À l’approche de la Tabaski, prévue le 7 juin 2025, la conjoncture économique pèse lourdement sur de nombreux ménages sénégalais, rendant difficile l’achat du mouton et la confection de tenues pour les enfants, moments clés de cette fête musulmane. La famille Sylla, à l’image de beaucoup, risque de ne pas pouvoir célébrer dignement l’Aïd El Kabir en raison de graves difficultés financières.
Diarra Badji, mère de quatre enfants, vit dans l’angoisse à quelques jours de la fête. Son mari peine à financer le sacrifice du mouton, tandis qu’elle n’a pas les moyens d’acheter des habits neufs pour ses enfants. Vivant au sein d’une grande famille où les autres membres ont déjà couvert ces dépenses, Diarra se sent accablée par la pression sociale et le regard des autres. « Mes enfants ne comprennent pas encore les difficultés de la vie. Je veux leur offrir un sourire », confie-t-elle, émue, dans un appel relayé par les médias pour solliciter l’aide des bonnes volontés.
Ce cas met en lumière les inégalités financières et sociales exacerbées pendant la Tabaski, particulièrement dans les grandes familles où les capacités d’achat varient. Au Sénégal, la fête représente un poids économique considérable, poussant certains parents à s’endetter pour répondre aux attentes sociales.
Solidarité communautaire à l’œuvre
Malgré ces défis, la Tabaski reste un moment de partage et de solidarité. Des voisins, amis et proches multiplient les gestes de générosité, offrant moutons ou argent pour soutenir les plus démunis. Des initiatives de bonnes volontés, comme des cagnottes ou des dons de bétail, permettent aux familles modestes de célébrer dans la dignité.
Diarra Badji garde espoir que la solidarité sénégalaise lui permettra de surmonter cette épreuve avant le jour J, pour offrir à ses enfants la joie de la Tabaski.
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