traduit par son investissement sans égal auprès de tout khalife de Serigne Touba et qui, à l’annonce de chaque « ndiguel » se transformait en « jewrigne », à la tête de la famille de Serigne Bassirou avec ses incomparables frères et ses talibés tous soumis au même « ndigueul ».

Le fils de Sokhna Bineta a un sens élevé de l’organisation et de l’intérêt général. Les preuves les plus éclatantes restent :

-   la rétrocession, avec l’accord de ses frères et sœurs de ce qui est aujourd’hui Keur Serigne Touba à Touba (le site actuel appartenait à Serigne Bassirou). D’ailleurs il construisit le premier bâtiment inaugurant cette résidence ;

-   ses immenses réalisations à Porokhane où il a construit des suites à toute la famille de Serigne Touba pendant que sa propre demeure n’avait rien qui la distinguait des plus ordinaires, sans compter les services et travaux consacrés à Mame Diarra qu’il a tous cédés gracieusement par le biais de la Fondation à toute la Communauté mouride et à la Ummah islamique (voir par ailleurs). C’est assurément un legs immense et historique d’une grande utilité publique avec la formation des jeunes musulmanes.

Sergine Moustapha Bassirou vouait une fidélité et un amour sans égal à son père et guide spirituel Serigne Bassirou, à qui il a consacré un livre en ouolof sur la vie et l’œuvre, un hommage à celui qui a écrit la plus grande bibliographie de Cheikh Ahmadou Bamba (Minanoul Bakhil Khadim).

Cet amour et cette fidélité seront magnifiés par un geste rare qui est de faire porter son nom à trois de ses fils

En 1966, après la disparition de son père et guide spirituel, comme celui-ci le lui avait demandé, il a fait son pacte d’allégeance auprès du Khalife général des Mourides de l’époque Serigne Fallou Mbacké.

En 1968, avec l’avènement de Serigne Abdoul Ahad, Serigne Moustapha Bassirou, deux ans après la disparition de son père, a eu l’occasion de se révéler par son engagement pour la Mouridya.

Une complicité exemplaire avec Serigne Abdoul Ahad,

Serigne Moustapha Bassirou a été avec discrétion un fidèle bras droit de Serigne Abdoul Ahad. La plus grande manifestation est que durant tout le Khalifat de Serigne Abdoul Ahad, il a toujours dirigé l’organisation de la plus grande fête de la confrérie mouride, le Magal de Touba.

Un mois durant, il se consacrait exclusivement à cette tache et avisait ses proches et propres talibés qu’il n’était plus disponible pour eux jusqu’après l’événement.

Il a plus d’une fois sollicité ses propres récoltes pour faire face.

Serigne Moustapha Bassirou a toujours voulu être le premier serviteur des fils de Serigne Touba Khadimou Rassoul.

Ce rôle de confident et de lieutenant a toujours continué avec Sergine Touba Cheikh Abdou Khadir avec qui il entretenait une relation étroite et qui lui consacrait chaque année des visites à Porokhane et Typ. Il en est de même avec Serigne Touba Cheikh Saliou Mbacké, actuel Khalife, à l’occasion des travaux de Khelcom et des « ndigueul » qu’il donne aux talibés. Dans le même ordre d’idées, on peut citer l’exemple de la Résidence Serigne Touba de Colobane à Dakar dont la réfection lui a été confiée.

Quant à Serigne Mourtalla Khadimou Rassoul, ses relations avec lui dépassaient celles d’un père et son fils, d’un chef religieux et son talibé, grâce à une entente parfaite. Pour preuve, dans chacune de ses nombreuses demeures à travers le pays, se trouve l’appartement de Serigne Mourtalla où ce dernier séjournait à l’occasion de ses fréquents déplacements.

A la disparition de Sergine Mourtalla, ces appartements sont tous renommés appartements Keur Serigne Touba pour abriter ses hôtes faisant partie de la famille de Serigne Touba.

D’immenses réalisations religieuses

Serigne Moustapha a construit ou réfectionné des dizaines de maisons à travers les deux tiers des régions que comptent le Sénégal, érigé des dizaines de mosquées dont les plus grandes sont celles de Kaolack, de Porokhane et de Typ qui s’imposent grâce à ses réalisations.

Serigne Moustapha Bassirou, sur instruction de son père, avait choisi Diourbel comme principale adresse. Il y passait les fêtes de l’Islam et y dirige tous les jours du mois béni de Ramadan, juste après la prière de Takussan, comme le faisait Serigne Bassirou, le récital du Fulk, un recueil de poèmes écrit par Cheikh Ahmadou Bamba, qui se trouve être un des moments forts de ce mois vécus dans une extraordinaire spiritualité.

Comme réalisations aussi, il a créé des écoles dont les principales sont celle de Beer, un village enclavé à côté de Bayakh où il regroupe les jeunes talibés de 6 à 9 ans pour leur initiation ; une école franco-arabe qu’il a créée depuis les années 1980 à Porokhane et le dernier centre de formation dédié aux jeunes filles qui restent sans doute l’une des plus grandes réalisation de ce début de siècle au Sénégal, tant par l’idée que par l’accomplissement.

