« En 1983, je suis tombée enceinte, alors que j’avais déjà deux enfants de 6 et 5 ans. Un oubli de pilule, et « l’accident » s’était produit. Mes deux enfants étaient trop petits, je ne me sentais pas la force d’en avoir un troisième.
Je me sentais même farouchement opposée à l’idée d’avoir ce bébé. J’en parlais à mon mari qui sentit intensément mon aversion, et qui accepta l’avortement que je lui proposais.
Nous primes rendez-vous à la maternité afin que je subisse une IVG (interruption volontaire de grossesse). Le gynécologue qui me reçut, après un examen, doutait que je sois encore dans les délais légaux pour un avortement, il me demanda donc de passer une échographie pour voir la taille de l’embryon.
Je dus attendre deux jours, avant l’autre rendez-vous, deux jours où la panique me saisit, je ne voulais pas de cet enfant, cela m’horrifiait, je refusais de le mettre au monde.
J’étais désespérée d’être enceinte à nouveau, je m’en voulais de cet oubli, ou je m’en voulais de ne pas m’être aperçue plus tôt de mon état, si jamais il s’avérait que l’embryon était trop âgé pour une interruption de grossesse.
Le jour du rendez-vous à l’échographie arriva enfin. Fait curieux, le médecin qui pratiqua l’échographie ne semblait pas au courant de mon désir d’interruption, et agissait envers moi comme si j’étais une future maman, pourtant cela devait être précisé dans mon dossier. Donc, il commença à m’expliquer ce qu’il voyait ; évidemment, je regardais cela du coin de l’oeil, sans beaucoup d’intérêt.
Pourtant à un moment bien précis il attira mon attention. Voilà, tenez, regardez, on voit bien la forme de la tête - moi je ne voyais rien qu’une espèce de têtard flottant dans un liquide. Néanmoins, il s’est passé quelque chose en moi, je me suis mise à aimer ce petit têtard et même j’ai ressenti une immense plénitude à l’idée de le savoir en moi.
Après l’examen complété, le médecin me rassura que je n’étais enceinte que de 4 semaines et que je n’avais pas dépassé les délais légaux. Il me remit les clichés de l’échographie, et de retour à la maison, je les regardais longuement, sans rien dire. Sans cesse, je les ressortais pour contempler le petit têtard.
Lorsque je retournais chez le gynécologue, le lendemain, je lui annonçais que je désirais garder mon bébé. Mon mari me lança un regard de surprise, ma décision était arrivée si subitement, je ne lui en avais même parlé, mais je ne pouvais tout simplement pas faire ça.
Bien entendu, il en fut heureux.
Elle vient d’avoir 18 ans et elle est un soleil dans ma vie.
C’est l’expérience la plus heureuse d’un manque de contraception, pour le reste, je ne porte aucun jugement.
Affectueusement »
10 Commentaires
Leuk
En Janvier, 2013 (10:20 AM)Prof
En Janvier, 2013 (10:20 AM)Pédagogue
En Janvier, 2013 (10:51 AM)Kira
En Janvier, 2013 (11:06 AM)Quant au prof je lui dirai qu'on peut bel et bien tomber amoureux de son étudiante après tout nous sommes des êtres pourvu que la relation ne se base sur l'intérêt du genre chauffe moi et je te file une bonne note c'est sur ce que chacun y trouvera son compte mais si c'est ça honnêtement ce n'est pas la peine.
Fa
En Janvier, 2013 (13:39 PM)j ai eu les mêmes sentiment quand j'ai su que j'étais enceinte de mon troisième enfant, je ne voulais pas le garder j'ai tout fait pour me faire à avorter mais j'ai eu peur de me culpabiliser, ma religion ne me le permet pas, peur s'y penser le restant de mes jour, peur d'aller en fer à ma mort
j'ai su l'annoncer à mon employeur, je suis en période d'essai qui m'annonce félicité
Je suis à quatre mois de grossesse. c 'est souvent difficile face à ce choix la
Deukhine
En Janvier, 2013 (13:47 PM)Untel1
En Janvier, 2013 (18:29 PM)Striker-phantom
En Janvier, 2013 (19:29 PM)Wtf
En Janvier, 2013 (03:54 AM)Perle
En Janvier, 2013 (12:33 PM)Participer à la Discussion