Dans la commune de Ndiaganiao, la tension monte dans le village de Soussoung. Les habitants dénoncent la spoliation de leurs terres agricoles au profit de carrières privées de basalte, sans consultation préalable, ni transparence.
Réunis au sein du Collectif pour la Défense des Terres de Soussoung, les habitants alertent l’opinion publique nationale et internationale. Dans une déclaration officielle, ils dénoncent une série de violations de leurs droits fondamentaux : absence d'information, opacité du processus d’autorisation, et mise en péril de leur cadre de vie.
Selon le collectif, plusieurs entreprises privées, dont TRANSFAVO, MARAX et ATIC, seraient impliquées dans le morcellement irrégulier de plus de 120 hectares de terres. "Ce partage de gâteau, orchestré dans l’ombre avec la complicité de certaines autorités locales, a été réalisé sans l’aval ni même l'information des populations", fustigent les membres du collectif.
Les limites d’exploitation, situées à moins d’un kilomètre des habitations, inquiètent particulièrement les habitants. "La proximité des carrières expose nos familles à des risques graves pour la santé, compromet la sécurité alimentaire, et menace la paix sociale", souligne le porte-parole du mouvement.
Les villageois dénoncent également l'absence de toute étude d'impact environnemental et social crédible, et mettent en doute l'authenticité des autorisations d’exploitation délivrées par l’ancien ministre des Mines et de la Géologie. À ce jour, aucun document officiel n’aurait été rendu public.
La colère s’est accentuée lorsque des engins ont été déployés sur les terres, il y a quelques jours, amorçant des travaux jugés "illégaux et provocateurs". En réponse, les habitants de Soussoung déclarent catégoriquement qu’aucune activité d’exploitation ne sera tolérée, "aujourd’hui comme demain".
Fort de plus de 3 000 habitants, Soussoung vit principalement de l’agriculture et de l’élevage. L’exploitation des carrières représenterait une menace directe pour ces moyens de subsistance. "C'est une question de dignité, de survie économique et de respect de nos droits", affirme le collectif.
Face à cette situation, les populations appellent les organisations de défense des droits humains, les médias et les partenaires techniques et financiers du Sénégal à se mobiliser à leurs côtés. Elles interpellent également les autorités publiques pour une intervention urgente, afin d'éviter un conflit social aux conséquences graves.
À Soussoung, la détermination est claire : les terres ancestrales ne seront pas bradées.
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