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Tabaski 2016 : Les cordonniers débordés par les commandes

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Tabaski 2016 : Les cordonniers débordés par les commandes

Nombreux sont les cordonniers qui se remplissent les poches en cette veille de tabaski. Des chaussures pour homme et femme, adulte et enfant, à chacun ses goûts. Un tour hier, au marché Tiléne de Dakar, nous a permis de voir des cordonniers plongés dans le travail de confection et des clients venus prendre ou passer commande, pour la fête de Tabaski.
 
Marché Tilène, rue XI. Le quartier général des cordonniers. Ici, les artisans rivalisent de savoir-faire et de dextérité, en cette veille de la fête Tabaski. Une ruelle très animée où, en plus des piétons et des véhicules, les cantines des cordonniers longeant cette voie, sont pris d’assaut par des clientes et clients qui ne songent qu’à entrer en possession de leurs paires de chaussures pour «boucler» leur arsenal esthétique, le jour de la fête du mouton.     
 
La commande et les ventes, en cette veille de tabaski, connaissent une hausse importante et font  l’affaire des cordonniers. Les clients viennent acheter en détail ou en gros pour ensuite revendre dans les régions. Moustapha Mbow, gérant d’une cantine, retrouvé en train de couper les cuirs  pour confectionner les chaussures soutient : «A l’approche de la fête notre métier marche très bien. On reçoit des commandes de partout dans les régions et même à l’extérieur. On peut avoir une commande allant de 100 jusqu'à 1000 paires chaussures. Tout dépend du revendeur», dit-il. Les cordonniers confectionnent différents types de chaussures et la qualité dépend du prix que propose le client. «Nous confectionnons des sandales, des mocassins, des babouches des nu-pieds…..toutes sortes de chaussures. Les clients ont une multitude de choix. On leur propose une variété de chaussures avec finition et esthétisme. Concernant les prix, ils varient entre 1200 F Fca et 2500Fcfa», renchérit Moustapha Mbow.
 
Les propos tenus par ce dernier sont confirmés par Papa Kondé, avec qui il partage le même atelier. Pour ce jeune garçon, la fête lui offre l’opportunité d’avoir beaucoup d’argent : «Par jour, je peux gagner jusqu'à 200.000Fcfa si les ventes marchent très bien. Je fais des commandes pour des revendeurs de la sous-région et j’ai mes propres clients ici à Dakar. Il y a des femmes qui viennent acheter jusqu'à 20 paires chaussures par jour pour les revendre dans leur quartier. C’est une façon pour nous d’écouler trop vite notre marchandise», martèle-t-il. Papa Kondé va  plus loin en soulignant que des commerçants étrangers (Maliens et Guinéens) achètent jusqu'à 1 million de F Cfa.   
 
En cette veille de Tabaski, les cordonniers travaillent durement pour satisfaire la demande sociale. Les heures de travail sont colossales. Ils ne dorment presque pas la nuit, d’après toujours Moustapha Mbow : « nous travaillons de 8h jusqu'à 5h du matin pour pouvoir finir les commandes et les livrer à temps, puisque certaines (commandes) doivent être acheminées jusqu’aux villages les plus reculés du pays. De ce fait, on est obligé de travailler presque toute la nuit pour  terminer le travail. C’est difficile pour nous, mais ce sont les contraintes liées à la fête».
 
Par ailleurs, la situation reste difficile pour les cordonniers, en dehors des fêtes. Selon eux,  les étrangers sont leurs plus gros clients, même si les commandes sont passées de façon sporadique. Le consommer local tant prôné par le Président ne se fait pas sentir totalement dans leur métier.  Ils soutiennent : «En dehors des périodes de fête, nous confectionnons des chaussures pour nos clients étrangers, ce sont eux qui achètent la quasi-totalité des nos chaussures. Les Sénégalais achètent par une ou deux paires, si ce n’est pas les revendeurs».

En dehors des difficultés rencontrées par les cordonniers, concernant le consommer local, il y a d’autres liées à  l’importation de la matière première. Le travail de cordonnier nécessite des matériels comme le cuir, les talons, le col……..Mais tout ce matériel dont ils ont besoin provient de l’extérieur. Ce qui veut dire forcement qu’il doit y avoir des taxes sur les produits importés. Papa Kondé soutient: « nos matériels de travail sont importés. Ils nous sont cédés à des prix très élevés. De ce fait tout l’argent que nous gagnons en vendant les chaussures, on le reverse dans l’importation de la matière première».  Et de renchérir : «les Sénégalais préfèrent de loin les chaussures importées que celles fabriquées ici au Sénégal. Une attitude que nous déplorons véritablement car on confectionne des chaussures de qualité et à bon prix. L’importation des chaussures nous pénalise beaucoup» Quid du problème de la location des cantines ? «Nous nous entassons dans une petite cantine pour supporter les charges de location, avec des cotisations versées par chaque cordonnier».



3 Commentaires

  1. Auteur

    Latsabetcha

    En Septembre, 2016 (22:09 PM)
    Am métier mo wor!
  2. Auteur

    Latsabetcha

    En Septembre, 2016 (22:09 PM)
    Am métier mo wor!
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    Auteur

    Latsabetcha

    En Septembre, 2016 (22:09 PM)
    Am métier mo wor!
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