Le Syndicat des aiguilleurs du ciel du Sénégal (Sacs) membre de l’intersyndicale des travailleurs de l’Asecna ayant menacé de paralyser la navigation aérienne, craint beaucoup pour la sécurité de ses membres et celle des avions devant fréquenter l’espace aérien de Dakar. A l’origine, la pression au niveau du lieu de travail et leur probable remplacement par d'anciens contrôleurs pour pallier à la grève.
Rien ne va à l’aéroport international Léopold Sédar Senghor depuis que l’intersyndicale des travailleurs a déposé un préavis de grève. Après les sorties successives du ministre de l’Artisanat et des Transports aériens menaçant les grévistes, la désolidarisation d’une partie du personnel, c’est autour des principaux concernés, à savoir les signataires du préavis, de s’inquièter pour leur sécurité et celle des avions. Dans un communiqué rendu public hier, le Syndicat des aiguilleurs du Sénégal (Sacs) a tenu à informer l’opinion sur la situation qui prévaut à l’aéroport Léopold Sédar Senghor depuis le dépôt du préavis de grève et les graves conséquences qui pourraient en découler.
En effet, depuis l’audition de certains responsables syndicaux à la Division des investigations criminelles (Dic), le Sacs souligne que «depuis quelques jours, les contrôleurs aériens sont assiégés par les gendarmes jusqu’à leur lieu de travail à savoir les position de contrôle (Civ et Tour de contrôle)». «De ce fait, nous travaillons sous une pression terrible compromettant ainsi la sécurité des avions qui sont sous notre responsabilité», tient à préciser le syndicat dirigé par Abibou Mbaye. Celui-là même qui a été entendu par la Dic.
Il s’y ajoute, selon les camarades de M. Mbaye, que le ministre de l’Artisanat et des Transports aériens a récemment annoncé qu’il a mobilisé les commandants d’aérodromes (anciens contrôleurs aériens) et retraités pour pallier à la grève qu’ils disent imminente. De ce fait, le Sacs prévient : «les compagnies aériennes qui fréquenteront l’espace aérien géré par un centre de Dakar, au moment de la grève, seront exposées à un danger réel face à d’anciens contrôleurs qui ont perdu leur qualification depuis plus de 10 ans». Ainsi, les aiguilleurs disent dégager «toute responsabilité de tout ce qui pourrait advenir de ces mesures prises par le ministre de tutelle».
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