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STOCKAGE DES EAUX DE RUISSELLEMENT :Le bassin versant, espoir des populations rurales

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STOCKAGE DES EAUX DE RUISSELLEMENT :Le bassin versant, espoir des populations rurales

Avec la saison des pluies exceptionnelle de cette année, les bassins de rétention ont connu un taux de remplissage précoce. Les 132 ouvrages réalisés depuis l’an 2000 jouent pleinement leur rôle d’atténuation de la perte importante de quantités d’eau en infiltration et en évaporation. Un reportage au niveau de quelques ouvrages de stockage - Dougar, Allou Kagne, Thiès-Nonne et Mont Rolland - nous a permis de constater que bien des choses changent dans la zone d’emprise de ces bassins de rétention avec la création de nouvelles ressources et l’accomplissement par les populations de différentes activités - maraîchage, reboisement, pisciculture - qui les occupent neuf mois dans l’année.

FOA-TAKH : Multiple opportunités d’emplois

À Foa-Takh, la tendance à l’exode rural est en train de s’inverser. De nombreux jeunes du village, naguère attirés par le mirage des villes, reviennent au bercail, à la faveur de l’érection du bassin de rétention, pour y travailler comme garçons de courses, charretiers, veilleurs de nuit ou ouvriers agricoles.

Il est 18 heures. Foa-Takh, à quatre kilomètres de Nguéniène, en partant de Thiadiaye, baigne dans une semi-pénombre, le soleil, achevant sa perpétuelle course, n’arrive pas à percer les baobabs pour pouvoir inonder le village de ses ultimes reflets. Tout au plus, la surface lisse de l’immense plan d’eau est comme couverte par une couche rose pourpre. Sur les branches des arbres bordant le bassin, des marins pêcheurs guettent le moindre mouvement des bancs de poissons argentés, ou à tout le moins, quelque menu fretin. De l’autre côté du pont, qui enjambe la route en terre stabilisée qui mène à Nguégniène, des jeunes gens, précédés d’un cheval dais, labourent la plaque alluvionnaire déposée par la décrue. Ils préparent le terrain pour le repiquage de pieds de tomates. Plus loin, une fillette attend sa mère partie puiser de l’eau, ultime provision en liquide précieux avant la tombée de la nuit.

Des maraîchers, en plein labeur, daignent enfin lever la tête et venir à nous. Antoine Senghor, qui semble le plus âgé du groupe, ne tarit pas d’éloges sur le bassin, quoique la zone se situe dans une succession de vaux et vallons sur près d’une dizaine de kilomètres. « Il y a décrue dès fin novembre-début décembre. Il nous faut nous armer de tout le courage du monde pour aller chercher de l’eau à plus de trois kilomètres d’ici, vers Beignar, pour arroser nos plants de légumes. La réalisation du bassin a changé beaucoup de choses. Depuis l’an dernier, nous ne pouvons nous reposer que pendant un mois puisqu’à la fin de la saison des pluies, nous enchaînons avec les travaux de préparation des parcelles maraîchères », explique M. Senghor qui, avec ses « collègues », tire du maraîchage de quoi entretenir sa famille. Il n’en dira pas plus car, comme tout bon paysan, la question des revenus est un sujet tabou. Motus et bouche cousue donc.

Ce qui enchante le plus Antoine Senghor, c’est le retour de tous les jeunes du village, qui s’en allaient tenter leur chance à Dakar, à Thiès et Mbour pour subvenir aux besoins des parents restés à Foa-Takh. « Nous assistons plutôt à un exode urbain, rigole Antoine. Et oui ! J’ai personnellement travaillé comme ouvrier agricole à la périphérie de Dakar pendant plus de quinze ans. Chaque année, après la saison des pluies, j’allais à Dakar arroser les champs contre un salaire variant entre 10 et 15 000 francs par mois.

Une misère. C’est sur cet argent que je comptais pour subvenir aux besoins de ma famille restée au village, pour manger, nettoyer mes habits et acheter de quoi fumer », souligne-t-il . Mais, dès que le bassin a été réalisé, je suis resté chez moi. Je me suis mis à travailler à mon propre compte et je n’ai pas à me plaindre. Et puis, vous savez quoi, avec le poisson qui existe dans la retenue d’eau en abondance, et qui nous arrive de Thiamassasse, je rends grâce à Dieu. Je félicite les jeunes du village qui ont tourné le dos à l’exode rural et accepté librement de revenir s’installer au village afin de travailler la terre. Mon seul souhait maintenant reste de produire plus de légumes afin d’amasser assez d’argent pour m’offrir le plus grand nombre de bœufs possible. Car dans notre milieu, c’est la seule vraie richesse qui existe », souhaite M. Senghor.

