Situation - Volcan islandais : Près de 3000 passagers laissés en rade à Dakar depuis jeudi

Deux mille huit cent vingt neuf (2829) passagers ont été laissés en rade à l’aéroport international Léopold Sédar Senghor de Dakar, depuis le début des perturbations découlant de l’éruption d’un volcan islandais, le 15 avril dernier, a appris kanal150 de source autorisée.

Selon un « tableau d’analyse des perturbations du trafic de l’aéroport de Dakar », ces statistiques tiennent compte des suspensions de plusieurs vols attendus de différentes localités d’Europe, partie du monde la plus durement touchée par cette situation.

Dans le lot, on peut compter les vols d’Air Med, de la compagnie XL, de Corsair dont les passagers on été finalement convoyés à destination ou en voie de l’être, parfois en changeant les itinéraires initialement prévus.

Ainsi, les 220 passagers d’Air Med ont été acheminés dans la nuit de samedi à dimanche sur Toulouse d’où ils ont été transportés par bus à Paris. D’autres compagnies prévoient également d’organiser des vols pour le retour de leurs clients.

Corsair, par exemple, avait prévu d’envoyer le lundi 19 avril un 747 en provenance et à destination de Bordeaux, pour rapatrier des passagers. Auparavant, les 15, 16, 17 et 18 avril, un vol spécial AF en provenance de Toulouse, avait été affrété dans la capitale sénégalaise pour transporter certains passagers laissés en rade.

La directrice de l’exploitation de l’aéroport international de Dakar Awa Guèye Diagne interrogée lundi par Kanal150, s’est félicitée de la manière dont la place de la capitale sénégalaise a géré ces perturbations. Mais les statistiques se rapportant à de probables pertes financières ne sont pour l’instant pas disponibles.

Des compagnies comme Air Iberia, SN Bruxelles, XL Airways, Air France surtout, se sont pour l’essentiel abstenues d’organiser des vols depuis le début de ces perturbations.


  
                    NOTE TECHNIQUE sur
         les Actions entreprises depuis le 15 avril  2010 au niveau de l’AILSS
                       
Suite aux perturbations du trafic à l’Aéroport Léopold Sédar liées à l’éruption volcanique survenue le Mercredi  14 Avril 2010 en Islande, sur les instructions de Monsieur le Ministre d’Etat Ministre de la Coopération Internationale de l’Aménagement du Territoire des Infrastructures et des  Transports Aériens ,un Comité de Crise a été mis en place pour superviser les actions qui ont été entreprises par les services et directions opérationnelles de la plateforme  en vue d’une bonne  maîtrise de la situation.

1--Mise en place d’une Cellule  de Veille au niveau des ADS depuis le jeudi 15 Avril 2010
Conformément aux règlements techniques pertinents en vigueur, dés l’annonce des premières restrictions et fermetures d’aéroports européens, les ADS ont mis en place une cellule  de veille permanente au niveau de l’AILSS .

          Cette équipe est chargée de :
 
- Collecter toutes les informations relatives à ces perturbations en coordination avec les compagnies d’assistance, les compagnies aériennes, le bureau de piste, la Tour de contrôle ( ASECNA)

-  Communiquer les informations, à temps réel,  aux autorités.

- Assister les passagers non embarqués (informations, réconfort, apaisement…)

A ce titre le personnel commercial de contact a été renforcé au niveau des principaux points de contact (Comptoir d’accueil, informations et Sonorisation) pour fournir aux passagers toutes les informations concernant les vols annulés. 
Ainsi, en plus de celles fournies sur place par les agents, les informations concernant les vols annulés étaient inscrites sur les écrans du système de téléaffichage.

Par ailleurs, « Call Me » a été sensibilisé pour fournir, par le serveur vocal de l’Aéroport les informations utiles par rapport aux vols annulés.

