L’Etat est en train de travailler à la mise en place d’un programme structurant pour bouster l'élevage de moutons en vue de parvenir à une limitation des importations, a confié lundi la ministre de l’Elevage, Aminata Mbengue Ndiaye, relevant que les estimations pour la Tabaski 2013 tournent autour de 720 000 [têtes] dont 400 000 provenant de pays limitrophes’’.
"Nous sommes en train de préparer la
mise en œuvre d’un programme structurant pour arriver à l’autosuffisance
en moutons. L’objectif est d’avoir des quantités importantes qui nous
permettront de limiter les importations de moutons. Nous y travaillons
depuis plusieurs semaines’’, a notamment dit Mme Ndiaye, au terme d’une
réunion interministérielle consacrée aux préparatifs de la prochaine
fête de Tabaski.
Présidée par le Premier ministre Abdoul Mbaye, cette réunion a réuni
plusieurs associations d’éleveurs, des structures financières, des
responsables d’associations consuméristes, entre autres acteurs.
Ce nouveau programme qui semble emporter l’adhésion des éleveurs et des
partenaires techniques et financiers vise à terme à limiter les
importations de moutons. "Nous espérons aussitôt après la Tabaski nous
réunir pour pouvoir finaliser tous ces documents autour du projet (…)
c’est en ce moment que nous pourrions nous adresser à nos partenaires
pour trouver les financements nécessaires’’, a expliqué la ministre de
l’Elevage.
Soulignant que la Tabaski requiert une bonne organisation et une
planification pour être dans les délais, Aminata Mbengue Ndiaye a
surtout mis l’accent sur l’approvisionnement des moutons à partir des
régions de l’intérieur.
"Nous avons surtout discuté de l’approvisionnement en moutons à partir
des régions de production comme Kolda, Tambacounda, Matam et surtout au
niveau de la zone sylvopastorale’’, a-t-elle insisté.
"Chaque année aussi nous faisons appel au Mali et à la Mauritanie pour
satisfaire notre demande qui est très forte. Nous avons pratiquement les
mêmes estimations que l’année dernière, à peu près 720 000 moutons dont
plus de 400 000 nous viennent des pays limitrophes’’, a encore dit la
ministre.
La question du transport et du convoyage du bétail a été au centre des
discussions. "Le problème du transport s’avère très prohibitif, surtout
quand il reste une semaine avant la Tabaski. Cela pose problème avec
des prix de transport qui varient entre 200 000 et 700 000 (…) cela crée
des tensions au niveau des zones de production’’, a fait remarquer Mme
Ndiaye, par ailleurs maire de la ville de Louga (nord).
"Nous avons mis en place un comité de suivi avec les ministères du
Transport, du Commerce, de l’Intérieur et de l’Elevage pour discuter des
modalités et créer une structuration des prix pour rendre moins cher le
coût du transport lors du convoyage des moutons à partir des zones
comme Matam et Kidira vers Dakar’’, a-t-elle assuré.
Evoquant le prix du mouton pour la prochaine Tabaski, la ministre de
l’Elevage a annoncé que des dispositions sont déjà prises pour
sensibiliser les éleveurs quant à un bon approvisionnement du marché.
"Nous prendrons toues les dispositions avec notamment l’envoi de
missions dans toutes les régions pour davantage sensibiliser les
éleveurs pour qu’ils fassent venir les moutons au niveau des capitales
régionales’’.
Du côté des éleveurs, la confiance reste de mise malgré des inquiétudes
liées à plusieurs aspects. "L’aliment de bétail ne pose plus problème
avec l’hivernage et les herbes qui poussent un peu partout. Les
problèmes véritablement se résument au niveau du contrôle, du transport,
de la sécurité et du vol de bétail’’, a résumé Ismaël Sow, président du
Conseil national des maisons des éleveurs du Sénégal.
"Pour le moment, nous avons confiance. Nous ne voulons pas trop nous
aventurer mais on peut dire qu’il y aura suffisamment de moutons pour la
prochaine édition de Tabaski’’, a-t-il assuré.
20 Commentaires
Marie Fall
En Août, 2013 (00:28 AM)pauvre pays. Gamou, magal tabaski, korité, campagne, élections, voilà nos seules préoccupations.
Lorsqu'il s,agit de travailler, tu ne vois personne. Gouvernement malhonnête et incompétent et peuple mentalement en retard.
C triste.
Edaw
En Août, 2013 (02:49 AM)Falcon
En Août, 2013 (05:05 AM)Usa
En Août, 2013 (05:52 AM)Macky Sall
En Août, 2013 (06:00 AM)Mp
En Août, 2013 (07:21 AM)Canada222
En Août, 2013 (08:04 AM)Toro
En Août, 2013 (08:30 AM)Peuls,
En Août, 2013 (08:39 AM)PEULS.
@peuls
En Août, 2013 (10:17 AM)Lika
En Août, 2013 (10:28 AM)Obese
En Août, 2013 (10:28 AM)Loi
En Août, 2013 (10:47 AM)Dakarmeeting
En Août, 2013 (12:53 PM)Rahm00
En Août, 2013 (13:05 PM)La ministre avoue qu'elle n'a pas réussi pendant 12 mois à développer ce secteur stratégique pour l'économie du pays. J'ai dû mal à croire que nous sommes dans ce pays incapables d'élever chaque année 1 million de moutons pour satisfaire la demande intérieure.
Pauvre pays !
Boy Serere
En Août, 2013 (13:16 PM)Ministre Incompetente
En Août, 2013 (13:23 PM)@obese
En Août, 2013 (14:52 PM)Boldak
En Août, 2013 (20:11 PM)-l'effectif national (moutons chévres boeufs )est toujours méconnu.
-les moutons et les chevres continuer de payer un lourd triibut découlant de maladies animales non encore sous controle comme la peste des petits ruminants et les entérotoxémies dues à des clostridries en début d'hivernage.
-le pourcentage des animaux vaccinés est trés faible sur l'ensemble du territoire.
-il n'existe pas de parcs à vaccination au Senegal pour les moutons et les chèvres.
-carences en techniciens (auto médication de la part des éleveurs laissés à eux memes)
-le ministère est plutot folklorique au lieu de faire appel aux compétences qui sont de qualité.(bla bla bla)
-les vetos malgrés des études difficiles et compliquées sont considérés comme moins que rien.
Jambar1
En Août, 2013 (06:19 AM)Participer à la Discussion