« Je me sens mieux à Foa-Takh qu’à Dakar »

Pour Mad Marone, maraîcher en saison sèche, il vaut mieux s’établir à son propre compte à Foa que d’aller travailler comme ouvrier agricole à Yarakh, Guédiawaye, Cambérène ou dans les Niayes. « Il est vrai que je rencontre de petits problèmes d’engrais, de semences ou encore de matériel, mais on trouve toujours une solution. Quoi qu’il en soit, je me sens nettement mieux ici qu’ailleurs où je perçois à peine 15 000 francs mensuels contre un travail de forçat. Avec la mise en service du bassin de rétention, le visage du village a beaucoup changé. Maintenant nous recevons des voisins venant de Ngalkoki, Aga-Babou, Foa II, qui viennent s’installer sur les terres fertiles dès le retrait des eaux. D’autre part, des pêcheurs sont venus camper avec leurs filets et s’adonnent à leurs activités dans le bassin », se réjouit M. Marone qui indique par ailleurs que si les maraîchers de la zone étaient équipés convenablement, ils auraient pu jouer un rôle important dans le développement économique et social de cette zone qui se désole. « Nous avons l’avantage d’avoir à notre porte une succession de vaux et de vallons qui, depuis deux ans, se rechargent convenablement. L’eau ne pose plus problème, elle est disponible dans le bassin jusqu’en avril-mai, même si pour l’arrosage nous ne disposons que d’arrosoirs en attendant d’avoir le goutte-à-goutte », fait remarquer Mad Marone.

« Nous bradons notre production »

La difficulté que rencontrent les maraîchers de Foa est liée à l’écoulement de leur production à Mbour, Thiadiaye ou parfois à Dakar. « Les prix qui nous sont offerts ne sont pas assez intéressants. Mais, puisque les légumes sont arrivés à maturité, nous sommes obligés de vendre ou de brader plus exactement », se désole Mad Marone

Marcel Bouté Diouf, qui a longtemps exercé, entre deux campagnes agricoles, comme veilleur de nuit ou charretier à Dakar, et du même avis que Mad Marone. À Foa, on jure de ne plus retourner à Dakar pour chercher du travail à la saison sèche tant que le bassin stockera de l’eau. « Nous avons des revenus plus conséquents en restant sur place ... », jure-t-on à Foa. C’est le chemin le plus court pour eux pour réaliser leur rêve : posséder un important cheptel.

POINT DE VUE Alternative

Les bassins de rétention dont l’intérêt a été souligné par le président de la République française, M. Jacques Chirac, lors du dernier sommet France-Afrique de Bamako, se présentent comme une véritable alternative à l’exode rural qui jette dans les quartiers populeux des agglomérations urbaines des milliers de jeunes villageois, à la force del’âge, mais qui, le plus souvent, préfèrent tenir des emplois qui leur offrent à peine de quoi vivre. La politique de réalisation des ouvrages de stockage des eaux de ruissellement, qui est venue desserrer l’étreinte de l’exode rural, est réellement entrée en vigueur après le premier Conseil présidentiel de l’an 2000 consacré à la maîtrise de l’eau et à la revitalisation du réseau hydrographique national. L’Etat du Sénégal a alors pris une orientation nationale ferme pour le stockage des eaux de surface. Car il y a 125 milliards de mètres cubes d’eau de ruissellement qui s’évaporent, se jettent à la mer ou s’infiltrent. Originellement, l’idée était de retenir ces quantités astronomiques d’eau qui vont servir pour des activités d’appoint en période de saison sèche tout en offrant des activités génératrices de revenus aux populations rurales qui se sentaient contraintes d’aller à l’assaut des grands centres urbains, une fois les travaux champêtres terminés, soit une activité de quatre mois sur douze. Ainsi, les bassins mettent à la disposition des paysans des ouvrages simples, ne nécessitant guère des moyens d’exhaure très compliqués, pour leur permettre de valoriser les périmètres situés autour des retenues. La première qui a été faite fut le recensement des sites potentiels qui sont au nombre de 3900 répartis dans tout le territoire national. Ces sites recensés constituent la base de données à partir de laquelle l’Etat fonde sa planification chaque année. En termes de réalisations, le Sénégal dispose d’un parc de 132 bassins de rétention. La région de Thiès, très marquée par son relief, compte une trentaine d’ouvrages. À Kaolack, l’on note le creusement d’un nombre équivalent de bassins. Les régions de Diourbel et Louga ont reçu aussi des réalisations. Cette année, ce qu’il faut retenir, c’est la précocité du remplissage des bassins. Et cela est un excellent augure.

