De nombreux Sénégalais se battent aujourd’hui sous la bannière d’organisations terroristes, hors de nos frontières. Et quand ils décrochent du théâtre des opérations, certains d’entre eux tentent de rentrer au bercail. Soit pour venir poursuivre leur dessein terroriste au pays, ou pour venir voir la famille, comme si de rien n’était. Mais, le chef de l’Etat, Macky Sall, se veut intraitable avec ces fils du pays.

«Beaucoup de pays sont confrontés au problème du retour des djihadistes.   Le Sénégal lui-même est concerné par des jeunes qui étaient venus  de la Libye, d’autres qui ont été arrêtés au Niger avec des interactions avec Boko Haram. Certains, sont arrêtés et emprisonnés. Nous avons  renforcé notre corpus juridique pour l’adapter  à la menace antiterroriste pour qu’il y ait un arsenal global répressif et que dans la procédure contre le terrorisme que le code pénal et le code de procédure pénal  soient modifiés pour tenir compte  spécifiquement de la lutte contre le terrorisme », a indiqué le chef de l’Etat ce mardi, lors du panel présidentiel organisé dans le cadre du forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique.

«Ce sont des nationaux mais… »

«Il appartient aussi à chaque  pays de faire l’effort national  de lutter contre  le laxisme qui consiste à banaliser les faits et à dire  ‘‘après tout ce sont des nationaux’’. Ce sont des nationaux mais lorsque leur dessein sera accompli  nous connaitrons des drames dans nos pays. Donc, il faut une lutte sans merci. Il ne faut pas faiblir dans cette lutte », martèle le chef de l’Etat. Il assure que le travail de sécurisation de notre pays est engagé. «Nous allons le poursuivre  sur tous les fronts aussi bien dans le cadre du renseignement, mais aussi dans la mise à niveau de toutes les forces de défense et de sécurité », indique le Président Macky Sall qui appelle les Etats africains à davantage de coopération dans cette lutte contre le terrorisme, davantage d’échange d’informations, et aussi  une accélération de l’institutionnalisation de la carte biométrique pour mieux maîtriser les passages aux frontières.

Youssouf SANE