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TOUR DE TABLE - Colonel- Intendant Oumar Ndiaye, ancien Dg de la Loterie nationale du Sénégal (Lonase) : «Depuis toujours, la Lonase est la chasse gardée des pouvoirs au plus haut niveau»

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TOUR DE TABLE - Colonel- Intendant Oumar Ndiaye, ancien Dg de la Loterie nationale du Sénégal (Lonase) : «Depuis toujours, la Lonase est la chasse gardée des pouvoirs au plus haut niveau»

L’information publiée il y a quelques jours dans Le Quotidien, faisant état de la volonté du gouvernement de privatiser la société dont il a été le premier dirigeant nommé sous l’Alternance, ne l’a pas laissé indifférent. Cet ancien officier, radié des troupes sous le prétexte d’une tentative de coup d’Etat, et qui avoue un amour viscéral pour son pays, explique dans l’entretien qui suit, les raisons de son opposition à cette option. Il donne également son avis sur les remous que traverse la Lonase avec la gestion trouble de son successeur actuel, et se prononce sur l’avenir qu’il voit à la Lonase.

Colonel, vous avez appris comme tous les Sénégalais que l’Etat veut relancer le processus de privatisation de la Lonase. En tant qu’ancien dirigeant de cette entreprise, quel est votre sentiment par rapport à cette intention ?

J’ai toujours été contre la privatisation des sociétés d’Etat. Même quand j’étais en activité à la Lonase, ma première sortie à l’occasion d’une cérémonie de l’association France-Afrique qui se tient tous les ans à Paris, j’avais fait un point de presse pour m’élever contre la privatisation des loteries. D’ailleurs, cela m’avait valu le courroux de celui qui représentait le Cameroun, parce que le Cameroun avait déjà privatisé. Donc par principe, je suis contre. Et si vous regardez le monde entier, les loteries et les jeux, c’est l’Etat qui en assure le contrôle…

Pouvez-vous comprendre quand les gens lancent l’argument selon lequel, c’est pour faire la promotion des initiatives privées, et que ce n’est pas le rôle de l’Etat de gérer des entreprises.

Non. Cet argument n’est pas valable. Le jeu n’est pas une entreprise comme les autres. Et les risques qu’il y a dans le jeu posent problème. Vous savez que la société elle-même doit être protégée contre le jeu. La religion musulmane interdit le jeu. Et toutes les civilisations ont voulu interdire le jeu, mais ce n’est pas possible, puisque cela fait partie de la nature humaine de vouloir jouer, surtout quand ce jeu peut lui apporter quelque chose. Surtout dans un pays où il y a la misère, les gens auront toujours tendance à jouer. Si on n’officialise pas le jeu, les gens vont aller dans des maisons closes et s’adonner au jeu, comme cela se faisait autrefois. Donc, le jeu est une activité humaine, mais il doit être vraiment encerclé dans des règles et des restrictions qui font que, c’est le rôle régalien de l’Etat d’avoir un œil sur cela. Ici au Sénégal, nous avons connu la loterie privée en 1966. Et en 1970, l’Etat a jugé, d’abord, que c’était rentable et que c’est quelque chose d’utile. L’Etat du Sénégal a voulu récupérer le jeu, d’abord par l’achat de 80% de son capital, ensuite par l’achat total et la nationalisation de la loterie. Donc, c’est un secteur qui est déjà organisé et qui a sa manière de fonctionner, et dans lequel l’Etat a déjà mis en place une société qui peut faire l’affaire. Et si on privatise la Lonase, ce ne sera pas au profit de petits épargnants sénégalais. Les gens ont une idée derrière la tête par rapport à cette privation.

Comprendriez-vous un schéma dans lequel l’Etat pourrait privatiser une partie des intérêts de la Lonase en gardant une certaine partie. Où l’Etat serait actionnaire minoritaire par exemple ?

Non, non. Jamais. Il n’y a aucune raison. Il n’y a aucune justification économique.