PASCAL BOUGAR DIOUF « Ceux qui ont tenté l’exode rentrent découragés »

« Aller à Dakar pour quoi faire ? » se demande Pascal Bougar Diouf, un jeune de Foa-Takh. Vêtu d’un superbe T-shirt, des baskets à la mode sur un jeans d’un bleu recherché se mariant harmonieusement avec le reste de son port, ce jeune homme au menton carré, signe particulier des gens volontaires, force l’admiration. « Je n’ai plus besoin d’aller à Dakar pour travailler ou gagner convenablement ma vie. Je me sens maintenant bien ici. Regardez-moi. Qu’ont les Dakarois de plus que moi ? » me lance-t-il comme pour me narguer. « Je suis bien ici à Foa et j’y reste, enchaîne-t-il. Ceux qui sont allés tenter l’aventure reviennent avec un discours décourageant. C’est pour cela que je refuse d’aller m’enfermer dans cet engrenage. La seule chose que je sache faire, c’est le travail agricole. Ainsi, après la saison des pluies, je prépare ma parcelle maraîchère. Cela aussi ne m’empêche pas de travailler pour des particuliers et nous trouvons toujours une formule pour la rémunération. Quoi qu’il en soit, je veux m’accomplir auprès des miens, avec qui je veux partager mes revenus ». Le bassin de rétention a permis à Pascal d’accroître considérablement ses revenus. Mais, il est hors de question pour lui d’avancer un chiffre. Se dévoilant un peu plus, il avoue qu’il cherche assez d’argent pour s’acheter des bœufs.

L’autre argument massue qu’il assène, c’est qu’il ne veut pas prendre les habitudes de ceux qui vont et viennent . « Alors, dans ces conditions, aller à Dakar pour faire quoi ? « se demande-t-il. D’autant que l’horizon, pour lui, se limite à la crête des baobabs se dressant devant lui.

BASSIN DE RETENTION DE DOUGAR-PEUL : Un véritable pôle de développement local

Malgré le brouhaha causé par les femmes membres du Gie « Jaappo Liggey » de Dougar, en pleins travaux de repiquage dans leur parcelle de tomates, les aigrettes contrariées revenaient toujours en rase-mottes planter leurs échasses dans la vase du bassin, en quête de grenouilles, têtards ou autres planctons.

L’eau, mollement chassée par le ressac, ourlait d’une écume blanchâtre les pans de terres avancés dans l’onde et dans lesquels sont moulées toutes sortes d’empreintes d’animaux venus s’y abreuver. Le bassin de rétention de Dougar constitue, à vrai dire, le... bassin versant des activités de la vie de ce village lové à l’embranchement des routes nationales I et II. Et, le paysage lunaire, qui entoure le plan d’eau, renseigne sur le fourmillement qui s’empare de la surface d’alluvions laissées par le retrait de l’eau. Et cela dès que le jour commence à poindre.

Quatre millions d’économie sur la facture d’eau

Mansour Ka, un habitant de Dougar-Peul, le bâton en travers de l’épaule, un long turban enserré sur la tête, un coupe-coupe lui pendant négligemment sur la hanche droite, sort son troupeau, de taille respectable, du bassin. Interrogé sur l’ouvrage, Mansour se paie un large sourire et laisse tomber : « Je pense que c’est pour nous les bergers que le président Ablaye Wade a fait creuser ce bassin. Figurez-vous qu’avant sa réalisation, nous avions tous les problèmes du monde pour abreuver nos animaux. Aujourd’hui, c’est un vieux souvenir. Nos bêtes boivent sans que nous payions. Nos soucis d’eau prennent fin avec l’arrivée de la saison des pluies. Vous ne me croirez pas quand je vous dis qu’en 2004, nous sommes restés près de huit mois sans recevoir et payer de facture d’eau. Chaque bimestre, nous payions 500 000 francs en eau. C’est pour cela que nous exprimons une gratitude éternelle au président Wade. Il faut l’écrire », insiste Mansour Ka, qui reconnaît l’existence de heurts entre bergers et maraîchers. « Mais, par la grâce de Dieu, nous trouvons toujours un dénouement heureux. Sans violence inutile, ni excès, car ce sont les bêtes qui sont à l’origine des conflits, mais pas une personne dotée de raison », explique-t-il.

