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SOTRAC : Cri du cœur des agents à l’endroit du Président de la République

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SOTRAC : Cri du cœur des agents à l’endroit du Président de la République

Le 30 novembre 1998, une délibération du Conseil d’administration décidait de la dissolution de la Société des transports en commun du Cap-Vert (Sotrac). Pour rentrer dans leurs droits, les désormais ex-agents de l’ex-Sotrac, ont du se livrer à différentes formes de mouvements de grèves, qui se sont sporadiquement poursuivies jusqu’à la survenu de l’Alternance. A la suite de leur deuxième grève de la faim, en ce mois d’avril 2008, le Premier ministre de l’époque avait bien voulu saisir le Médiateur de la République, aux fins de trouver une solution définitive à leurs légitimes revendications. Ce dernier, après avoir eu un large échange avec les représentants des travailleurs, a par la suite reçu, ce 21 avril 2008, le Liquidateur de la Sotrac, avec lequel il a eu un long entretien.

Plusieurs autres séances de travail, faites d’échanges de correspondances, de documents et d’auditions s’en étaient suivi, entre différents départements ministériels, notamment celui de la Fonction publique et celui des Finances, ainsi que les directions placées sous leurs tutelles respectives, dont l’Agent Judiciaire de l’Etat.


Le Premier ministre devait par la suite, saisir, par lettre en date du 23 mai 2008, le ministre d’Etat ministre de l’Economie et des finances, pour que des négociations soient entamées, sans délai, avec les agents de l’ex-Sotrac. Lesdites négociations, qui ont débuté le 17 juin 2008, portaient notamment sur le rappel différentiel de salaires de 81 mois, le paiement des 19 mois de service minimum, les dommages et intérêts, le remboursement des sommes dues au titre de l’Ipm, l’exécution des décisions de justice, etc.


Dans le souci d’éviter tout blocage dans les négociations, l’idée fut, d’accord partie, retenue de privilégier une solution à l’amiable, pour permettre aux agents de rentrer le plus tôt possible dans leurs dus. C’est ainsi que, finalement, seuls les points relatifs au rappel des 81 mois d’arriérés de salaires et des 19 mois de service minimum furent retenus, comme constitutifs des points de l’ordre du jour des négociations.


L’Etat du Sénégal a posé un préalable, à savoir que ces points de la plateforme fussent chiffrés, avant de faire son offre. L’intersyndicale des travailleurs remit au représentant de l’Etat un décompte, arrêtant le montant global des sommes dues à 14.113.687.237 fcfa. C’est alors que l’Etat accepta de consentir un acompte de 5.000.000.000 fcfa (cinq milliards). Et chacun des 2600 travailleurs perçu la somme qui lui revint de droit, selon un décompte établi par leur avocat-conseil, en association avec les mandataires de l’intersyndicale, sous le contrôle du Collectif des agents des la Sotrac.


Il n’est pas inutile de souligner que dans le Protocole d’accord, co-signé par le représentant de l’Etat du Sénégal (le ministre délégué chargé du budget, Mamadou Abdoulaye Sow) et ceux des travailleurs, portant règlement définitif de ce contentieux, il est bien stipulé (à la page 4 du document) que toute «renonciation» ( !?) au solde du règlement doit être signifiée, individuellement, par écrit, par chaque travailleur, lors de l’encaissement de son acompte. Au moment où nous écrivons cette complainte, aucun des ayants-droits (à ma connaissance) n’a formulé par écrit, la moindre renonciation, relativement au paiement du reliquat des 9.113.687.237, que l’Etat du Sénégal reste devoir aux agents de l’ex-Sotrac.


Par conséquent, la suspension du processus de règlement du reliquat des droits des agents de l’ex-Sotrac, est en porte-à-faux avec la procédure d’arrangement à l’amiable, obtenue par le Médiateur de la République de l’époque (Monsieur Doudou Ndir), et agréée par les parties concernées, et qui avait commencé à porter des résultats acceptés par tous.


Monsieur le Président de la République, vous comprendrez aisément que l’acompte que l’Etat du Sénégal avait bien voulu, sur vos instructions, consentir en 2008, n’a été qu’une goutte d’eau dans l’océan des problèmes auxquels les agents de l’ex-Sotrac sont présentement confrontés.


 Nul n’ignore que l’évolution positive de ce dossier, vieux de 14 ans déjà, est survenu sous votre magistère. Incontestablement, ce qui a pu en être résolu l’a été de par votre souci de rétablir la sérénité, chez ces damnés de l’ex-Sotrac, qui depuis la dissolution de leur entreprise, vivent un véritable calvaire. Certains d’entre eux ne sont plus de ce monde, pendant d’autres assistent, impuissants, à la dislocation de leurs familles; des ménages ont volé en éclat ; leurs progénitures vivent systématiquement de douloureux échecs scolaires, si elles ne versent pas tout bonnement dans le vagabondage ; pendant que d’autres sont confrontés à des problèmes psychiques ; s’ils ne courent pas simplement le risque de perdre la raison.


Monsieur le Président de la République, vous êtes l’ultime espoir de ces 2600 ex-agents et de leurs familles. D’autant qu’à l’entame de votre magistère, vous aviez rassuré les faibles et les déshérités de ce pays, en proclamant, lors de votre prestation de serment, placer votre mandat sous le signe de la réparation des injustices.


Après que vous ayez bien voulu, pendant le mois de Ramadan, donner une suite favorable à la médiation que le député Iba Der Thiam et moi-même avions effectuée auprès de votre autorité, au profit des grévistes de la faim des agents de l’ex-Sias, les représentants des 2600 agents de l’ex-Sotrac, encouragés par le geste de haute générosité que vous aviez consenti pour leurs collègues de l’ex-Sias, sont légitimement venus, le cœur rempli d’espoir, solliciter notre modeste personne pour une démarche similaire.


Mais handicapé, comme vous le savez, par quelques ennuis de santé, je me suis permis cette saisine épistolaire, nourrissant à mon tour l’espoir que vous apprécierez à sa juste valeur la délicatesse de la situation de ces braves travailleurs, en faisant preuve de votre diligence habituelle, pour mettre fin à leur calvaire. Et les rétablir définitivement dans leurs droits. Mais surtout dans leur dignité.
Mame Mactar Guèye


Sg du RDS, Vice-Président de JAMRA



3 Commentaires

  1. Auteur

    Diery

    En Janvier, 2012 (10:08 AM)
    c est Wade,ses nervi,ses calots bleus et certins ètudians PDS,devenus depuis lors des ministres,premier ministre ki ont coulè la SOTRAC d lors.EN koi faisant?EN les caillassant tout simplement ou en les brulant se servant au passage de la recette des receveurs.khalolou fattèfoulèneko?c est Wade ki tuè la soteac.Nalène fey sène khaliss,ndakh leup molène ko yobè.
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  2. Auteur

    Xalaas

    En Janvier, 2012 (12:41 PM)
    Notre président n'a qu'à faire comme avec ceux de la police, résoudre les problèmes de ces gens qui sont des victimes de la socièté, hélas comme tant d'autres qui n'ont à ce jour aucun recours !

    Xalaas !
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    Auteur

    Negro

    En Janvier, 2012 (15:50 PM)
    c a cause de ca ke jé arrété mes etudes bilaye

    c triste
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