Le petit-fils de son illustre grand-père s’est investi à envoyer plusieurs étudiants et élèves poursuivre leurs études au Maroc, en Egypte, en Arabie saoudite, au Soudan et en France.

Quant à ses relations avec les autres familles religieuses, elles étaient marquées par une qualité exceptionnelle. En effet, pour en donner une illustration, après le décès de El Hadji Abdou Aziz Sy, il organisa une cérémonie religieuse dans sa propre résidence au quartier de Tivaouane-Mouride.

Assurément, Serigne Moustapha Bassirou était un homme multidimensionnel, qui faisait la fierté de la Mouridya et du Sénégal.

Un rôle économique et politique important

Pour participer à la réalisation des initiatives du Khalife général des Mourides et faire face aux besoins des nombreux nécessiteux qui dépendaient de lui, Serigne Moustapha Bassirou a exercé toutes les activités économiques allant des cultures hivernales et maraîchères, à l’embouche bovine, en passant par l’exploitation forestière et le reboisement.

Pour les cultures hivernales, Serigne Moustapha Bassirou était l’un des plus grands producteurs d’arachide et de mil du Sénégal. En effet, il exploitait chaque année une étendue de 445 hectares dans les départements de Kaffrine, de Mbacké, de Nioro...

Sans se limiter uniquement aux cultures traditionnelles de mil et d’arachide, il tenait à diversifier ses spéculations. Aujourd’hui, sa production de maïs est l’une des plus importantes du pays. Dans ce cadre, il a été décoré en 2002 par le président Abdoulaye Wade.

En partenariat avec l’Isra et la direction de l’Agriculture, il exploite, en 2007, 120 hectares de sésame à Darou Miname Saloum (département de Kaffrine), 120 hectares de semences de mil et 120 hectares de semences d’arachide à Typ. La culture de niébé n’est pas aussi en reste dans le département de Louga.

Sa très grande expérience des cultures hivernales, sa rigueur et son patriotisme lui ont valu la confiance du ministère de l’Agriculture, au point qu’il s’est vu confier à plusieurs reprises la redoutable mission de tester de nouvelles variétés de mil et d’arachide, pour la reconstitution de semences de base pour tout le pays.

En 2006, sur les 22 tonnes d’arachide de semences de multiplication pré-base que le gouvernement a voulu faire exploiter dans le pays, pour reconstituer le capital semencier, 20 tonnes lui ont été confiées. Il en est de même pour le mil.

Démarrée dès la fin des années 70, la culture maraîchère est un domaine dans lequel Serigne Moustapha Bassirou excellait.

A Ross-Béthio, dans la région de Saint-Louis, il est le riziculteur le plus régulier dans la Vallée. Il exploite chaque année 200 hectares de riz et 40 hectares de maraîchage allant du gombo, à l’oignon, en passant par le « diaxatou » et l’arachide de bouche.

A Pout, il produit des haricots verts, des tomates, du gombo, des choux, etc. sur une superficie de près de 100 hectares, avec les techniques les plus modernes comme le goutte-à-goutte. La presque totalité des produits récoltés dans cette localité sont destinés à l’exportation par le biais de Miname Export, société franche d’exportation, ayant obtenu la certification EuroGap de l’Union européenne depuis 2006-2007.

A Pout, comme à Bambylor, à Keur Momar Sarr et à Ross-Béthio, son installation n’a pas été facile car, dans chacune de ces localités, il était d’abord accueilli comme un concurrent par certains des habitants qui craignaient qu’il vienne récupérer leurs terres. Il déclarait tout haut qu’il n’était l’ennemi de personne, mais au contraire, était l’ami de toute personne ayant pour devise le travail. Dans chacune de ces localités, il a fini par devenir le modèle à suivre et le porte-parole des agriculteurs et paysans auprès du gouvernement pour tous leurs problèmes de semences, d’eau, d’engrais, de commercialisation jusqu’à devenir aussi l’homonyme de nombreux enfants de ces habitants naguère hostiles

Aujourd’hui, au moment où on parle de fermes agricoles modernes, son exemple mériterait d’être médité.

Tous les profits tirés de ses nombreuses exploitations agricoles ont toujours servi à aider les nécessiteux et à financer des projets pour le développement de l’Islam.

Les nombreuses mosquées par lui construites, de même que le Daara Mame Diarra, centre d’éducation islamique pour filles, qui compte aujourd’hui 500 élèves avec une gratuité totale pour toutes, créé par lui à travers la Fondation Mame Diarra, en sont une illustration.

Cet engagement pour le développement économique du Sénégal est doublé chez Serigne Moustapha Bassirou d’un sens élevé de l’Etat et la citoyenneté. En effet, il vouait aux symboles de l’Etat et à ceux qui le représentent un très grand respect et cette attitude pour lui était dictée par la nécessité de rendre les institutions plus dignes et plus fortes aux yeux des populations.