Justement, cette justification pourrait-on la trouver dans le fait, comme il se dit, que l’Etat était obligé un moment de subventionner la Lonase pour éviter une faillite ?

Ah ça ! Jamais.

Cela n’a jamais existé ?

La Lonase n’a jamais risqué une faillite. Le problème est qu’à un moment donné, elle n’a pas versé la redevance qu’elle devait à l’Etat. Et en cumulant cette redevance, cette entreprise a eu des difficultés, parce qu’elle devait de l’argent à son propriétaire. Donc, c’était une affaire de famille. Parce que si c’était des privés, les autres auraient exigé le dépôt du bilan de la Lonase depuis longtemps. Mais la Lonase devait de l’argent à l’Etat, exclusivement, pour quelque chose comme 22 milliards de francs, et l’Etat l’a effacé.

Cette ardoise, comment s’est-elle justifiée ?

Elle s’est justifiée par l’activité de la Lonase. Vous savez, la société avait un chiffre d’affaires de deux milliards par mois. Sur les deux milliards, 10% reviennent à l’Etat. 200 millions de francs cfa. Et 60% aux parieurs, et la Lonase devait avoir à peu près 20%. Cela fait 400 millions de francs cfa. Avec ces 400 millions, la Lonase devait payer le personnel, le matériel d’exploitation, tout ce qui est fait pour le marketing. Il se trouve que la politique s’était imposée au sein de la Lonase, parce que ce n’était plus un problème de gestion, c’était un problème de stratégie politique de l’Etat du Sénégal, ou plutôt des politiciens qui étaient à la tête de l’Etat du Sénégal, de dire que la Lonase devait employer des jeunes, en priorité. Quel que soit le coût. Quand j’arrivais à la Lonase, il y avait 650 vacataires et 400 stagiaires, qui recevaient l’un dans l’autre, quelque chose comme 150 millions de francs. Donc cela, il fallait le trouver quelque part. Il fallait prendre ça sur les 400 millions. Le salaire à lui seul faisait plus de 100 millions de francs cfa, plus les 150 millions pour les stagiaires et les vacataires, la moitié déjà était versée. Il fallait payer le matériel qu’on utilisait, acheter du papier. Moi, quand je venais, il y avait un marché bizarre sur les consommables. Quand j’ai lancé l’appel d’offres, j’ai réduit le marché à 100 millions.

Rien qu’avec les consommables…

Oui, mais ça, c’est avec les carnets de jeu. Culturellement, ou conjecturellement c’était 230 millions de déficit par mois que vous ne pouviez combler qu’en prenant les 200 millions de l’Etat… Pourquoi l’Etat n’a rien dit, c’est parce que c’est lui qui a donné ces ordres-là. La Lonase n’a jamais été déficitaire et subventionnée par l’Etat. Jamais. Moi, je versais tous les mois, pendant les 16 mois où j’ai été à la tête de la Lonase, 130 millions de redevance. Il n’y a pas un mois, où je ne l’ai pas versée. C’est un problème de gestion. C’est l’Etat qui a opté pour que cela ne marche pas. Pourquoi les gens disent qu’on a fait ceci, cela et que c’est pour cela, qu’on privatise. C’est faux.

Quand vous partiez, la situation de la Lonase stagnait, était stable, excédentaire ou bien ?

Moi, j’ai trouvé un déficit de 17 milliards quand je suis arrivé. Il a fallu refaire toutes les comptes des années 94 à 2000. On a tout refait avec la comptabilité et les réajustements et on s’est retrouvé avec un déficit d’environ 19 milliards, tendant vers 20 milliards. Mais la première gestion que j’ai menée, a été bénéficiaire de 100 millions. Ce n’est pas beaucoup. Mais simplement, on a réduit les charges et on s’est donné la peine que cela aille mieux. Quand je suis arrivé, malheureusement, j’ai trouvé un plan social, d’environ 2 milliards 100, et il n’y avait pas de ressources pour ça. Et c’était prévu par mon prédécesseur et il n’y avait pas de ressources. Donc, j’ai pris mes propres recettes et je l’ai financé. Même pas avec l’appui de l’Etat ou de la banque, mais avec mes propres recettes. On avait déjà nettoyé la maison, on l’avait mise en marche. Et ceux qui m’ont remplacé pendant les deux premières années, ont mis la maison en excédent. Jusqu’au moment où je vous parle, je ne crois pas que la maison soit en déficit, sauf si quelqu’un, comme je l’ai lu dans un livre, a utilisé les recettes à autre chose. Mais ça aussi, vous devez le reconnaître avec moi, ce n’est pas lié aux statuts de la société.