Le bassin de Dougar sert de point d’eau aux troupeaux de Dougar-Peul, Dougar-Sérère, Sébikotane et Diamniadio, soit plus d’une quarantaine de troupeaux.

« De plus en plus de candidats au travail de la terre »

Les maraîchers, à l’image des bergers, tirent profit du bassin de rétention. C’est le cas de Mamadou Bâ, jardinier de son état, qui exerce une activité hors saison dans la cuvette dépressionnaire où a été construit le bassin de rétention. Il se remémore les difficiles corvées du passé pour trouver de l’eau nécessaire à son activité. « Dès que l’eau de la petite mare qui se formait à l’occasion de la saison des pluies tarissait, c’était la corvée de l’eau, avec un puits distant d’environ deux kilomètres, en allant vers Sébikotane.

Nous n’avions pas le loisir de diversifier nos cultures, car le problème de l’eau freinait notre activité. Ainsi, nous ne cultivions que la tomate cerise qui générait un revenu peu élevé. Il nous arrivait de gagner entre 10 et 15 000 francs Cfa de revenu par semaine, de décembre à avril », témoigne M. Bâ. « Comparativement à 2004, les choses ont qualitativement évolué. L’an dernier nous avons eu des revenus variant entre 40 000 francs Cfa (une pointe) et 20 000 francs Cfa (au plus bas). Jugez-en vous-même. C’est pour cela que j’ai pris l’initiative de me lancer dans la culture des oignons, de l’aubergine et de la papaye aussi pour voir ce que cela donnera », se réjouit M. Bâ. Il espère que le bassin sera agrandi et sa capacité de stockage portée à « un million de mètres cubes d’eau » . « En raison de nos bons résultats, il y a de plus en plus de candidats au travail de la terre. Vous pouvez être sûr que si l’Etat accédait à cette requête des populations de Dougar, nous pourrions jouer un rôle très important dans la politique de sécurité alimentaire du Sénégal et ouvrir de nombreuses pistes vers l’extérieur, car le savoir-faire est là, la volonté aussi ... », se défend Mamadou Bâ.

Quant à Moussa Kâ, il est le métronome du bassin en tant que président du Gie « Jappo Liggey » qui compte 65 membres dont 35 femmes. Nous l’avons trouvé en plein travail, donnant un coup de main aux femmes qui procédaient au repiquage de la tomate-cerise sur leur champ collectif de 3 hectares. Il nous lance d’emblée, avec une pointe de déception dans la voix : « Vous voyez que nous avons pris beaucoup de retard. C’est qu’il y avait des partenaires qui voulaient travailler avec nous en labourant le champ et en apportant les intrants et tout le paquet technologique y afférent. Jusqu’à présent, ils ne sont pas encore là et puisque le temps n’attend pas, les femmes ont décidé de faire le travail à leur rythme ».

Mais sa déception est atténuée par un don du Directeur du Génie rural, qui a offert une motopompe et la canalisation au Gie pour lui permettre d’augmenter sa production. « Si nous avions disposé d’un tracteur, nous aurions labouré tout l’espace constitué par les vallées qui s’enchaînent jusqu’à Cayar. Notre vœu, c’est aussi le surcreusement du bassin afin de porter sa capacité de stockage à un million de mètres cube d’eau. Cela nous permettra de disposer d’eau toute l’année et de travailler. L’un des objectifs majeurs de notre Gie reste de nous engager dans la voie de la diversification en cultivant le piment, les choux, les oignons, le manioc et toute spéculation à forte valeur marchande. Ici à Dougar, nous ne nous plaignons pas car il arrive que certaines de nos épouses encaissent plus de 300.000 francs pour la saison maraîchère. Donc personne n’est mieux placé que nous pour parler des avantages des bassins de rétention qu’il faut plutôt multiplier », conclut M. Kâ.

