Les syndicats de l’aéroport Léopold Sédar Senghor sont sur pied de guerre. Ils réclament 10 ha sur les 36 généreusement donnés à un promoteur immobilier de l’Alternance. Ce vendredi, ils rencontrent Habib Sy, le ministre des transports qui veut calmer leur colère.
Le gouvernement tente d’éteindre le feu qui couve à l’aéroport Léopold Sédar Senghor. Depuis quelques jours, les syndicalistes multiplient les réunions et concertations.
Ils avaient même prévu de déposer un préavis de grève mardi dernier.
Ce vendredi après-midi, les travailleurs rencontrent Habib Sy, le ministre des transports.
Au menu des discussions, l’exigence des travailleurs de disposer de 10 ha sur les 36 que détiennent des promoteurs immobiliers privés sur les terrains jouxtant l’aéroport.
Les syndicalistes dénoncent l’attribution des terrains à des tiers qui les revendent. Ils devaient servir à la construction de villas dites présidentielles pour le Sommet de l’Oci.
Aujourd’hui de l’avis des syndicalistes qui préfèrent garder l’anonymat, les terrains sont commercialisés à coup de millions de FCfa.
A titre d’exemple, une villa est vendue dans cette zone à 150 millions.
"La levée des servitudes sur les terrains est illégale. Ce sont les directeurs de l’Anacs et un représentant de la Haute Autorité de l’aéroport qui avaient signé la levée des servitudes sans la présence de l’Asecna." tonne un syndicaliste.
Il souligne que c’est sur injonction du secrétaire général de la présidence, Abdoulaye Baldé,qui dans une lettre, avait demandé au directeur de l’Anacs Mathio Bessane de lever les servitudes. "Cela concernait les 10 villas qui devaient accueillir les hôtes du sommet de l’Oci" ajoute-t-il.
Les techniciens de l’aviation tirent la sonnette d’alarme. "Toute la zone d’aménagement qui devait servir d’atterrissage en cas d’urgence aux avions est occupée. Cette partie est prévue dans les cas où les avions ne peuvent pas s’abîmer en mer de "crasher" mais aujourd’hui si tel est le cas, ce sera un drame" dit-il.
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