Comment dans un pays où le jeu marche très bien, peut-on expliquer qu’une société comme la Lonase connaisse un déficit de 18 milliards de francs cfa ?

C’est ce que je vous ai dit. Je dois de l’argent à l’Etat. Je lui dois 200 millions de francs cfa par mois. Je reste de 1989 à 2000 sans que je lui paie ces droits-là. C’est ça qui est cumulé, c’est tout. La Lonase fait environ, aujourd’hui, 30 milliards par an de recettes. Avec ces 30 milliards, il n’y a pas de problème. Il y a une redevance qui revient à l’Etat, de 3 milliards par an. Si elle ne verse pas ces trois milliards par an pendant 10 ans, la Lonase devra 30 milliards à l’Etat. C’est aussi simple que ça.

Dans le livre de Abdou Latif Coulibaly qui indexe la gestion d’un de vos successeurs, pouvez-vous comprendre la situation qui est évoquée, où l’on dit que le Dg a pu prendre de l’argent et ouvrir des comptes parallèles à l’insu du conseil d’administration ?

Cette histoire-là est bizarre. Ce n’est pas normal, dans tous les cas.

Pensez-vous que dans le mode de fonctionnement de la Lonase, cela puisse arriver ?

Normalement, non. Mais je dois reconnaître que le conseil d’administration de la Lonase, ne joue pas toujours son rôle. Parce qu’il y a deux représentants du ministère des Finances, un représentant du rapport financier, et un représentant de je ne sais plus qui… Mais ce conseil ne prend pas de décisions stratégiques ou d’orientation. Depuis toujours, Lonase est considérée comme une chasse gardée des pouvoirs publics au plus haut niveau. Le directeur général est nommé par le chef de l’Etat et souvent, il se sent protégé par ce dernier, et il se considère au-dessus des normes et des règles traditionnelles de gestion, qui font qu’il devait dépendre du conseil. C’est situation est voulue par l’Etat, et il faut la condamner.

La Lonase ne serait pas devenue une mangeoire pour les autorités ?

Ce que je pourrais dire c’est que, moi Oumar Ndiaye, quand j’étais directeur de la Lonase, personne n’a jamais osé venir me demander quoi que ce soit. Personne. Personne ne l’a jamais fait. On vous donne une société comme la Lonase pour la gérer et il faut le faire dans les règles de l’art. C’est une société anonyme de droit privé, qui appartient à l’Etat à 100% mais c’est une société de droit privé, donc on n’a pas besoin de la privatiser pour qu’elle ait un statut conforme à ses ambitions. Ce statut existe déjà.

Vous affirmez que la privatisation la Lonase se ferait aujourd’hui pour des intérêts étrangers, est-ce à dire que vous pensez que le privé sénégalais n’aurait pas les moyens de prendre en charge des jeux comme ceux gérés par la Lonase ?