Il convient de signaler que toutes  les mesures qui ont été prises, l’ont été en relation avec les compagnies aériennes pour fournir la bonne information et en temps réel aux passagers, comme l’illustre ce communiqué que nous a fait parvenir la compagnie Air France par rapport à son programme de vols du lundi 19 avril 2010.
En effet les compagnies aériennes, (qui exprimé leur très forte préoccupation par rapport à la généralisation sans discernement de la mesure de la fermeture des espaces aériens européens considérés, ont commencé à prendre des mesures palliatives dès le lundi 19 Avril 2010

C’est à ce titre que Air France a mis en place à partir de Dakar un vol spécial en provenance et à destination de Toulouse pour évacuer ses passagers.
Certaines compagnies charters et voyagistes, en l’occurrence Fram et XL Airways ont commencé à trouver également des solutions pour rapatrier leurs passagers sur Toulouse et Nantes

2- Evolution de la situation au 20 Avril 2010 :

A l’issue de la réunion d’évaluation qui s’est tenue le Mardi 20 Avril 2010  au PC Crise, sur la base des informations communiquées par les compagnies aériennes, la situation se présente comme suit :

PASSAGERS :

SN Bruxelles : 868 Passagers en rade
Dont 250 seront acheminés dès ce soir  à savoir les Passagers des 15, 16 et 17 Avril
Le 21 Avril , un A330 -300  sera affrété pour évacuer les passagers restant à transporter .

Air France :
290 Passagers transportés dans la nuit du 19 au 20
440 Passagers seront acheminés par B777 ce soir via Marseille
A peine 100 passagers restant à évacuer d’ici jeudi

XL Airways  (Charter) :
 172 passagers restant à Dakar seront transportés ce soir (Club Méd, Thomas Cook, Royal First.)

Hellow (charter) :
172 passagers laissés en rade depuis le 15 avril 2010 et hébergés dans les différents hôtels de Saly, seront transportés vers Bâle-Mulhouse ; départ prévu à 12h50

FRET :
Lufthansa :
 5 vols cargo export annulés à raison de 10t/vol.
         -   Lundi 19 avril 2010, reprise des vols cargo : 10 tonnes de fret transportées.
         -  Mardi 20 Avril : 10 tonnes de fret prévues. 

Air France :
Pas de Fret en rade à Dakar mais prévoit 20 tonnes à transporter sur le vol du 20 avril.

3- Conséquences immédiates de la situation :

A la fin du 1er Trimestre 2010, l’Industrie avait commencé à retrouver ca et la une tendance à la hausse du trafic comparativement à la dépression de 2009. Les pertes enregistrées depuis  le 15 Avril 2010 vont certainement annihiler ces espoirs et replonger le secteur aérien dans la récession.

Pour ce qui cous concerne, outre le transport aérien en général (Compagnies aériennes et Aéroports) les dernières semaines de la saison touristique risquent de voir davantage la situation des hôteliers  s’aggraver.

La caractéristique principale de notre trafic est d’être orienté à prés de 60% Nord /Sud avec 46 % sur les destinations Paris, Bruxelles et Madrid compte non tenu des continuations à partir de Casablanca, Tripoli, Alger et Tunis.

C’est dire que si cette situation perdure elle pourrait affecter profondément notre secteur.

Ainsi depuis le début de cette mesure de fermeture, nous avons enregistrés, à ce jour :
15 vols annulés,

90 Tonnes de fret  prévues et non embarquées à l’export et constitués de produits périssables  (Haricots verts, poissons etc.…)

Il convient de signaler qu’il n’y a pas à l’Aéroport de fret en dépôt , les exportateurs ayant été avisés dés le départ , n’ont pas acheminé de chargement à l’AILSS.
2829 Passagers non embarqués soit environ une proportion de 33 % du volume normal de trafic AILSS sur 4 Jours

Au plan financier

 Cette situation devrait se traduire par des pertes directes de recettes de :
1-   Redevances Passagers et Atterrissage : 85 220 796 FCFA
2-   RDIA : 83 512 080 FCFA
3-   Fret (AF,SN LH 60% du vol global a AILSS) : 2 700 000 FCFA
A ces 3 postes de recettes importants, il convient d’ajouter, à titre indicatif, par rapport à l’impact de cette mesure, les redevances de fret, de carburant ainsi que les redevances qui auraient du être perçues par l’ASECNA (Survol, Atterrissage et Balisage) ainsi que la Redevance Aviation Civile de l’ANACS.
A titre indicatif le trafic en route a connu une diminution de 25 % à partir de la fermeture des espaces aériens européens

Au total, outre les pertes directes ci avant indiquées, il ya lieu de considérer que les impacts financiers indirects de cette mesure qui ne s’estomperont pas du reste automatiquement avec la réouverture du trafic, particulièrement pour le segment charter qui dépend de la décision des voyagistes (T.O)

Toutefois, à partir des informations ci-dessus reçues des compagnies, il est hautement probables, à moins de circonstances exceptionnelles et imprévisibles , que la situation du trafic pourrait revenir totalement à la normale à partir du Jeudi 22 Avril 2010