PORTRAIT - MÈRE FATOU KINE FALL : La battante de Dougar Peulh

Un foulard noué autour de la taille, le visage dégoulinant de sueur, le pas alerte, mère Fatou Kiné Fall est la responsable des 35 femmes membres du Gie « Jappo Liggey ». « Mère Fatou », comme on l’appelle affectueusement, est passionnée par le travail qu’elle abat pour le compte de son organisation pour laquelle elle nourrit de grandes ambitions. « Rien que nous, les membres du groupement, si on a les moyens requis, nous allons saturer le circuit de l’exportation, car notre terre est très arable et les femmes sont très déterminées. Seulement, ce qui manque, ce sont les moyens », se désole-t-elle.

Selon « Mère Fatou », bien avant la réalisation du bassin de rétention, les maraîchères tiraient plutôt leur épingle du jeu. Il est vrai qu’il y avait la pénible corvée de l’eau qu’elles étaient obligées d’acheter à la borne-fontaine ou étaient obligées de parcourir environ deux kilomètres pour trouver le précieux liquide. « La réalisation de cet ouvrage nous a permis d’avoir de l’eau pour l’arrosage jusqu’en mars-avril. Elle a aussi procuré des emplois à nos époux et enfants », se réjouit la présidente des femmes du Gie qui, au passage, remercie le président Wade. Selon elle, pour augmenter substantiellement leurs revenus, les membres de « Jappo Liggey » ont décidé de passer à la diversification des cultures. C’est ainsi qu’elles vont essayer le gombo, le chou et l’aubergine. « Pour l’heure, nos difficultés se résument à l’absence d’engins pour le planage du terrain, de petits matériels aratoires. Je dois vous avouer que cela ne nous empêche pas de mettre la main à la pâte. Aussi, ouvrons-nous la porte à toutes les femmes qui veulent intégrer notre structure afin que nous marchions ensemble sur la voie du développement de notre terroir et de ses alentours. Cela est à notre portée », souligne mère Fatou Kiné Fall.

MONT ROLLAND : Priorité au maraîchage et à l’aquaculture

Le bassin de Mont Rolland recevra incessamment des poissons. Ce peuplement participera d’une maximisation des potentialités de l’immense plan d’eau qui ne demande qu’à être exploité.

Du haut des falaises, le bassin de rétention de Mont Rolland, un écrin liquide vert enchâssé dans la nature abrupte, tranche avec la pierraille de couleur ocre. Plus on se rapproche de l’ouvrage, mieux on se rend compte de la taille du splendide plan d’eau niché entre les collines. Un rêve vient de se réaliser dans cette zone qui était souvent tenaillée par les eaux de ruissellement. L’espoir est devenu plus fort pour les populations qui ont reçu la visite de la Direction de la Pêche continentale et de l’Aquaculture qui va bientôt mettre des poissons dans le bassin.

Le bassin de Mont Rolland a été réalisé en 2005 sur le site de Tiwigne-Tenghor, adossé au Cem du village. Il a une capacité de stockage de 180.000 m3, pour une profondeur de 5 mètres au milieu. Son objectif principal, c’est de fournir de l’eau pour l’arrosage des périmètres en aval, mais aussi freiner le ravinement causé par les eaux de pluies qui érodent dangereusement le plan incliné qui ceinture le lit de l’ouvrage.

Actuellement, la Direction du Génie rural s’est tournée vers l’organisation et la capacitation des populations qui seront les principales bénéficiaires de cet ouvrage. Par cette phase, il est prévu l’organisation, le regroupement et la facilitation de l’accès aux crédits pour que les maraîchers arrivent à tirer le maximum de profit de l’ouvrage qui est prévu pour être en eau durant toute l’année.

DODJI : Bientôt une réserve de 5 millions m3

Originellement, les travaux de réalisation du lac artificiel de Dodji visaient la rétention de 1 million de mètres cubes d’eau. Une fois l’ouvrage terminé, il stockera plus de 80 % des eaux de surface retenues par la Direction du Génie rural. Les différentes études effectuées par le cabinet tunisien montrent que la cuvette peut stocker plus de cinq millions de mètres cubes, mais les techniciens prennent en compte le village de Dodji et le camp militaire de la localité. Actuellement, les engins lourds sont sur le site pour le démarrage imminent des travaux.



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