Même s’il y avait mille Sénégalais riches capables de prendre la société, je trouve que ce n’est pas normal qu’une société de jeux soit gérée par des privés. Une société de jeux dans un Etat, elle doit être gérée par l’Etat. Cela doit être une société publique et c’est ce qui se passe dans tous les pays du monde. Même aux Etats-Unis d’Amérique, les sociétés de loterie sont gérées par les Etats, et non pas par des privés. Les casinos sont gérés par des privés. Mais les règles qui sont mises pour le fonctionnement des casinos sont définies par l’Etat et la majorité des recettes, la plus importante part des bénéfices des casinos, vont à l’Etat. Contrairement au Sénégal. Là aussi, je le condamne, parce qu’au Sénégal, ce sont les privés qui gèrent les casinos et l’argent va dans les poches des propriétaires, alors que dans tous les pays du monde, c’est l’Etat qui profite le plus et les collectivités locales, des casinos. C’est ça qui est normal. Le résultat des jeux doit être capté et distribué au profit de la nation, parce que c’est une épargne volontaire qui est faite par le parieur. Cette épargne doit être reversée à l’Etat et non aux individus, parce que, à partir du moment où vous mettez du privé dans l’organisation des jeux, c’est la voie ouverte à tout.

Parlant justement des casinos, on a connu, il y a quelques années, des histoires où les gens ont voulu implanter des casinos dans les quartiers, dans les zones d’habitation, il y a eu un tollé. Pourrait-on connaître votre sentiment sur cette affaire ?

C’est une affaire que je condamne, surtout à cause de l’influence de ces casinos populaires sur notre jeunesse, notre société, les femmes. Vous avez vu l’exemple de ces femmes qui passaient par là, avec leur dépense quotidienne, la dépensaient dans les machines à sous. C’est le principe même de la protection de la société, notamment des mineurs. C’est à l’Etat de protéger ces mineurs. Je suis contre ces casinos populaires. Maintenant, il y a le fait que les machines à sous, même dans les casinos devraient faire l’objet d’une réglementation particulière, puisque dans la première loi qu’il y a eu sur les établissements de jeux et les casinos, il y avait des jeux traditionnels, mais les machines à sous n’y étaient pas. C’est en 1975, comme en France, que les gens ont admis dans les casinos, les machines à sous. Il se trouve que les machines font 80% sinon même 95% des recettes des casinos. Et si vous appliquez la réglementation des casinos aux machines à sous, vous perdez de l’argent. C’est ce que la France n’a pas fait. La France a fait un régime spécial pour les machines à sous. Ici au Sénégal, on parle d’une Tva de 18% qu’ils appliquent sur les machines à sous. Mais il faut connaître déjà les montants pour l’appliquer. Ils ne connaissent même pas les montants. Ils ne peuvent pas les vérifier. Ils n’ont pas d’inspecteurs. Ils n’ont pas de gens compétents pour contrôler les machines à sous. Avoir les clés et savoir si les puces ont été manipulées ou non. Des inspecteurs devraient être formés pour ça et le Sénégal ne l’a pas fait. Cela ne l’intéresse même pas. On nomme quelqu’un au ministère des Finances et un autre du ministère de l’Intérieur, un inspecteur et un policier, et les deux ont les met là-bas et ont leur dit “contrôlez”. Ils ne contrôlent rien. Comme l’a dit d’ailleurs M. Pape Samba Kane, quand vous allez dans les casinos, vous ne les voyez pas. Et ça, c’est beaucoup de pertes. Au Niger, Lonani la loterie nationale du Niger, assure la tutelle des casinos. Elle a le monopole des jeux. C’est ce que j’avais proposé d’ailleurs. Mais ici, personne n’écoute personne. Et les gens qui sont ici, ils ne veulent pas travailler.

Au cas ou l’Etat déciderait néanmoins de vendre une société aussi florissante, à combien en estimeriez-vous le prix ?

Ce qui va se passer, c’est que les gens, ils risquent de vendre au franc symbolique. Ce qui est bien dans les monopoles d’exploitation, c’est que l’Etat ne fixe pas de prix. C’est une autorisation qu’on vous donne et vous versez à l’Etat une redevance. Ce qui risque de se passer, c’est qu’on dise au repreneur, vous me versez une redevance de 10% comme ce que me versait la Lonase. Mais ce serait une catastrophe. Dans tous les pays que j’ai vu, la redevance versée à l’Etat est d’au moins 20% et en France elle est à 28%, dans les autres pays, comme le Maroc, on est à 20 % et ici au Sénégal, on avait 10%. Bon parce qu’à l’époque aussi, c’était le début on ne le savait pas exactement jusqu’où on pourrait aller avec une recette de 10%. Avant, quand la Lonase n’était qu’une loterie, elle donnait par an un milliard qu’elle donnait, au moment où elle fait plus de 5 milliards, elle ne donne plus rien du tout, parce que les recettes internes sont utilisées n’importe comment.