Il tenait également à ce que les Communautés rurales, qui étaient ses fiefs et qui étaient dirigées par ses enfants ou ses talibés, soient irréprochables sur tous les plans et plus particulièrement sur le plan du recouvrement de la taxe rurale. C’est ainsi que Typ et Mboul sont parmi les rares Communautés rurales au Sénégal à atteindre 100% de taux de recouvrement chaque année depuis 1997.

Ce dévouement pour sa religion et le développement de son pays, son sens élevé de l’intérêt public lui ont valu l’estime et la considération de tous les présidents que le Sénégal a connu. Il entretenait d’excellentes relations avec Senghor qui le consultait sur beaucoup de questions importantes. Quant au Président Abdou Diouf, il l’a connu depuis qu’il travaillait au Cabinet de Mamadou Dia et a noué avec lui une relation très longue.

Rappelons qu’en 1962, Serigne Moustapha Bassirou, sur instruction de son père, a tenté une médiation entre Senghor et le président du Conseil de l’époque Mamadou Dia, pour éviter au pays les douloureux évènements de 1962. Malheureusement, ses nombreux efforts n’ont pas eu le succès escompté. Les détails de son rôle dans l’Histoire du Sénégal et ses actions dans la régulation sociale et politique ne manqueront pas de susciter des réflexions ou ouvrages dans l’avenir.

L’actuel président a tout de suite vu, en lui, un partenaire majeur avec lequel il pouvait travailler pour le développement de l’agriculture, de l’éducation et d’autres différents secteurs. Son prix sur le maïs et son action sur la reconstitution du capital semencier mentionnés plus haut, constituent un parfait exemple. Son grand projet de Daara Mame Diarra (centre d’éducation islamique pour filles) a été grandement apprécié par le Président, au point qu’il se rendit en janvier 2007 à Porokhane pour lui témoigner sa reconnaissance.

Serigne Moustapha Bassirou a vécu en pratiquant ces paroles du prophète : « Prie comme si tu devais mourir demain et travaille comme si tu devais vivre éternellement ».

FONDATION MAME DIARRA : Un patrimoine d’utilité publique

Porokhane est le village où repose Sokhna Diarra Bousso, la mère du vénéré Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, fondateur du Mouridisme. Sur « ndigueul » de Serigne Touba, son père Serigne Bassirou Mbacké avait la charge de s’occuper de Porokhane et du Mausolée de Sokhna Diarra. Ainsi, il avait construit une maison à Porokhane et initié le Magal de Porokhane

Ayant pris la relève, Serigne Moustapha Bassirou, en continuant l’organisation du Magal de Porokhane, a eu l’idée de créer une Fondation Mame Diarra Bousso, pour perpétuer la vulgarisation de l’œuvre de Mame Diarra.

Pour Serigne Moustapha Bassirou Mbacké, l’objet de cette fondation est de créer sur terre un patrimoine immense pour Sokhna Diarra, patrimoine d’utilité publique qui ne sera ni légué ni hérité.

Ainsi, sur fonds propres depuis l’an 2000 et 2001, une résidence Mame Diarra fût construite à Porokhane. Cette résidence, destinée à loger les hôtes de Sokhna Diarra pendant le Magal, abrite un appartement équipé pour chacune des familles des fils, filles et frères de Cheikh Ahmadou Bamba pendant leurs séjours à Porokhane. Après la construction de cette résidence et toujours à Porokhane, il a créé le Daara Mame Diarra en 2004. Ce centre de formation pour jeunes filles regroupe aujourd’hui 473 élèves toutes homonymes de Mame Diarra et logées gratuitement dans un internat. A terme, le centre devra compter 1.200 élèves filles. Présentement, un bâtiment administratif, un bloc scolaire, un internat, une cuisine, des sanitaires et deux magasins sont construits. Les cours de ce daara ont débuté en mai 2005.

Un bâtiment faisant office de daara moderne est en cours de construction par l’Etat du Sénégal à l’intérieur du centre. Une salle multifonctionnelle d’une capacité d’accueil de 200 élèves est en phase de finition à la charge de la fondation. Toujours, dans le cadre des activités de la fondation, il a confié l’édification du Mausolée de Sokhna Diarra au dahira Mame Diarra dirigé par El Hadji Alla Sène en 2006. La fondation est reconnue comme fondation d’utilité publique par décret présidentiel n° 2006-847 du 18 septembre 2006.

• Dossier réalisé avec l’accord de Serigne Moussa Mbacké, fils aîné de Serigne Moustapha Bassirou par :

Thierno Mbacké, fils de Serigne Moustapha Bassirou Cheikh Fatma Mbacké, fils de Serigne Moustapha Bassirou, Khadim Diop, neveu de Serigne Moustapha Bassirou, Ousmane Thiam, Secrétaire particulier de Serigne Moustapha Bassirou.



1 Commentaires

  1. Auteur

    Seye Idrissa

    En Mars, 2017 (18:48 PM)
    Li dal sede na khole yalnako s touba fayal bopam bou bah barki s bachirou souniou yakar tay Ak euleuk

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