Des murs noircis par la fumée, des meubles complètement calcinés dont une chambre à coucher, deux téléviseurs et des habits. Dans ce quartier sud de la commune ouest de Thiès, le gendarme Mouhammadou Samba Dème, a tout perdu, y compris ses documents, toute sa carrière d'homme de loi.
Aujourd'hui à la retraite, cet invalide ne peut que constater les dégâts après l'incendie qui a tout ravagé à son domicile de Keur Massamba Guèye, mardi soir à 20 h 30. Les pompiers, alertés, se sont déportés sur les lieux plus d'une demi-heure avant de venir à bout de l'incendie causé par un court-circuit électrique. D'où les interrogations et griefs formulés à l'endroit de la Senelec. Dans le voisinage où les courts-circuits sont très récurrents, la Senelec est sévèrement mise en cause.
"C'est une maison que j'ai construite moi-même. Je n'étais pas sur les lieux au moment de l'incendie. Mes voisins sont intervenus. Les court-circuits sont très fréquents ici et j'avais alerté la Senelec depuis janvier dernier, ça coupe chaque instant. J'ai perdu toute ma vie, toute ma carrière dans cet incendie", confie le gendarme à la retraite. Un expert a été commis pour évaluer les dégâts.
"Dans ce secteur, un poteau électrique qui doit alimenter 3 ou 4 maisons, est utilisé pour une dizaine de maisons, a déploré Abdoulaye Fall Mawo, un ancien militaire et proche de la famille.
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