S’endetter, arnaquer pour pouvoir s’acquitter de ses dépenses quotidiennes, c’est la triste parade d’un jeune marié. Dépassé par ses charges de chef de famille éprouvé par la dure conjoncture, Moussa Sall ne trouve pas mieux que de verser dans l’illégalité. Résultat des courses, il s’exile pour échapper à la guillotine de ses nombreuses victimes.
Marié à bas âge, Moussa Sall, qui vivait avec son épouse chez ses parents à Médina Gounass, ne faisait que contribuer à la dépense, assurée conjointement par lui et ses autres frères. S’il leur arrive d’être au creux de la vague, c’est soit le père soit la maman qui met la main à la poche pour permettre à la famille d’avoir de quoi mettre dans la panse. Ainsi, durant les deux premières années, Moussa Sall a toujours vécu dans cette situation. Jusqu’à ce que l’un de ses jeunes frères décroche un visa pour l’Italie où il resta pendant trois ans, avant de prendre l’engagement de se charger de la dépense quotidienne. A partir de ce moment, Moussa Sall et ses autres frères qui sont à la maison n’ont en charge que le paiement des factures d’électricité et d’eau. Ce qui fait que le jeune marié ne se fait pratiquement aucun souci par rapport à la gestion financière de son foyer. Cependant, les choses vont commencer à prendre une nouvelle tournure lorsque le frère de Moussa Sall, revenu du pays de Berlusconi, décide de déménager toute sa famille vers sa nouvelle maison à Malika. Une décision saluée par toute la famille à l’exception de Moussa Sall lui-même. Ce dernier, animé par un sentiment d’orgueil, refuse de quitter la maison familiale, sous prétexte d’éviter d’être mis en minorité, lui et sa femme, dans le domicile de son frère. En se rebellant contre la décision qualifiée de sage par tout le monde, Moussa ne semblait pas être conscient que ses revenus ne lui permettent pas de couvrir entièrement les charges d’une famille, si petite soit-elle. Raison pour laquelle, après le déménagement de la famille, Moussa Sall peine à assurer avec régularité la dépense quotidienne.
Son travail marche au ralenti et le voilà qui, constamment, est confronté aux humeurs de son épouse qui ne se gêne jamais, à chaque fois que son mari est à court d’argent, de le ridiculiser aux yeux de tout le monde. Ce qui oblige Moussa Sall à s’endetter pour pouvoir remettre la dépense à son épouse. Le jour comme la nuit, ses créanciers font la valse chez lui. Et pour les éviter, Moussa Sall ne rentre qu’à une heure très avancée de la nuit, pour repartir très tôt le lendemain. Les jours passent et ça continue de coincer financièrement du côté de Moussa Sall. Comme s’il ne se soucie plus de ses créanciers, Moussa Sall trouve le culot d’emprunter un scooter à une de ses connaissances. Et tenez-vous bien, juste pour le vendre en vue de pouvoir souffler financièrement. A 150.000 francs Cfa seulement, il bazarde le scooter payé à 350.000, selon le propriétaire lui-même. Dans un premier temps, Moussa Sall fait croire à Dame Seck que l’engin est en réparation chez le mécanicien suite à une panne bénigne et que tout rentrerait dans l’ordre dans 48 heures. Une chanson que Moussa Sall continue à servir à Dame Seck pendant trois semaines. Et ce dernier, ayant assez du dilatoire de Moussa Sall, décide de lui tordre le bras, le soupçonnant déjà d’avoir fait volatiliser son scooter. Alors, conscient des risques qu’il encourt, Moussa Sall quitte le pays pour se réfugier dans la sous-région à partir d’où il ne communique avec sa femme que par un numéro masqué. Au cours de ses navettes, Dame Seck rencontre d’autres créanciers de Moussa Sall chez ce dernier. Après avoir causé avec eux, il se rend compte que celui qu’il avait prêté son engin l’a simplement arnaqué. Par voie de conséquence, avec les trois autres créanciers de Moussa Sall, Dame Seck a déposé une plainte contre le présumé arnaqueur à la police. Selon une source policière, une enquête est ouverte pour tirer cette affaire au clair.
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