Pour une rationalisation des actions, ne faudrait-il pas mettre les privés dans l’administration de la Lonase, quand on sait par exemple que, quand la société sort de l’argent, cela crée des problèmes. La Lonase a financé le Fnpj pendant des années, et aujourd’hui, le fonds est en cessation de paiements.

Cela aussi, c’est un mythe. Le Fnpj quand on le montait, j’étais à la Lonase, avec le ministre Modou Diagne Fada. Le président a demandé qu’on verse 200 millions par mois au fonds. Mais si on verse 200 millions par mois au fonds, cela veut dire que la redevance qu’on doit à l’Etat, on va la verser au fonds. Or, cette redevance est placée dans le Tableau des opérations financières de l’Etat. Le trésorier est obligé de recevoir les 200 millions et il y a un principe budgétaire public. Il n’y a pas de contraction entre les recettes et les dépenses, c’est-à-dire, je ne peux pas recevoir une recette et l’appliquer à une dépense. Quand je reçois une recette, je dois la prendre dans le fonds global de mon budget et si je fais la dépense, je dois faire la dépense, mais je ne peux pas recevoir de l’argent le temps de le mettre là. C’est pour ce principe-là qu’on ne pouvait pas appliquer la décision du chef de l’Etat de mettre les 200 millions dans le fonds. Quand il m’a parlé de sa volonté, j’en ai discuté avec Moctar Diop (ancien ministre de l’Economie et des Finances du gouvernement de Me Wade : Ndlr) et Moctar m’a dit qu’au niveau du ministère des Finances, nous avons des possibilités pour financer ces projets. Moi, je verse la redevance au Trésor, et il appartient au ministre des Finances de financer le Fnpj. Je n’ai pas eu un lien direct avec ce fonds.

Quand on a interrogé votre successeur, M. Wane sur les mauvais résultats de sa gestion, il a répondu aux journalistes qu’il a utilisé ces fonds sur ordre du président de la république. Ne pensez-vous pas que s’il y avait une certaine dose de privé, ce genre de réponses serait difficile à tenir ?

Non, je pense que nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes. Il ne faut pas penser que l’Etat du Sénégal gère mal, est un mauvais gestionnaire, et que les gens doivent faire ce qu’ils veulent et disent que c’est à cause de l’Etat, parce que ceci-cela. Moi, en tant que Directeur général de la Lonase, le président de la République ne peut pas me donner des ordres qui ne sont pas conformes à la loi. Le président ne peut pas me dire : «Ouvre un compte et mets-y de l’argent pour moi.» Ou n’importe quoi d’autre. Ce n’est pas possible. Si Baïla Wane le dit et que le président ne le conteste pas, c’est leur problème. En tout cas, c’est en dehors des lois et des règlements. Ce n’est pas des choses sur lesquelles on peut s’appuyer pour dire que l’on privatise, ce serait trop facile. Si on respecte les règles, la Lonase est une société rentable. On n’a qu’à mettre en place un conseil d’administration composé de gens compétents. Prenez la Côte d’ivoire, quand elle a eu quelques problèmes, par rapport à la Lonaci, ils ont ouvert le capital, mais c’est la Caisse de prévoyance qu’on a appelé pour y mettre des sous et donc, on lui a accordé 15% des actions. 15% pour le personnel et le reste pour l’Etat. Je propose qu’on ouvre le capital de la Lonase à l’Ipres, à la Caisse de sécurité sociale, et pourquoi pas à la Sicap et à La Poste, à des structures publiques, où l’on sait qu’il y a des hommes de gestion. Et s’ils sont membres du Conseil d’administration, peut-être que les règles changeraient.



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